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Comprendre et apprendre l’intelligence collective

La recherche de l’excellence et l’évolution des entreprises et des individus suscitent l’intérêt depuis l’Antiquité. Aujourd’hui, les défis posés par les crises, la compétitivité mondiale et l’importance d’identifier les facteurs de différenciation ont renforcé la nécessité de trouver des solutions à des problèmes de plus en plus complexes en réduisant les temps et les coûts de production. Nous avons besoin de plus que l’intelligence d’un seul individu…

Grâce à la collaboration entre les personnes et à l’aide des outils technologiques actuels, un concept actualisé de travail coopératif a vu le jour. Ceci vise une productivité partagée qui dépasse de loin le cadre de l’intelligence individuelle. Ce concept est appelé « intelligence collective« . C’est le produit de ce que plusieurs personnes peuvent construire ensemble sans avoir besoin de partager un lieu physique, un moment ou une langue. Cette collaboration des intelligences pour développer les connaissances multiplie la facilitation, la créativité et l’évolution de la société. Ce qui renforce l’intelligence individuelle.

Commençons par les classiques

Aristote, dans sa Politique , est l’un des premiers à avoir avancé l’idée que la participation d’un grand nombre de personnes à la prise de décision donne de meilleurs résultats. Bien plus tard, au XVIIIe siècle, le brillant mathématicien, politologue et philosophe français Nicolas de Condorcet a été le premier auteur moderne à s’intéresser à ces questions. Dans son célèbre théorème, il affirme que, dans certaines conditions, un groupe plus important de personnes a plus de chances de parvenir à la bonne solution qu’un groupe plus restreint. Ce théorème est aujourd’hui considéré comme l’un des fondements de la démocratie.

Karl Marx a utilisé le terme Intellect général dans le  « Fragment sur les machines»  des Grundrisse. Il voulait parler de connaissances sociales générales ou d' »intelligence sociale » à un moment historique donné. Il la définit comme « l’intellect général » ou « l’intellectualité de masse ». Une connaissance sociale accumulée peut être interprétée comme une manifestation d’intelligence collective en raison de la manière dont ces actifs sont construits, voire intégrés dans des objets.

Comment peut-on définir l’intelligence collective ?

Pierre Levy dit dans son livre  » Collective Intelligence  » que : « C’est une intelligence distribuée partout, constamment valorisée, coordonnée en temps réel, conduisant à une mobilisation efficace des compétences. (…). Le fondement et le but de l’intelligence collective sont la reconnaissance, la facilitation et l’enrichissement mutuel des personnes.

L’intelligence collective est donc l’intelligence qui émerge de la collaboration de nombreux individus. L’un des principaux défenseurs de cette idée est Kropotkin, qui a commencé à faire référence à l’intelligence collective en donnant l’exemple de petits animaux comme les abeilles ou les fourmis.

On peut donc généraliser la définition comme suit : l’intelligence collective est la somme de la capacité de chaque individu à apporter ce qu’il considère comme pertinent pour la communauté et de la capacité de la communauté à découvrir la meilleure recommandation. Comme le dit Howard Bloom dans son ouvrage  » Global_Brain: The Evolution of Mass Mind from the Big Bang to the 21st Century », dans lequel il passe en revue ce phénomène depuis plus de 3,5 millions d’années jusqu’à l’année de publication (2000).

L’intelligence collective dans le contexte actuel

Le terme « intelligence » est certes large et décrit des propriétés de la capacité mentale des personnes telles que la pensée abstraite, l’apprentissage, la communication, le raisonnement, la planification, la gestion des difficultés et la résolution de problèmes. Il est courant de voir des compétences et des attitudes intelligentes chez les personnes qui nous entourent. Ce qui contribue sans aucun doute au développement de la société dans laquelle nous vivons.

Le cerveau humain, avec environ 100 milliards de neurones , a la capacité d’apprendre, de mémoriser, de gérer les sentiments et les différentes fonctions du corps humain. Un « système » impressionnant qui permet aux gens de créer et de transformer leur propre vie et celle de leur entourage grâce à une interaction qui a évolué tout au long de l’histoire humaine.

La société a connu de profonds changements basés précisément sur de nouvelles formes d’interaction, rendues possibles par les nouvelles technologies et les outils disponibles, qui ont rendu la communication plus rapide, plus facile et plus fiable.

Les changements sociaux se produisent depuis des années. Cependant, ils se sont accélérés de manière spectaculaire avec l’avènement des technologies de l’information, laissant derrière eux la société industrielle pour laisser place à la « société de l’information ». Au cours des vingt dernières années, cette transformation s’est encore accentuée pour aboutir à ce que nous appelons aujourd’hui la « société de la connaissance », qui permet de surmonter les barrières et les obstacles entre les personnes. L’un des aspects les plus frappants est l’augmentation de la quantité et de la qualité des informations et des connaissances disponibles dans le monde développé.

La connexion entre les personnes contribue et apporte de l’innovation dans la manière dont elles se relient les unes aux autres. Nous pouvons citer divers exemples basés sur des technologies et des objectifs différents : les réseaux sociaux comme Facebook, les professionnels comme Linkedin, les bases de données de connaissances, comme Wikipedia, les logiciels à code partagé comme Linux, les applications de gestion des connaissances au sein des organisations.

Ces nouveaux outils ont changé certains emplois et, à l’avenir, ils changeront également la façon dont on mesure la contribution des personnes à leur travail. Un « bâtisseur de talents » qui apporte son intelligence ou son matériel sera reconnu à l’avenir comme un acteur essentiel. Ce qui permet de développer plus efficacement les activités professionnelles.

Les nouvelles formes de relations sociales mentionnées ci-dessus ne signifient pas l’annulation d’autres formes plus traditionnelles. Nous sommes face à une nouvelle « chaîne » et, en tant que telle, elle aura sa place dans le monde. Il y aura de bonnes et de mauvaises expériences, en fonction de la manière dont elle est utilisée.

Par conséquent, une connexion ou un réseau de personnes « intelligentes » peut multiplier leur productivité. Ce qui permet un accès fabuleux à des informations et à des connaissances qui, elles aussi, ne cessent de croître.

Nous sommes confrontés à un défi aux dimensions colossales. Un défi productif du 21ème siècle pour les organisations privées et publiques qui souhaitent atteindre des objectifs commerciaux et d’innovation exceptionnels.

Pourquoi la pratiquer est essentiel pour une évolution ?

Ce type d’intelligence est l’occasion de mettre à profit les qualités individuelles pour atteindre les objectifs du groupe.

Intelligence : Bien qu’il n’existe pas de définition généralisée du terme « intelligence », on peut dire qu’il s’agit, d’une manière générale, de la capacité d’un individu à percevoir certaines informations et à les transformer en connaissances. Afin que, finalement, ces connaissances puissent être appliquées de manière adaptative à des situations spécifiques. Ainsi, l’intelligence est la capacité à résoudre des problèmes.

Au fil du temps, diverses études ont subdivisé les types d’intelligence en intelligence émotionnelle, logique-mathématique, corporelle, musicale, visuelle, verbale, personnelle et intrapersonnelle. Il existe également un type d’intelligence qui est collaborative, connue sous le nom d’intelligence collective.

Collectif : Comme son nom l’indique, ce type d’intelligence naît de la communication et de la collaboration d’un groupe d’individus ou d’êtres vivants appartenant à la même espèce (pour certains, à plusieurs espèces). Il s’agit d’un processus de groupe qui consiste à prendre des décisions consensuelles, en mettant l’individualité au second plan, afin d’atteindre un objectif collectif. Ce type de comportement est étudié depuis des décennies dans des domaines tels que la sociologie, la psychologie des masses et la biologie, et peut être observé dans une grande variété de formes telles que les bactéries, les animaux, les humains et même dans la façon dont les ordinateurs traitent.

Soutien mutuel : Une des premières références à ce terme est Mutual Aid   : A Factor in Evolution, un livre publié en 1902 par Kropotkin (1842-1921). Comme mentionnée auparavant, l’auteur souligne l’importance de la coopération, de la réciprocité et du travail en équipe pour le développement évolutif d’une espèce. Il cite en exemple le comportement de groupe d’espèces non humaines, comme les abeilles et les fourmis. Ces dernières ne possèdent pas, individuellement, les connaissances nécessaires pour construire une fourmilière, mais ensemble, elles font appel à l’intelligence collective pour mener à bien leur projet.

