Catégories
Blog Dossiers

Et si votre problème… n’était pas le vrai problème ?

Il y a des phrases qu’on entend chaque semaine dans les organisations.

“On a un problème de turnover.”
“Le problème, c’est la com’ interne.”
“On n’avance pas à cause d’un problème de priorisation.”
“Le problème vient du terrain. Ils ne sont pas engagés.”

Et si je vous disais que tout cela n’était qu’un mirage ?
Qu’en réalité, ce que vous appelez “problème” est en fait la conséquence visible d’un dysfonctionnement plus profond ?

On croit regarder le problème.
Mais on regarde le symptôme.
Et tant qu’on ne descend pas en dessous, on soigne un rhume en coupant le thermomètre.


Les organisations adorent se tromper de problème

C’est presque un réflexe.
On voit un effet. On veut le corriger.
On voit un chiffre rouge. On veut le remettre en vert.
On voit un conflit. On veut l’éteindre.

C’est logique. Mais c’est une logique de surface.

Vous avez une fuite d’eau dans votre plafond.
Vous appelez un peintre.
Il refait la peinture.
La tâche revient.
Vous appelez un autre peintre.
Et ainsi de suite.

Personne ne pense à regarder le toit.

C’est exactement ce qui se passe dans les entreprises.
On “répare” les irritants visibles, au lieu de comprendre ce qui les rend possibles.


Cas concret (mais pas le tuyau) : le “problème” des réunions inefficaces

Une entreprise m’appelle :

“On perd un temps fou en réunion. On voudrait apprendre à les rendre plus efficaces.”

Très bien.

Mais au lieu de former les équipes à la gestion du temps ou aux meilleures pratiques de réunion, on va faire un pas de côté.

Et là, on découvre :

  • Une absence totale de clarté stratégique
  • Des managers qui ne prennent pas de décisions
  • Un besoin inconscient d’être ensemble pour exister
  • Une hiérarchie floue, des responsabilités mal réparties
  • Des espaces informels supprimés (pause café, déj’)

Conclusion ?
Les réunions “inefficaces” sont une conséquence, pas une cause.
Elles sont même parfois un symptôme sain d’un mal plus profond : une équipe désalignée qui cherche à combler un vide.


Les organisations soignent des échardes sans voir la poutre

Et ce n’est pas un jugement. C’est un constat.
Car reconnaître une cause, c’est aussi admettre qu’on a laissé s’installer un système qui la rend possible.

Alors on préfère s’en tenir au visible :

  • L’outil qui bug
  • Le collaborateur qui râle
  • Le manager qui ne manage pas
  • Le chiffre qui dévisse

Mais ce qu’on ne voit pas :

  • C’est que l’outil a été mal choisi car personne n’a challengé le besoin
  • Que le collaborateur râle car il n’a jamais été écouté
  • Que le manager a peur car il ne comprend pas son rôle
  • Que le chiffre dévisse car la stratégie est absente

Vous voyez le tableau ?


Le piège : la recherche de solutions immédiates

Dans un monde qui va vite, l’entreprise veut aller vite.
Donc elle cherche des solutions rapides à des problèmes complexes.

On manque de cohésion ?
→ Faites un team building.

Il y a trop d’absentéisme ?
→ Lancez une enquête QVT.

Les gens ne prennent pas d’initiative ?
→ Formez-les à l’agilité.

Ces solutions ne sont pas mauvaises.
Mais elles deviennent absurdes quand elles sont collées à côté du vrai sujet.

C’est comme si on voulait réparer un moteur en changeant la couleur de la carrosserie.


Identifier la cause racine : une compétence stratégique

Un bon leader ne saute pas sur le “problème”.
Il s’arrête. Il observe. Il questionne.

Il cherche la cause racine.
Pas celle qu’on croit.
Celle qui se cache. Celle dont personne ne parle. Celle qui gêne. Celle qui, parfois, met en cause l’organisation elle-même.

Et c’est là que la facilitation prend tout son sens.


