La confiance n’est pas un prérequis. C’est une conséquence.
À chaque fois que j’interviens dans une organisation en crise ou en tension, la même phrase finit par sortir :
« Le vrai problème, c’est qu’on n’a plus confiance. »
Et pourtant, la confiance ne se décrète pas. Elle ne se construit pas en team building, ni en grand-messe d’entreprise. Elle se tisse dans les petits gestes du quotidien.
Alors comment faire, concrètement, pour renforcer la confiance entre dirigeants et collaborateurs ?
Voici 6 leviers puissants que j’observe sur le terrain, chez celles et ceux qui parviennent à restaurer une dynamique saine.
1. Distinguer transparence et sincérité
Beaucoup de dirigeants pensent que « jouer la carte de la transparence » suffit. Mais la transparence n’est pas la même chose que la sincérité.
- La transparence : partager l’information factuelle.
- La sincérité : dire ce que vous ressentez, ce qui vous interroge, ce que vous traversez.
Les collaborateurs veulent voir des humains, pas des porte-paroles. Osez dire quand vous hésitez, quand vous apprenez, quand vous doutez. C’est ça qui donne envie de suivre.
2. Multiplier les lieux d’écoute, pas seulement les lieux d’information
Trop souvent, la communication interne est descendante : réunions, newsletters, annonces officielles. Mais à quand remonte la dernière fois que vous avez juste écouté, sans agenda caché, sans plan d’action à valider ?
Organisez des « cercles d’écoute », des « cafés sans slides », des « temps pour rien ». Donnez un cadre, écoutez vraiment, notez ce qui vous touche. Et surtout : remerciez pour les paroles courageuses.
3. Donnez de la visibilité aux arbitrages
Un collaborateur peut comprendre une décision difficile. Ce qu’il ne supporte pas, c’est ne pas savoir comment elle a été prise.
Expliquez les étapes, les tensions internes, les dilemmes. Rendez visibles les arbitrages : ce à quoi vous avez renoncé, ce que vous avez priorisé, pourquoi.
Ce n’est pas une faiblesse. C’est de la clarté opérationnelle et relationnelle.
4. Tenez vos micro-promesses
Rien n’érode plus la confiance que les petites promesses oubliées :
- « Je te fais un retour demain »
- « On en reparle la semaine prochaine »
- « Je vais transmettre ta demande »
Tenez-les. Ou excusez-vous. Parce que chaque engagement non tenu devient une preuve silencieuse que votre parole ne vaut pas grand-chose.
5. Acceptez les vérités de l’autre
Il n’y a pas UNE vérité. Il y a des vécus différents.
Quand un collaborateur vous dit :
« On ne se sent pas écoutés. »
La tentation est grande de répondre :
« Mais si, on fait plein de trucs. »
Stop. Ce qu’il dit, c’est ce qu’il ressent. Et ce ressenti est légitime, même s’il ne correspond pas à votre intention.
Accueillez. Clarifiez. Reformulez.
C’est en reconnaissant les angles morts qu’on regagne du terrain commun.
6. Créez des moments d’humanité partagée
Une confiance solide, c’est une confiance qui ne repose pas que sur la performance.
Créez des moments où l’on se retrouve en tant que personnes. Pas en tant que fonctions.
- Un tour de gratitude mensuel
- Un « spa relationnel » (voir notre article sur les Codir)
- Une question à poser en début de réunion : « Quel mot résume votre semaine ? »
Ce sont ces instants-là qui reconstruisent les bases d’un climat relationnel sain.
En conclusion
Renforcer la confiance entre dirigeants et collaborateurs n’est pas un projet. C’est une posture. Une attention. Une somme de micro-choix.
Vous voulez remettre du lien dans vos collectifs, sans poudre aux yeux ni recettes toutes faites ?
Chez Insuffle, on conçoit des accompagnements humains, pragmatiques et puissants pour rebâtir une confiance sincère entre les équipes et leur direction.

Et si on reprenait, ensemble, le fil de la confiance ?
Vous sentez que le lien s’est distendu ? Que les paroles sont plus prudentes, les échanges moins vrais, les gestes moins confiants ?
Et si la confiance ne se décrétait pas… mais se retissait, pas à pas ?
Je vous propose un échange de 30 minutes, sans engagement, pour faire le point.
On parlera de vos ressentis, de vos signaux faibles, et de ce qu’il est encore possible de reconstruire, avec vos équipes.
À l’issue de cet échange, je vous transmettrai un plan d’action personnalisé, simple, réaliste, et profondément humain, pour remettre de la confiance dans les relations, et pas seulement dans les intentions.
Parce que la confiance n’est pas un bonus.
C’est ce qui rend tout le reste possible.
❓ FAQ – Restaurer la confiance en entreprise : les 5 questions à se poser
Peut-on vraiment reconstruire la confiance une fois qu’elle est abîmée ?
Oui. Mais pas par des discours. Par des actes répétés, cohérents, concrets. La confiance ne revient pas d’un coup — elle se regagne à petits pas, à travers la sincérité, l’écoute, et la tenue des engagements.
Quelle est la différence entre transparence et sincérité dans le leadership ?
La transparence consiste à partager des informations. La sincérité consiste à partager un vécu, une vulnérabilité, une posture humaine. C’est ce qui fait toute la différence dans une relation de confiance.
Faut-il forcément tout dire pour créer un climat de confiance ?
Non. Il ne s’agit pas de tout dévoiler, mais de dire l’essentiel avec honnêteté. Il vaut mieux une parole partielle mais sincère qu’un excès de transparence froide et impersonnelle.
Comment réagir face à des ressentis qui nous semblent injustes ou infondés ?
Les ressentis ne se discutent pas — ils s’écoutent. Accueillir la perception de l’autre, même quand elle ne reflète pas votre intention, est un geste clé pour reconstruire un lien de confiance.
Est-ce que la confiance peut être “outillée” dans les rituels d’équipe ?
Oui. Des pratiques simples (question d’ouverture, tour de gratitude, reconnaissance mutuelle) créent un climat propice à l’expression sincère et à l’écoute. Ce sont ces petits rituels qui changent l’ambiance, au fil du temps.