Parmi les caractéristiques décrites de ce type d’intelligence, on peut citer l’auto-organisation, le leadership combiné, le style participatif, le travail sans supervision, l’adaptation constante aux changements de l’environnement, le travail en équipe, le comportement social interactif et le comportement intelligent global, qui font référence à l’absence d’une structure de contrôle centralisée qui dicte le comportement des membres du groupe.

Membrane collective : Pour l’auteur américain Howard Bloom , ce type d’intelligence est présent depuis l’origine de la vie. Bloom souligne que la planète entière fonctionne comme un cerveau global dans lequel les comportements intelligents et la transmission des connaissances se comportent comme une gigantesque membrane collective, dont les neurones, en interaction constante, sont tous des organismes vivants. En d’autres termes, il s’agit d’une intelligence inter-espèces. L’auteur conçoit le développement de la vie sur Terre comme une séquence de réalisations dans le traitement et l’échange d’informations collectives, depuis les premiers micro-organismes qui ont uni leurs forces et leurs capacités pour se nourrir, survivre et évoluer jusqu’à nos jours.

Apprentissage collaboratif : L’apprentissage collaboratif consiste à développer une activité en petites équipes. Dans chaque groupe, les étudiants travaillent sur différentes tâches, échangent des informations, font des analyses et apprennent ensemble par la collaboration.

L’apprentissage collaboratif n’est pas seulement un ensemble d’étapes pour travailler de manière ordonnée dans un groupe. C’est bien plus que cela. C’est une philosophie de vie, dans laquelle les participants sont conscients que le groupe entier est plus que la somme de ses parties.

L’apprentissage collaboratif ou « travail en équipe » est une théorie éducative à pratiquer. Il est important de garder ces philosophies éducatives à l’esprit et de les appliquer dans tous les espaces d’apprentissage, de travailler ensemble et d’établir des objectifs communs pour générer la construction du savoir.

Comment l’intelligence collective peut-elle être appliquée ?

 Les nouvelles technologies ont sans aucun doute apporté une grande révolution dans ce concept. Il est impossible pour chacun d’entre nous de connaître tout le monde. Cependant, nous pouvons être des experts dans un petit domaine, et grâce aux nouvelles technologies et à la puissance de l’internet, nous pouvons rassembler toutes ces micro-connaissances pour créer une intelligence collective.

L’intelligence collective présente de grands avantages, comme celui de permettre aux individus de surmonter leurs biais cognitifs individuels. En effet, le fait de collaborer avec d’autres personnes et de connaître leur réalité et leur façon de penser ou d’agir leur permet d’ouvrir leur esprit et d’élargir leurs vues. Ce qui améliore ainsi leur esprit critique.

Ce type d’intelligence peut également être appliqué à l’école. Par le biais d’activités de groupe ou dans lesquelles les nouvelles technologies font partie intégrante des activités, vous pouvez amener vos élèves à commencer à construire leur propre intelligence collective.

Clés pour mieux comprendre et mettre en œuvre l’intelligence collective

La collaboration en groupe 

Des fourmis à la recherche de nourriture, une décision prise lors d’une réunion de voisins, un article de Wikipédia, tous sont des exemples d’intelligence collective. C’est un moyen de maximiser les connaissances issues de la collaboration de plusieurs individus, généralement de la même espèce, sur une question particulière. Les humains l’utilisent depuis très longtemps.

Avec l’internet, l’intelligence collective représente un changement de paradigme. Aujourd’hui, elle englobe des domaines allant de la science citoyenne au crowdfunding et au crowdsourcing, en passant par l’intelligence artificielle … Et elle figure certainement en tête de liste des expressions les plus utilisées dans le monde de l’informatique, de l’université, des affaires et de l’activisme. Le logiciel est l’une des manifestations les plus évidentes de l’intelligence collective. C’est un langage ouvert en soi qui se développe en collaboration et en facilitation.

Deuxièmement, il s’agit d’une nouvelle ressource médiatique. Ce qui permet l’accès à des informations créées collectivement comme alternative au pouvoir médiatique traditionnel. Un cas clair est celui des chaînes Telegram en tant qu’outil de diffusion et de participation dans les zones de protestation, des contributions individuelles qui génèrent un récit collaboratif.

L’Open Innovation et l’économie du partage

Sous l’égide de l’intelligence collective, l’Open Innovation propose un changement de philosophie d’entreprise qui favorise les synergies et l’innovation. Dans le monde des affaires, l’intelligence collective est liée à des termes à la mode tels que l’open innovation et l’économie du partage.

L’Open Innovation abandonne le prototype industriel, vertical et rigide de l’entreprise et adopte un système de facilitation. Elle génère des connaissances ouvertes, informelles et expérimentales et favorise une attitude d’innovation et d’audace.

L’économie du partage utilise l’intelligence collective comme une infrastructure pour les initiatives entrepreneuriales qui génèrent un impact social positif.

Avec l’open innovation, l’entreprise reconnaît « qu’elle ne peut pas tout atteindre » et s’ouvre à la collaboration avec les clients, les concurrents et le reste de la société pour le bénéfice de tous. Il y a des entreprises qui, une fois la journée de travail terminée, donnent leurs espaces à des entités sociales ou à des start-ups pour toutes sortes d’initiatives. Ce qui attire ainsi les talents et génère un impact communicatif qu’aucune campagne de marketing ne peut atteindre.

Avantages de l’intelligence collective pour les organisations

Histoires de réussite

De nos jours, il est essentiel pour les organisations de développer l’intelligence collective et la capacité d’apprentissage afin d’obtenir des équipes de travail plus efficaces. Aujourd’hui, au milieu des barrages technologiques, les entreprises ont été contraintes de repenser leurs propositions de valeur. Dans cette optique, l’intelligence collective est une ressource clé qui permet de trouver des solutions plus innovantes. Et cela grâce à la construction d’une culture d’entreprise forte, à la création d’espaces de collaboration, à la génération de liens émotionnels et à la valorisation de la diversité au sein des équipes,

En termes simples, l’intelligence collective s’explique comme la dynamique au sein d’une organisation où les membres de l’équipe apportent des connaissances et des opinions qui nourrissent tous les processus de travail. Et où chaque personne délivre une facilitation à l’équipe qui lui permet de devenir un groupe autogéré capable de s’adapter à court terme à des environnements changeants.

Par conséquent, en partant de ce point, il est important de garder à l’esprit que la somme des connaissances permet aux organisations d’innover, de mieux s’adapter à l’environnement réel et de croître plus rapidement.

Google n’est qu’un exemple de cette nouvelle culture de travail. Plus flexible et moins hiérarchisée, cela favorise un environnement invitant à la création de projets, où l’intelligence collective est la norme en matière de bonnes pratiques.

Comment l’intelligence collective est-elle développée dans l’organisation ?

Comme le détaille un article de RH info , si vous souhaitez développer l’intelligence collective dans votre organisation, il y a quelques facteurs à prendre en compte. Apprenez à les connaître :

Tout d’abord, vous devez essayer de créer un environnement dans lequel la communication agile est possible. En outre, les personnes qui vont partager leurs connaissances devraient avoir des positions et des professions différentes. En effet, cela permettra d’obtenir des idées plus diverses. Il est important que lors des échanges d’informations, toutes les personnes impliquées soient au même niveau et que les hiérarchies soient mises de côté.

À cet égard, vous devez être capable de faire comprendre aux dirigeants qu’ils n’ont pas toujours toutes les réponses. Pour favoriser le développement de l’intelligence collective, vous devez encourager et récompenser toutes les attitudes liées à la coopération et à la collaboration entre les secteurs, les départements et les employés.

De cette façon, vous pouvez concevoir un plan mensuel pour l’échange d’idées par le biais de réunions qui peuvent être informelles et même avoir une touche ludique. Ce qui rendra les participants plus motivés. Lors de ces réunions, vous pouvez choisir de procéder à un examen de l’état d’avancement du travail développé par chaque employé. De cette façon, chacun peut apprendre du travail de l’autre.