La facilitation : creuser sous le visible, mettre à jour l’invisible

Un facilitateur ne résout pas les problèmes à votre place.
Il crée les conditions pour que vous puissiez voir ce qui est là… mais que vous ne regardiez pas.

Il pose des questions qui grattent.
Il ouvre des espaces de parole différents.
Il met en lien ce qui semble n’avoir aucun lien.
Il vous aide à voir le système plutôt que l’événement.

Et souvent, ce qui émerge, ce n’est pas un “problème”.
C’est une configuration, une culture implicite, une posture collective… qui fabrique les symptômes.


Les “problèmes” sont des signaux

Ce qu’on appelle “problème” est souvent une invitation.

Une invitation à :

  • Regarder autrement
  • Reposer le cadre
  • Réinterroger le système
  • Se reconnecter au réel

C’est une alarme.
Pas un bug.
Une information précieuse.
Pas un truc à gommer à coup de solutions prêtes-à-l’emploi.


Pourquoi on ne traite pas la cause ? Parce que ça remet trop en question

Aller voir la cause profonde, c’est sortir de sa zone de confort.
Parce que ça oblige à :

  • Dire qu’on s’est peut-être trompé
  • Admettre qu’on n’a pas vu venir
  • Mettre en lumière des jeux de pouvoir
  • Revoir la gouvernance
  • Oser changer le cadre

Et ça, dans beaucoup d’organisations, c’est tabou.

Alors on préfère s’attaquer aux effets.
Encore et encore.
En espérant que ça tienne.

Mais ce qui tient mal, finit par lâcher.


Comment réapprendre à interroger les problèmes autrement

Voici quelques principes simples pour changer de posture face aux “problèmes” :

1. Ne pas répondre trop vite

Quand un problème émerge, résistez à la tentation de la solution immédiate.
Prenez un temps d’observation, de recueil de signaux faibles.

2. Interroger le cadre, pas juste le contenu

La question n’est pas seulement “qu’est-ce qui se passe ?”
Mais aussi : “qu’est-ce qui rend cela possible ?”

3. Cartographier le système

Quelles sont les relations en jeu ? Les postures ? Les logiques implicites ?
Qui est impacté ? Qui tire bénéfice du statu quo ?

4. Accepter l’inconfort

Trouver une cause, ce n’est pas agréable.
Mais c’est fécond.

5. Travailler avec un facilitateur

Parce qu’on ne voit jamais clairement ce dont on fait partie.
Un regard extérieur structuré change tout.


Exemple : « On a un problème de motivation »

Formulation classique.

Mais quand on creuse :

  • Les objectifs changent tous les 3 mois
  • La vision est floue
  • Le management est absent
  • La charge est délirante
  • Les rituels sont inexistants

Donc : le problème n’est pas la motivation.
La motivation est la conséquence logique d’un environnement désorganisé.

Et vous ne “boosterez” pas la motivation par un atelier rigolo ou une prime.


Tant qu’on ne touche pas la cause, les problèmes reviennent… en pire

C’est mathématique.
Si vous ne touchez pas à la source, le système vous rejouera la même scène.
Avec d’autres visages. D’autres mots. Mais la même musique.

Et à force, cela crée du cynisme, de la lassitude, de la désengagement.

“On a déjà essayé.”
“Ça ne changera rien.”
“On fait semblant.”
“Ils font un atelier pour se donner bonne conscience.”

Et là, il est presque trop tard.
Car vous avez non seulement laissé le système dysfonctionner, mais vous avez perdu la confiance.


Décaler le regard : une urgence managériale

Arrêtez de poser la question :
“Quel est notre problème ?”
Et commencez à poser celle-ci :
“Qu’est-ce qui, dans notre système, génère ce problème ?”

La nuance est immense.
Elle transforme une posture défensive en posture apprenante.
Elle fait passer de la réparation au réalignement.