Ensuite, les idées peuvent être mises en commun. En fait, il peut être intéressant d’axer chaque réunion sur un sujet ou une question spécifique qui concerne l’entreprise. La première priorité lorsque vous souhaitez mettre en œuvre cette dynamique est de créer une atmosphère accueillante dans laquelle chacun se sent à l’aise pour participer. C’est le seul moyen de créer une culture d’apprentissage qui sera la base de l’intelligence collective.

Il est également judicieux d’encourager l’intrapreneuriat, c’est-à-dire d’inciter les employés à développer leurs propres projets au sein de l’entreprise. En ce sens, il peut être judicieux de s’intéresser aux start-ups, voire de les utiliser pour recruter des personnes proactives et talentueuses.

Stratégie interne et avantages pour les organisations

La somme des intelligences individuelles favorise le travail horizontal et multidisciplinaire par rapport aux structures hiérarchiques rigides. Dans cette logique, les équipes sont plus susceptibles d’accroître leur motivation, leur créativité, leur dynamisme et leur adaptation aux défis. Cela produit des synergies et des expériences d’apprentissage mutuel très enrichissantes. Par exemple, les responsables de la communication comprennent ce que font les développeurs, et vice versa. Ce qui permet de faire avancer les tâches de manière plus fluide et intégrée.

Pour réaliser cela dans la stratégie de l’ organisation , il s’agit d’un travail constant, qui doit promouvoir une culture de participation, de collaboration, de facilitation et de responsabilité, où la mise en œuvre de méthodologies agiles est très utile pour l’efficacité. Voici donc ce dont une équipe a besoin pour favoriser l’intelligence collective :

Humilité : il faut comprendre que pour mener à bien des projets de grande envergure, il faut de nombreuses mains.

Le leadership organisationnel : il est créé dans la flexibilité offerte par des structures moins hiérarchiques, concevant la diversité comme une valeur.

Confiance et responsabilité : chaque membre de l’équipe est un représentant du travail effectué par l’organisation.

Pour conclure, il est important de savoir que l’intelligence collective n’est pas une invention de l’internet. Ses premières manifestations ont eu lieu avant même l’apparition du langage, l’expression la plus étonnante de l’élaboration collective à grande échelle. La culture, la connaissance et les systèmes d’organisation politique à travers les âges ont émergé de cette complicité. Et cette construction sociale a fini par s’exprimer sous la forme d’une intelligence sociale qui prend souvent la forme du « bon sens ».

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Matrice de solutions, résolvez vos problèmes

Vous rencontrez des problèmes dans vos équipes, dans vos organisations, dans vos réunions de Codir, dans vos rencontres … ? C’est étrange. 😉

Je vous partage ici un outil que j’utilise régulièrement quand j’accompagne des groupes qui ont besoin de voir rapidement de petites différences convaincantes face à leurs problèmes.

Des ateliers pour résoudre les problèmes il en existe beaucoup (SpeedBoat, Les 6 chapeaux de Bono, Fast Codev, Brainstorming, Diagramme d’Ishikawa, QQOCQP, Diagramme des relations, Lean Coffee …),

L’avantage de celui que nous vous proposons est qu’il peut être facilité et animé par le plus grand nombre. En effet, pas besoin de structure et de règles complexes; encore moins de techniques folles.

La simplicité !

Je vous propose notre matrice de solutions. Un atelier pour résoudre vos problèmes grâce à l’intelligence collective.

Pourquoi parler de Matrice de Solutions ?

Un problème peut être défini comme une question ou une situation qui doit être résolue. Les problèmes sont partout et nous en avons tous, mais c’est la façon dont nous les résolvons qui nous défini.

Lorsque nous avons un problème, il est humain de tenter d’essayer de trouver une solution. Parfois, cette solution n’est trouvé qu’à l’issue d’un processus très long ou elle peut même ne pas exister. Lorsque nous sommes confrontés à un problème, ce qui commence comme une gêne peut devenir un problème beaucoup plus important par la suit. La définition du problème peut varier d’une personne à l’autre selon la gravité de la situation.

Un problème est tout ce qui entrave nos objectifs ou nos désirs, nous empêchant de les atteindre. En d’autres termes, lorsque quelque chose vous empêche de faire ce que vous voulez faire, cela devient un problème dans votre vie et dans votre esprit.

Ici, je propose une matrice qui va travailler sur 3 aspects : le problème, la solution envisagée et les acteurs concernés qui peuvent soit résoudre ce problème soit proposer une solution.

A quoi ressemble cette matrice ?

Une matrice est une grille à deux dimensions qui peut être utilisée pour mettre un problème en évidence. Les lignes et colonnes de la matrice correspondent à différents aspects du problème et l’intersection de chaque ligne et colonne correspond à une solution possible.

Celle-ci peut être utilisé de manière physique, c’est à dire sur un mur ou sur une table mais également à distance avec des outils comme par exemple Miro, Draft, Klaxon (je vous propose d’ailleurs un template de la matrice sur Miro).

Comment se déroule cet atelier ?

Réunissez des personnes de divers horizons qui peuvent contribuer de manière différente. Attention, cela ne veut pas dire que nous travaillons ici pour actionner l’intelligence collective 🙂 (D’autres paramètres rentrent en jeux : autonomie, sens, but, objectif connu, diversité… quoi que).

Si vous réunissez un groupe pour trouver collectivement des solutions, le cadre est indispensable.

  • Pourquoi sommes nous réunis ici et maintenant ?
  • Pour accomplir quoi ?
  • Comment cela va-t-il se passer ?
  • Qu’attendons-nous du groupe ?
  • Existe-t-il une diversité importante des acteurs ?
  • Quels sont les règles associées ? temps, distribution de la parole, planning…

1 L’invitation

C’est ici que tout démarre ! Mais attention ici ce n’est pas cette invitation dans l’agenda mais bien un message individuel, personnalisé à l’intention des personnes que vous souhaitez voir dans votre atelier.

En tant qu’organisateur (managers, directeurs, dirigeants, RH, facilitateurs … ca marche pour tout le monde)

« J’aurais besoin de toi ici pour … « , « Je pense que tu peux apporter à l’atelier car … », » Tes connaissances font de toi la bonne personne pour … » , « J’aimerais vraiment te voir dans cet atelier car … », « Ton expertise de ce sujet serait d’une aide géniale pour …

He oui, cela prend du temps ! Mais croyez moi cela change tout.

Nous avons besoin de nous sentir impliqué dans quelque chose pour participer pleinement.

Ici vous êtes la personne qui invite une autre personne à venir s’impliquer dans le groupe. Vous lui donnez la permission de pouvoir s’exprimer pleinement. En retour, le but sera plus clair pour elle. Un véritable cadeau que vous lui faites !

2- Nous ici et maintenant

🧭 Prenez le temps d’expliquer l’objectif de cet atelier :

  • Pourquoi sommes nous là ?
  • De quelle situation parlons-nous ?
  • Qu’attendez vous du groupe ?
  • Quels sont les critères de succès selon les participants ?
  • Quel est mon rôle ? organisateur, animateur, facilitateur … ?
  • Allez vous participer comme les autres ou avez-vous une posture particulière ?
  • (Je vous partage une liste de questions qui peuvent vous aider )

Ce moment est PRIMORDIAL : sans exposer la situation que vous souhaitez résoudre, peu de chance que quelque chose se passe. Sans compter le manque d’alignement sur l’objectif de l’atelier.

Petite astuce : écrivez cette intention pour que tout le monde puisse la voir en permanence.

Allez on se lance.

3 – Recherche

Une fois ces éléments présentés et que chaque participant-e se sent à l’aise avec votre intention, proposez à chacun de lister sur des post-it les problèmes qu’ils rencontrent face à la situation proposée (au début de l’atelier)

1 problème = 1 post-it

Exemple de situation  » Les ventes de nos moteurs sont en baisse de 12% depuis le trimestre dernier »

(Soyez le plus univoque, explicite et précis possible dans la définition de la situation)

Exemples de problèmes éventuels : « Départ de 3 commerciaux » , »La chaine de production ne suit par le rythme » , « Notre systeme de réservation de commandes est plus lent depuis la dernière mise à jour » , » Nous manquons de pièces » …

4- Présentation

Chaque participant (acteur) présente oralement et rapidement chacun de ses problèmes avec un exemple concret de ce qu’il a pu observer face à cette situation.

Le concret permet de rendre plus compréhensible le sujet évoqué. Un peu comme une histoire « Quand j’étais sur la ligne de production, je voyais Julien manquer de pièces… »

Attention ici aux dérives et aux débats qui peuvent s’installer. Prévenez le groupe que chaque personne à ce droit de s’exprimer le plus librement possible. C’est sa perception des choses ! C’est ce que nous recherchons.

Faites le tour de chaque participant. (si bien sur il ou elle a quelque chose à proposer)

📝 Placez ces post-its de manière linéaire .

5 – Les acteurs

Lister tous ensemble les divers acteurs concernés par les problèmes cités ci-dessus.

Cela peut être les acteurs présents dans votre atelier mais cela peut également être des acteurs extérieurs.

Le but n’est pas de pointer du doigt les acteurs en défaut mais bien de lister les acteurs concernés par ces problèmes et la situation initiale.

Exemple : « Les clients », « Les chefs de projet », « Les commerciaux », « Le codir »

Mais cela peut aussi être plus nominatif avec uniquement les participants de l’atelier.

Exemple : Pierre, Jules, Julie, Mélanie, Catherine, Brice

1 prénom/acteur = 1 postit

Placez les post-its de manière verticale pour créer une matrice à deux niveaux.

5- Votre matrice

Votre matrice est prête ! Maintenant à vous de jouer.

Pour chaque acteur/personne listé, il convient de mettre en face les problèmes que vous avez listé au début de l’atelier.

Exemple : « Le Codir » voit « Départ de 3 commerciaux » , »La chaine de production ne suit par le rythme » , … ainsi de suite

Maintenant proposez pour chaque acteur une intention, une solution, une action, une idée.

Mais comment.

Chaque ligne et chaque colonne laissent une place libre pour amener une solution pour le problème du dessus.

Deux possibilités :

  • chaque acteur pour proposer une solution pour lui « Moi je propose », « Nous proposons cette idée, cette action … »
  • ou chaque acteur peut recommander une solution pour un autre acteur « Nous pensons que cette personne pourrait », … le but étant ici d’inviter les personnes avec des idées, des solutions mais en aucun cas des critiques. Juste des suggestions d’améliorations

Prenez le temps de poser les post-it, poser des questions si ce n’est pas clair, demandez une clarification …

6 – Amélioration sans relâche

Suite à la présentation des solutions, demandez à chaque acteur de prendre une action concrète qui répond à une des solutions. Mais comment ?

  • Une action rapide à mettre en place en moins de 72h (le but n’étant pas d’être à 72h mais surtout d’être dans une dynamique rapide avec des résultats souhaités rapidement)
  • Une action à un mois.

Pour poser ces actions pour pouvez par exemple utiliser QQOCQP ou SMART (allez hop une idée d’article pour le blog 😂 )

Toutes les cases n’ont pas l’obligation d’être remplies.

Exemple d’affichage de l’action sur un post-it

7- Pour terminer ?

Déterminer une seconde date de rencontre pour affiner cette matrice, proposer de nouvelles solutions et de nouvelles actions. A ce stade, il vous manque peut-être d’autres acteurs que vous pourrez ajouter. Demandez aux participants actuels pour savoir qui pourrait invité à ce point.

Représentation graphique et planning de la matrice des solutions.

Quels sont les avantages de cet atelier ?

  • Rapide et simple à mettre en place
  • On se concentre sur les solutions et les actions associées
  • La possibilité de faire vivre un atelier avec les bonnes personnes
  • Se mettre en mouvement rapidement
  • Partager ses faits et ses ressentis

On parle ici d’amélioration continue, sans relâche :

L’amélioration continue est une philosophie basée sur l’idée de ne jamais se contenter d’une qualité inférieure. Cela implique un engagement continu à améliorer les produits, les processus et les services. L’amélioration continue est un processus qui devrait se produire à tout moment, car il est important de ne jamais vous contenter de moins que votre meilleur travail. Commencez à mettre en œuvre l’amélioration continue de votre travail dès aujourd’hui !

Les tips pour faciliter cet atelier :

Il n’est pas simple de vous partager toutes les astuces pour faciliter cette rencontre. L’objectif n’étant pas d’avoir un guide complet de facilitation de cet atelier mais d’avoir les grandes lignes.

  • Pensez à bien gérer le temps de chaque étape
  • Demandez à quelqu’un de noter les idées
  • Partagez un agenda pour que chaque personne puisse identifier les étapes
  • Affichez l’objectif de l’atelier dès le début
  • Se concentrer sur les gros irritants de chacun (limiter le nombre d’idées au risque d’avoir une grand matrice)
  • Regroupez différentes personnes en fonction de leurs rôles (chefs de projet, managers, rh, directeurs …)

La liste pourrait être longue 😃

Vous souhaitez animer cette atelier dans vos équipes ? Contactez-nous ou bien consultez notre catalogue d’in’box.

Conclusion :

Identifier les problèmes est une chose, se focaliser sur les solutions à mettre en oeuvre en est une autre. La Matrice des solutions vous propose une astuce supplémentaire pour résoudre les problèmes que vous rencontrez quotidiennement.

A vous de jouer !

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Les mots valises : des mots qui incarnent ?

Bienveillance, transparence, courage, engagement, respect, fun …

Qui n’a jamais déja entendu une de ces valeurs ou un de ces mots en réunion; « Soyons bienveillants c’est important » ?

Que se cache-t-il dans ce genre de mots ? De valeurs ? Que nous partageons régulièrement lors de réunions, d’altiers …

Au premier regard cela semble positif et engageant. Sauf qu’il ne s’agit que de la partie immergée de l’iceberg.

J’appelle cela les mots valises.

Des mots qui sont comme des valises dans lesquelles chacun peut mettre ce qu’il désire.

La notion de désir ici est importante car ces mots sont très généralement liés à des émotions personnelles.

Avant de continuer, je vous partage une anecdote vécue il y a quelques années dans un groupe que j’ai facilité.

Mon objectif était d’accompagner une équipe dans la mise en avant des problèmes qu’elle rencontrait tous les jours. Le manager et toute l’équipe était présents pendant cet atelier.

Nous devions y collecter les problèmes rencontrés et trouver des axes d’amélioration.

Au début, j’avais proposé de lister les 6 valeurs qu’ils aimeraient voir dans cet atelier.

La groupe a donc listé et échangé autour de ces valeurs pour en proposer 6. Deux de ces propositions était la la bienveillance et le respect. (Les autres étaient plus ou moins dans la même thématique)

Photo des valeurs de cet atelier.

J’ai donc invité le groupe à proposer des équivalences concrètes, des exemples parlants de ce qu’il aimerait voir ET ne pas voir. Les réponses étaient intéressantes mais le groupe ne trouvait pas l’intérêt de cette seconde partie de l’exercice. Nous ne nous sommes donc pas trop attardés.

Erreur.

L’atelier se lance, je facilite les interactions avec un cadre initialement proposé (pas besoin de décrire en détails tout l’atelier.)

Au bout de quelques minutes, un des membres lance des piques à une autre personne dans la salle. Tous semblaient rire de ces petites «  »boutades ».

Tous? non, pas vraiment.

Puis vint mon tour de me prendre des remarques « rigolotes » sur ma façon de m’habiller et de m’exprimer.

J’ai décidé de passer outre cette remarque.

Mais les moqueries montent en puissance, une partie importante du groupe n’est pas concentrée, et pliée de rire …

Une pause s’impose. Je me rapproche de la personne qui ne réagit pas et ne ri par de « ces blagues ». Il me partage son malaise et sa tristesse. Il a été blessé.

L’atelier reprend mais je propose de partager mon mal-être face à cette situation en exposant les valeurs qu’ils ont définies ensemble au départ; les remarques n’étant ni bienveillantes ni respectueuses.

« Mais si c’est pour rigoler. Ce n’est pas méchant. »

« Qu’est ce que vous en savez ? »

Pas besoin de continuer sur cette anecdote vous imaginez la suite.

Les maux valises

Rétrospectivement ces valeurs identifiées m’ont permis de rappeler le cadre et le malaise de deux personnes.

Mais en voulant « gagner » du temps , nous aurions dû consacrer du temps pour avoir une définition commune et partagée de ces valeurs.

Chacun des mots proposés étaient ce que j’appelle donc des mots valises. Ou des maux valises.

Des maux oui car ces mots peuvent créer plus de dégâts qu’autre chose dans une équipe ou dans cette organisation si ces derniers ne sont pas définis de manière collégiale.

Autre point, il est rare d’entendre dire « je suis contre le respect ou la transparence ! » mais croyez moi quand vous demandez à chacun de définir à quoi cela correspond pour lui c’est parfois totalement différent.

Exemple : confusion entre honnêteté et transparence, bienveillance et bisounours. Bref le panel est large.

Alors, lorsque vous définissez des valeurs, prenez le temps nécessaire pour que chaque mot soit :

  • Une définition commune et reconnue de TOUS. Et non celle d’une seule personne.
  • Des exemples concrets. Les fameuses équivalences concrètes.
  • Chacun se reconnaisse individuellement dans ce qui est proposé.

Les mots valises ne s’arrêtent pas uniquement à des valeurs. C’est un exemple.

On retrouve ces mots valises dans des réunions, des ateliers, des projets ; « on veut de la qualité », « il faut être alignés », « on a besoin de soutien », « il nous faut de l’entraide », …

Cassons les ambiguïtés et soyons les plus univoques possible. Passons du temps dessus pour éviter encore plus de dérives dans le futur.

L’expérience, le vécu de chacun, son cadre de référence, ses émotions … sont différents en fonction de chaque personne. Plus vous avez de personnes qui composent un groupe plus les définitions peuvent être différentes.

Il n’existe pas une seule norme des mots !

Et vous quels sont les mots valises préférés ?

Pour en savoir plus je vous invite à lire cet article sur Harvard Business Review : https://www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2016/04/10730-y-a-t-il-encore-des-valeurs-dans-lentreprise/

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Pecha Kucha, une formidable formule pour enfin ne pas s’endormir dans une présentation.

“Chez nous on commence toujours par les mêmes premieres slides …”

Le Pecha Kucha est un format qui présente 20 diapositives d’une durée de 20 secondes chacune. C’est le moyen idéal pour garder votre public intéressé et engagé dans votre discours. Cela vous permet également de changer le ton de ce dernier, par exemple de sérieux à plus léger.

Les 20 diapositives originales sont affichées à un rythme de 20 secondes par diapositive avec des pauses de 10 secondes entre les deux.

Ce format de présentation est devenu de plus en plus populaire, en particulier pour les start-up et chez les entrepreneurs, car il est mémorable et a un impact sur le public car il ne s’éternise jamais, il n’utilise pas trop de mots ou de phrases compliqués. Les présentations Pecha Kucha sont comme des mini-conférences TED qui rend les choses concises et intéressantes pour les spectateurs !

Pour créer une excellente présentation Pecha Kucha, vous devez changer votre façon de voir les choses.

Néanmoins ce format n’est pas uniquement dédié aux start-up, bien au contraire. Que cela soit pour une simple réunion, un séminaire ou un lancement de quelque chose, ce format est l’idéal !

Pour terminer, voici une citation qui résume bien cette approche

Je vous écris une longue lettre parce que je n’ai pas le temps d’en écrire une courte

Blaise Pascal, Les Provinciales
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Les 6 chapeaux de Bono : bonifiez vos réflexions.

La recherche de solutions grâce aux 6 chapeaux de Bono

Dans son livre Six Thinking Hats, Edward de Bono explique comment les six chapeaux peuvent nous aider à identifier et à résoudre un problème.

Les six chapeaux constituent un outil pour la pensée créative. Ils nous aident à décomposer les problèmes en éléments gérables et à y voir plus clair. Nous pouvons les utiliser lors d’un atelier ou pour une réflexion personnelle.

Au cours d’un atelier, l’animateur demandera aux participants de mettre une « casquette de réflexion ». Il s’agit d’une métaphore pour parler d’un changement de perspective et de mentalité.

Les six chapeaux sont :

Le chapeau blanc – pour l’objectivité et la responsabilité

Le chapeau rouge – pour les sentiments et les émotions

Le chapeau noir – pour la critique

Le chapeau jaune – pour la créativité

Le chapeau vert – pour la croissance et le renouveau

Et le chapeau bleu – pour l’équilibre, la concentration et la tranquillité.

Au cours des dernières années, beaucoup ont fait l’expérience d’un atelier appelé « Six chapeaux de réflexion ». L’atelier est conçu pour enseigner comment penser de manière créative en utilisant six chapeaux différents. Les six chapeaux sont : blanc pour les faits, rouge pour les émotions, noir pour l’évaluation des risques, jaune pour la pensée logique, vert pour la créativité et bleu pour l’intuition.

Cette activité peut être utilisée dans diverses situations. Elle peut par exemple, être utilisée lors d’une séance de réflexion après la réalisation d’un projet ou bien encore lors de sessions de brainstorming ou même avant/après les réunions avec les clients pour discuter de l’avancement de leurs projets.

Sketchnote sur les 6 chapeaux de Bono.

La théorie des 6 chapeaux est une idée puissante qui a été introduite pour la première fois par le consultant en management américain Edward de Bono. L’idée implique que chaque chapeau représente un point de vue ou une façon de penser différent du problème.

La théorie des 6 chapeaux a été utilisée dans des ateliers pour amener les participants à travailler sur le même problème mais sous des vues différentes puis à les amener à se réunir pour résoudre ensemble ledit problème. Le but n’est pas seulement de résoudre des problèmes mais aussi de prendre le temps de la réflexion.

Les 6 chapeaux pour parcourir une variété de points de vue et prendre de meilleures décisions.

Il aidera également les participants à découvrir les six chapeaux de réflexion et à les utiliser dans diverses situations. Les participants travailleront en groupes, au sein desquels ils s’exerceront à utiliser les chapeaux, puis réfléchiront à ce qu’ils ont ressenti lors d’une activité de réflexion segmentée.

Cette technique est l’une des nombreuses façons d’améliorer et de développer la conscience de soi au travail. Cela permet aux individus de prendre du recul et de regarder leur travail sous un angle différent, ce que nous devrions tous faire plus souvent.

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Le M.O.S.T : enfin un alignement dans toutes vos organisations.

Le petit MOST pour aligner votre organisation !

MOST est un outil crée par des business analysts afin de mettre en évidence la mission de l’entreprise, les objectifs quelle souhaite atteindre, la stratégie mise en oeuvre pour y parvenir et le plan tactique mis en place pour y répondre. Cet outil permet à une organisation de structurer sa réflexion de façon collective quant à la destination correspondant à l’état désiré qui devient dès lors, la mission de l’organisation.

La vision globale de l’entreprise sera le point de départ duquel découleront les 4 axes sus cités.


 Décomposons M.O.S.T

MISSION

M: mission de l’entreprise, que souhaite-t-on atteindre à telle échéance? comment pourrons-nous voir que cela a été un succès? Dans la plupart des cas c’est le management qui définit le MOST à décliner par la suite

Questions que nous pouvons nous poser :

  • Quels changements souhaitons-nous opérer ?
  • Qu’aimerions-nous voir de différent ?
  • Que va-t-il arriver à notre organisation .
  • Qu’aimerions accomplir de majeur ses prochaines années ?

OBJECTIFS

O: objectifs qu’une organisation souhaite atteindre à moyen/long terme (3 mois à un an maximum).

Questions que nous pouvons-nous poser :

  • Comment verrons-nous cela s’accomplir ?
  • Quelle différence cela produirait dans notre organisation ?
  • Comment allons-nous mesurer la réussite de cette mission ?
  • Quel but souhaitons-nous atteindre ? comment le mesurer ? comment savoir que cela a été un succès ?

Astuces :

  • Pensez à la notion d’objectifs SMART
    • Spécifique
    • Mesurable
    • Atteiganble
    • Realiste
    • Limité dans le temps/Durée/Temporellement défini
  • Il existe aussi le QQOQCCP : pour « Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ? »

STRATEGIE

S: stratégie: ce que l’on met en place pour atteindre les objectifs précédemment déterminés, permettant eux-mêmes de remplir la mission.
Exemple : Cela peut passer par le recrutement de nouveaux collaborateurs, créer d’avantage de transparence, susciter plus d’engagement/ d’implication au sein des équipes.

Questions que nous pouvons nous poser :

  • Quel grands axes aimerions-nous emprunter ?
  • Quelle différentes approches verrions-nous ?
  • Quel chemin devons-nous emprunter ?

TACTIQUE

T: tactique: une fois la stratégie définie , il convient d’établir la tactique pour mettre en œuvre cette dernière.

Ici c’est, l’ensemble des moyens que l’on emploie pour parvenir à cette stratégie. On parle d’éléments tangibles, actionnables, réalisables et réalistes.

Questions que nous pouvons nous poser :

  • Que faire pour se mettre en mouvement ?
  • Comment faire un petit pas vers cette stratégie ?
  • Quel petit truc ferait vraiment la différence ?

exemple concret: nous souhaitons augmenter le nombre de recrutements au sein des équipes. Un des plans tactique serait de contacter les cabinets de recrutement, de lancer une politique de marque employeur, de créer des systèmes de cooptation… Nous sommes là dans de l’intention plus formelle, plus posée.


Il est intéressant de répartir ces 4 étapes entre les différents acteurs de l’organisation.

D’une part les parties Mission et Objectifs pour le management voire le top management sur certains points( en fonction de la taille de l’organisation). Cela peut également fonctionner avec des équipes, des départements, des domaines voire même encore plus gros. A contrario cela peut également fonctionner sur de petites échelles ou des communautés de pratiques.

Les personnes qui font, qui sont sur le terrain, se verront confier les notions de stratégie et de tactique.

Ce qui est intéressant avec le MOST c’est de le construire tous ensemble, de le partager, de le rendre unique, visible, et surtout challengeable.

Nous vous proposons ci-dessous des exemples de canvas que vous pouvez réutiliser. Il s’agit d’un moyen permettant de discuter, comprendre, créer de la compréhension partagée entre les divers acteurs d’une organisation du plus « haut » au plus « bas » niveaux afin que ce dégage une stratégie d’alignement entre les individus afin de créer les interactions qui soient le plus profitables à toutes et à tous.

Je vous invite ainsi à regarder comment cet outil pourrait résonner dans vos organisations, vos équipes, parmi vos managers, vos directeurs et sur la façon de le mettre en place chez vous.

Nous vous invitons à découvrir notre In’Box dédiée au MOST. N’hésitez pas à revenir vers nous si vous souhaitez que nous mettions en place ce type d’atelier que ce soit au niveau d’une équipe en particulier ou de votre organisation au sens plus large du terme. Il s’agit d’un outil simple mais d’une redoutable efficacité et qui a fait ses preuves à de maintes reprises en ce qu’il permet vraiment d’aligner les individus et de créer des interactions constructives.

L’outil M.O.S.T peut se décliner de diverses manières:

  • simple avec une pyramide (cf canvas ci dessous)
  • plus élaborée dit management visuel, accessible par tous et permettant de faire un état des lieux en permanence de l’état d’avancement de la mission. Ce canvas permet vraiment de créer une cohésion, les interactions les plus saines possibles au sein des organisations. Il s’adresse à tous types d’organisations et il permet de créer un alignement à tous les niveaux. Le facteur commun étant d’avoir une réelle volonté de s’aligner sur une intention commune et sur un plan tactique commun.

Un management visuel autour du M.O.S.T
Canevas au format M.O.S.T

Dans quels cas pourriez-vous utiliser le M.O.S.T ?

  • pour définir un plan stratégique sur les prochains mois
  • débuter une nouvelle année avec son équipe
  • s’organiser et partager les différents enjeux d’une organisation
  • mettre au clair la mission de son entreprise/organisation/equipe

A qui cela s’adresse ?

  • Aux directeurs et aux dirigeants
  • Aux managers
  • Aux coachs pour aider leurs clients à découper la réflexion
  • Aux associations
  • Aux collectivités territoriales
  • … les choix sont nombreux.

Astuces d’Insuffle pour réussir cet outil.

  • Prenez bien le temps de parcourir les étapes les unes après les autres
  • Le niveau du dessus influencera les niveaux du dessous
  • Mettez à jour régulièrement les stratégies et les tactiques à mettre en oeuvre
  • Pensez à le rendre visible de toutes et tous

Pour conclure, nous pourrions résumer le MOST par ces 4 interrogations:

  • Qui sommes-nous et que souhaitons nous atteindre.
  • Comment saurons-nous que nous l’avons fait
  • Comment allons-nous nous y prendre pour y parvenir
  • Que faire concrètement pour y arriver.

N’hésitez pas à nous solliciter si vous souhaitez rejouer le MOST chez vous, ce sera l’occasion de pouvoir partager avec vous les retours d’expérience.

Prenons rendez-vous et organisons, chez vous ,votre M.O.S.T ! Un must have 🙂

Restez connectés, nous allons prochainement organiser un atelier autour du MOST pour que l’on puisse jouer tous ensemble et en faire profiter un maximum de personnes.

Imaginons que votre organisation soit au top, à quoi les autres le verraient ? Prenons rendez-vous ensemble 👇🏼

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11 idées pour dynamiser vos débuts de réunion

Qui n’a pas connu ces petits moments difficiles en début de réunion.

La dynamique d’une réunion à distance se joue à la préparation mais aussi dès les premières minutes. Si l’ambiance, la dynamique et le sourire sont présents c’est l’occasion de bien se lancer.

Le but ici n’est pas de faire participer toute le monde comme à un Ice Breaker mais bien de créer cette petite dynamique. Participe qui veut.

Cela permettra aux retardataires de se connecter et de profiter de ces quelques minutes avant la bataille 🙂

Je vois régulièrement à distance, des petits moments génants au démarrage. Les personnes surfent de réunions en réunions, et se coupe ainsi du groupe. Certaines réunions sont très peu participatives et ce, pour diverses raisons (engagements, règles non partagées, …)

Il existe de nombreuses manières pour créer un cadre agréable et avoir ainsi des réunions efficaces ; dans cet article je vous poste des petites astuces pour bien démarrer une réunion.

Ces petites astuces sont très rapides à mettre en place. Max 5 minutes.

L’occasion de faire patienter les premiers arrivants.

Alors si vous êtes « l’animateur » ou le facilitateur d’une réunion, cette liste dynamisera vos démarrages de réunions.


La liste des 11 astuces

📌 Racontez un petit moment gênant d’une de vos réunions et proposez aux participants de le faire aussi.

📌 Testez l’IEP : un moyen rapide d’obtenir un état de santé de votre équipe ( Comment va mon équipe ? )

📌 Demandez aux participants de partager rapidement une image qui caractérise leurs états d’esprits (avec une affiche de film, un smiley …)

📌 Partagez un nouvel outil que vous avez pu tester.

📌 Partagez un lien d’un site internet super sympa. Chaque participant pourra lui aussi en proposer.

📌 Racontez une petite blague ou une petite devinette et/ou demandez aux membres du groupe d’en proposer aussi.

📌 Demandez de partager une petite anecdote (une réunion, un atelier, un échange …)

📌 Proposez aux participants d’écrire un mot dans le chat ; à une autre personne (qui se désignera d’elle même) d’écrire un mot à la suite etc… l’objectif étant de créer une petite histoire.

📌 Si vous êtes en visio, un petit Shifumi (Pierre, Feuille, Ciseau) marche très bien aussi.

📌 Partagez votre écran et jouez rapidement à GeoUser. Site qui affiche la photo issue de Google Maps d’un lieu que vous devez réussir à positionner sur une carte. https://www.geoguessr.com/.

📌 Si vous souhaitez réaliser un petit tour de table virtuel, proposez d’allumer la caméra pour que chacun se présente. Ajoutez une règle simple en plus ; que chacun se présente accompagné d’un objet qui le caractérise le plus. Cela rend l’approche moins conventionnelle.


Ces idées peuvent paraitre bêtes à exécuter; testez et vous verrez comment la dynamique dans vos réunions changera.

Ne forcez personne à faire ce genre d’exercices, le résultat pourrait être contre productif.

Si vous cherchez des idées d’icebreaker, consultez le livre « Ice Breaker Cook Book ».

Ce dernier propose une approche pour bien choisir ses brise-glaces : https://coach-agile.com/produit/ice-breaker-cook-book/

Que pensez-vous de ce genre d’article ?

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Les 100 questions hyper puissantes à partager sans modération

Voici donc une liste de questions puissantes rien que pour vous !

Poser une question, c’est la possibilité de créer de nouvelles interactions, de nouvelles options pour la personne qui y répond. C’est également un espace d’écoute pour comprendre l’autre.

Nous vous proposons ci-dessous, une liste de 100 questions que vous pourrez poser lors de vos accompagnements, 1to1, codir, coaching, facilitation, animation, entretien annuel …

Elles sont toutes orientées sur un état désiré. La réponse attendue sera construite et structurée pour trouver une solution et ne pas rester bloqué sur un problème. Ce ne sont pas des questions fermées ( ex: oui ou non) mais bien des questions puissantes et ouvertes.

Poser la bonne question c’est comme avoir un super pouvoir. Un pouvoir qui permet à la personne interrogée de trouver ses propres solutions.

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Votre adresse de messagerie est uniquement utilisée pour vous envoyer notre lettre d’information ainsi que des informations concernant nos activités. Vous pouvez à tout moment utiliser le lien de désabonnement intégré dans chacun de nos mails.

Ces questions ont toutes la même structure. Elles offrent un espace de réflexion orienté sur un futur/état désiré/solution et sont impliquantes. Elles vont permettre de construire un véritable échange et de créer des espaces de mouvement pour vous et pour votre interlocuteur.

Il n’y a pas de classements particuliers ; ces questions peuvent adresser plusieurs sujets comme comprendre « la réalité » d’une personne, définir un objectif, un état désiré, une fierté, une action, une mise en mouvement …

À vous de créer la question qui sera la plus percutante pour votre interlocuteur.

Le but ici n’est pas de vous démontrer la force de ce type d’interactions orientées solutions mais simplement d’être dans le partage.

  • De quoi avez-vous été le plus fier aujourd’hui/cette semaine … ?
  • Qu’est-ce qui a été le plus important selon toi ?
  • Quelle idée d’amélioration aimerais-tu proposer ?
  • Quelle petite chose aimerais-tu changer dans le ____ ?
  • Que faudrait-il vraiment arrêter de faire ?
  • Que faudrait-il vraiment changer dans notre mode de fonctionnement ?
  • Qui t’a le plus aidé ces derniers jours ?
  • Si tu devais recommencer quelque chose, que ferais-tu ?
  • Qu’est-ce qui te motive le plus ?
  • Quelle est la meilleure chose qui pourrait nous/lui/vous arriver ?
  • Qu’es-tu prêt à faire différemment ?
  • Si tu devais prendre une action d’amélioration, que ferais-tu ?
  • D’après toi quel est le plus grand obstacle de ________ ?
  • Quelle question aimerais-tu que je te pose ?
  • Imagine que tout soit au top, a quoi cela ressemblerait ?
  • Si vous aviez une baguette magique, où aimeriez-vous vous retrouver à la fin de cette conversation?
  • Comment voudriez-vous que cela soit?
  • Quelle différence aimeriez-vous voir à la fin de cette journée ?
  • Quelle différence aimeriez vous voir après mon départ ?
  • Que direz-vous à vous-même?
  • Projetez-vous dans trois mois. Tous vos obstacles ont été levés et vous avez atteint votre objectif, à quoi cela ressemblerait ?
  • Quelle est l’ambition à partager ?
  • Quel projet vous a fait le plus plaisir ?
  • Quel est le véritable enjeu ici et maintenant ?
  • Quels résultats cherchez-vous dans _____?
  • Que désires-tu profondément ?
  • Et si tu ne faisais rien ? Que se passerait-il ?
  • Qu’est-ce qui te motive le plus ?
  • Que feriez-vous si tout était possible ?
  • Que feriez-vous comme petit pas qui ferait une vraie différence ?
  • Que se passerait-t-il si tout se passait bien ?
  • Quel message aimeriez-vous envoyer à votre vous du futur ?
  • Supposons que tout soit bien passé, qu’observerez-vous ?
  • Qu’est-ce que serait un objectif inspirant pour vous?
  • Que se passe-t-il en ce moment?
  • À quel point est-ce important pour vous?
  • De quoi as-tu besoin pour prendre cette décision ?
  • Et si tu devais faire un voeux, lequel serait-il ?
  • Imagine que tu aies une baguette magique, que changerais-tu ?
  • Si j’étais « untel », qu’aimerais-tu me dire ?
  • Supposons que cette situation soit totalement rétablie, que verrais-tu ?
  • À quoi ressemblerait une situation idéale à tes yeux?
  • Si demain on supprimait ton plus gros problème, à quoi cela ressemblerait-il ?
  • À quoi verras-tu que ce moment a été important pour toi ?
  • Comment verras-tu que cette réunion a été un succès?
  • Comment avancer vers ton objectif ?
  • Quelle est l’étape suivante ?
  • Quelle est la chose la plus importante que vous aimeriez réussir aujourd’hui ?
  • Qu’aimeriez-vous accomplir aujourd’hui ?
  • Comment saurez-vous que vous avez progressé ?
  • Qu’espérez-vous de mieux ?
  • Qu’est-ce qui va être différent ?
  • Qu’allez-vous observer ?
  • Selon vous, que faudrait-il faire pour que cela se (re)produise ?
  • Il est 16h30, vous êtes satisfait parce que ?
  • Qu’aimeriez-vous lire demain matin dans votre boite mail ?
  • À quoi voyez-vous que l’équipe est satisfaite ?
  • Comment saurez-vous que cette « formation » aura été un succès ?
  • Quelle chose a été la plus précieuse dans cette « formation » ?
  • Imaginons que votre état désiré soit à un pas de vous, quel pas faudrait-il faire ?
  • À quoi verrez-vous que cette réunion a été utile ?
  • Supposons que tout se passe bien, que verrez-vous de différent ?
  • Comment rendre cette journée/réunion inoubliable ?
  • Quelle nouvelle approche vous ferait rêver?
  • Si je pouvais exaucer un vœu pour cette session, lequel serait-il?
  • Qu’aimeriez-vous qu’il se passe et qui ne se passe pas maintenant, ou que voudriez-vous qu’il ne se passe pas actuellement?
  • À quoi ressemble le succès?
  • Comment saurez-vous que vous avez atteint votre état désiré ?
  • Que faudrait-il de plus pour que ce succès devienne inoubliable ?
  • Comment voudriez qu’on vous voit ?
  • Quel est ce petit plus qui ferait une vraie différence en vous ?
  • Comment saurez-vous reconnaître que vous êtes arrivé ?
  • À quoi ressemble votre destination idéale ?
  • Quels pièges faudrait ils vraiment éviter ?
  • Qu’est ce qui ne faudrait surtout pas retrouver sur la route ?
  • Si vous ne deviez garder qu’une seule action, laquelle serait elle ?
  • Imaginons que vous soyez au top , à quoi les autres le verraient ?
  • Que faudra-t-il faire pour passer de l’intention à l’action ?
  • À quoi ressemblerait une décision idéale ?
  • Quelle approche doit-on impérativement garder ?
  • Quels succès professionnels partagez-vous fièrement durant un repas de famille ?
  • Comment savoir que cette réunion vous a apporter quelque chose ?
  • Et si on le faisait. Que se passerait-il ?
  • Qu’apprécierais-tu de découvrir demain matin en arrivant au travail ?
  • Quels sont les éléments qu’il faudrait conserver pour la semaine prochaine ?
  • Quel impact espères-tu ?
  • Quelle route peux-tu créer pour atteindre ton objectif ?
  • Quel bénéfice aimerais-tu obtenir suite à ______ ?
  • Qu’est-ce qui sera différent après notre échange ?
  • Supposons que tout soit au top dans _____, que verrais-tu de différent ?
  • Supposons que tu es arrivé à ton objectif, comment verras-tu que cela a été un succès ?
  • Quel succès aimeriez-vous reproduire ?
  • Qu’est ce que tu attends comme succès pour ___ ?
  • Imagine que notre ____ (réunion, atelier …) se déroule à merveille, raconte-moi cette réussite ?
  • À quoi voyez-vous que l’autre personne vous écoute ?
  • Qu’aimeriez-vous découvrir dans _____ ?
  • Supposons que tu arrives à atteindre ce que tu veux, qu’est ce que cela change en toi ?
  • Quel petit progrès verras-tu dès demain matin ?
  • Et si cela arrivait, qu’est ce que cela changerait pour toi ?

Ne rêvez plus, agissez !
Votre atelier collaboratif sur mesure n’attend que votre ambition pour changer le jeu.

Et la question qui rendra vos questions encore plus puissantes « Quoi d’autre ? »

Après la première réponse, dites simplement « Quoi d’autre »… laissez venir la réponse et vous verrez 😉

Voyez-vous d’autres questions à ajouter ?

Dur de s’arrêter à 100 🙂 il y aura peut-être une édition 2 à cet article.

Dans le prochain épisode, nous verrons comment construire de toutes pièces, des questions hyperpuissantes ! Un tuto de la question.

Imaginons que votre organisation soit au top, à quoi les autres le verraient ? Prenons rendez-vous ensemble 👇🏼

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Comment va mon équipe ?

Insuffle vous propose une approche simple et rapide à mettre en place afin de créer une discussion autour de « l’énergie » des membres d’une équipe..

Comment va mon équipe ? C’est une question que l’on se pose souvent en tant que scrum master, facilitateur, coach agile, formateur, membre de l’équipe, manager …

Mais comment répondre à cette dernière sans y passer des heures et en protégeant ses membres:

  • Encore un mood en mode Smiley ou Niko Niko ?
  • Hé bah non ! 🙂

Dans cette approche sur l’énergie de l’équipe nous aborderons 3 aspects:

  • Intellectuel
  • Emotionnel
  • Physique

Selon nous, ce sont les 3 grands critères qui permettent de définir et de répondre rapidement à une question du type « comment allons-nous ou comme je vais maintenant ? »

🧠 La facette intellectuelle représente son état face à l’apprentissage actuel, son intérêt, l’attrait pour les sujets en cours… Cette partie intellectuelle peut aussi correspondre à un besoin de monter en compétences ou en challenge. Ex: une personne sénior sur un sujet placé dans un contexte non stimulant, le risque est alors que le niveau intellectuel soit bas.

❤️ Le pan émotionnel est plus personnel . Suis-je motivé par ce que je fais ? Comment je me sens dans mon contexte ?

L’émotion joue un rôle important dans la vie de tous les jours. Les émotions nous animent pleinement. Que cela soit chez soit, entre amis, au travail, dans les transports …. nous sommes des êtres d’émotions. Qu’on le veuille ou non ! (Je vous invite à lire le livre de David K)

💪🏼 Et enfin, la partie physique. Comment suis aujourd’hui ? En forme ? Fatigué ? Malade? Courbaturé par mon sport de la veille ?

Malgré une différenciation des 3 aspects, ils sont bien interconnectés. Un état physique plutôt bas risque d’impacter l’émotionnel et par ricochet l’intellectuel.


Nous vous présentons donc le triangle I.E.P.

Le triangle IEP

Comment ça se passe ?

👉🏼 Que cela soit à distance ou en physique, demandez au/aux participant(s) de prendre un postit.

👉🏼 Demandez leur de dessiner un triangle (comme sur le Sketchnote au dessus),

👉🏼 En haut du triangle écrivez un I, en bas à gauche un E et à droite un P.

I représente votre état intellectuel

E représente votre état émotionnel

P représente votre état physique

👉🏼 Demandez à chaque individu de noter ces 3 angles d’une note allant de 1 à 5.

5 étant le top !

Et 1 l’extrême inverse (et nous vous invitons à clairement dire « extrême inverse ». Objectif : ne pas transférer son avis et son jugement sur cette échelle.)

👉🏼 Pour les notes , proposez aux participants des chiffres ronds. Il faut prendre part 🙂

👉🏼 Enfin, demandez leur d’indiquer au centre du triangle la note la plus basse qu’ils auront mise.

En option ;

  • Ajouter le prénom de la personne sur ce postit
  • Pour chaque note, leur demander de trouver un synonyme de cet état.

Soyez créatifs 🙂

👉🏼 Une fois que chacun a terminé son triangle I.E.P, proposez à chaque personne de venir le présenter. Le but n’est pas de se justifier mais bien de partager ses états.

Que vous soyez animateurs, facilitateurs, managers, coachs … facilitez les échanges mais quoi qu’il arrive cela doit se faire au sein d’un cadre de sécurité psychologique. Pas de stress. Pas de critique. Pas de remarque. Pas de moquerie…surtout venant de vous. Soyez le plus neutre possible. Et prenez le temps de remercier chaque participant.

Elle/Il a donné un peu de sa personne.

Ne rêvez plus, agissez !
Votre atelier collaboratif sur mesure n’attend que votre ambition pour changer le jeu.

Cet exercice place les participants dans l’empathie les uns envers les autres. Moyen simple de comprendre l’empathie: « C’est se mettre dans les baskets de quelqu’un d’autre sans pour autant se prendre ses mycoses 🙂 »

D’accord c’est bien gentil tout ça mais dans quels contextes l’utiliser ? Nous vous partageons quelques exemples d’utilisation que nous avons pu faire du triangle I.E.P. L’occasion de réussir l’inclusion des individus !

  • Lors d’un échange entre un manager et un de ses collaborateurs. Les deux font l’exercice.
  • Réunion de Codir / Comex au lancement de la semaine.
  • Pour débuter une réunion d’équipe
  • Pour se lancer dans une rétrospective
  • Pour débuter une journée de formation

Ce triangle I.E.P permettra donc aux individus d’une équipe de « capter » l’état actuel de leur collègue. Nous vous invitons à prendre le temps nécessaire afin de savoir comment il serait possible de soulager, aider, apprendre … en fonction des notes plutot basses de son équipe.

Exemple : si un membre met une note de 1 pour l’un des trois points, comment pourrions-nous l’aider pour le soulager ?

Une fois, lors d’une réunion de Codir, un des directeurs a proposé à un collaborateur de venir l’aider dans certaines de ses taches pour que son niveau émotionnel remonte. Il y avait un conflit dans ses équipes et il avait du mal à communiquer avec certaines personnes.

Autre exemple : au début de l’article nous parlions d’une personne senior qui n’est pas dans un contexte de challenge suffisant. Il serait possible par exemple (si cette personne est d’accord) qu’elle aide un junior en le formant, mentorant.

Cône d’apprentissage

Ci-dessous voici un exemple de cône d’apprentissage. Entre le challenge et la connaissance chacun d’entre nous essaye de trouver un équilibre constant pour être dans sa zône de motivation.

A vous de suivre l’évolution de l’IEP ! Attention néanmoins à ne pas faire du flicage. L’objectif est bien d’aider une équipe et des individus et non pas de faire du tracking. Il ne s’agit pas de dire: « Comment peux-tu dire que ce n’est pas intéressant ? » mais plutôt « Comment puis-je t’aider à ce que cela soit plus intéressant ? qu’aimerais-tu changer pour que cela soit intéressant ? »

De nombreux managers que nous accompagnons font cet exercice une fois par semaine.

N’hésitez pas à abuser de ce triangle I.E.P. Par retour d’expérience il est simple à utiliser et permet à tout un chacun de s’exprimer comme il le souhaite dans un cadre sécurisé d’échanges.

Voici un exemple du suivi :


Besoin d’animer un triangle I.E.P chez vous ? Prenons rendez-vous ensemble 👇🏼

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Une caricature du télétravail

2020 sera l’année du télétravail !

Qu’il soit apprécié, déprécié, adoré, décrié … Le travail à distance a fait et fera encore parler de lui.

Voici une illustration qui est une caricature des interactions que nous pouvons avoir avec ce mode de travail.

Il s’agit d’une caricature et non d’une critique de celui-ci. (Définition du Larousse « Représentation grotesque, en dessin, en peinture, etc., obtenue par l’exagération et la déformation des traits caractéristiques du visage ou des proportions du corps, dans une intention satirique. »)

Le télétravail, lorsqu’il est bien mené, est une formidable expérience pour toutes les organisations bien organisées. Cela se prépare, se co-construit, s’améliore.

Et vous alors qu’avez-vous vécu ces derniers mois, dernières années ?

Vous souhaitez apprendre à réaliser ce genre d’illustration ?