10 signes que vous traitez les symptômes au lieu des causes

  1. Les mêmes problèmes reviennent tous les trimestres
  2. Vous changez d’outil, mais les irritants persistent
  3. Vous formez les équipes sans toucher à la gouvernance
  4. Vous organisez des séminaires sans remettre en cause les postures
  5. Vous changez les personnes au lieu de changer le cadre
  6. Vous valorisez la rapidité des solutions plus que leur pertinence
  7. Vous parlez plus des effets que des origines
  8. Vos managers ne prennent pas le temps de questionner
  9. Vous externalisez ce qui mériterait un travail interne
  10. Vous communiquez au lieu de dialoguer

En résumé : ne traitez plus vos problèmes comme des erreurs à effacer

Vos problèmes sont des révélateurs.
Des portes d’entrée. Des opportunités. Des leviers de transformation.

Mais pour cela, il faut changer de posture :
Passer de la réaction à l’enquête.
De la solution rapide à la compréhension structurelle.
Du patch au mouvement collectif.

Et surtout : ne plus confondre le symptôme avec sa cause.


Vous avez un “problème” dans votre organisation ?

Parfait.
C’est une opportunité.

À condition d’oser en faire le début d’un vrai travail de fond.
Pas un sparadrap.

C’est là que la facilitation prend tout son sens.
Elle ne vient pas éteindre le feu.
Elle vous aide à comprendre pourquoi il prend.

Et à transformer le système, plutôt que de l’endurcir.

Catégories
Blog Dirigeants Dossiers

Et si on arrêtait de confondre décision et échec ?

Repenser la décision comme un apprentissage collectif

Dans trop d’entreprises, une décision ressemble à une exécution. C’est tranché. C’est irréversible. C’est souvent imposé d’en haut. Et si ça ne fonctionne pas ? Ce sera un échec. Une faute. Une erreur de jugement. Quelqu’un paiera.

Mais cette façon d’envisager la prise de décision est en train de nous coûter cher. Car elle fige les dynamiques, empêche l’ajustement, bloque l’expérimentation. Et surtout, elle nie une évidence : dans un monde complexe, la décision n’est pas une fin. C’est un début.

Il est temps de changer de paradigme.

Une entreprise qui décide “fort” est-elle une entreprise qui avance “juste” ?

Dans les comités de direction, on confond encore trop souvent décision et vérité. Comme si décider, c’était prouver sa maîtrise, son autorité, sa vision. Le mot est souvent brandi comme une réponse à l’indécision, au doute, à l’instabilité : « Il faut trancher. » Oui, peut-être. Mais pourquoi faudrait-il que trancher signifie verrouiller ?

La décision n’a pas à être un acte final, total, irréversible. Elle peut être un mouvement. Une itération. Une forme de mise en route vers ce qu’on ne voit pas encore totalement. Et dans une organisation vivante, traversée par des tensions, des dynamiques, des changements permanents, la meilleure décision est parfois celle qui laisse encore un peu de jeu.

La peur de se tromper paralyse les collectifs

Ce qui nous bloque ? La peur de l’échec. On voudrait être sûrs. Sûrs que la réorganisation est la bonne. Que la nouvelle offre va marcher. Que la prochaine stratégie sera définitive. Et cette peur crée une posture défensive : on retarde, on temporise, ou au contraire on verrouille tout pour éviter les retours en arrière.

Mais une décision n’est pas un pari sur l’avenir. C’est une prise de position dans le présent, au regard de ce qu’on sait à un instant T, en assumant que le futur est encore ouvert.

Et si ça ne marche pas ? On ajuste. On apprend. On réessaie autrement. Ce n’est pas un échec. C’est une étape.

Décider, ce n’est pas fermer la porte. C’est ouvrir un chemin.

Trop de dirigeants croient qu’ils doivent attendre d’avoir toutes les infos pour décider. Mauvaise nouvelle : dans un système complexe, on ne peut jamais tout savoir. Alors on attend. Et pendant ce temps, rien ne bouge. Pire : la situation empire, la tension monte, la confiance baisse.

Ce qu’on oublie, c’est que décider, c’est justement créer un point d’appui. Ce n’est pas choisir entre A et B pour toujours. C’est poser une première pierre pour avancer vers C, ou D, ou E, selon ce qu’on découvre en chemin.

👉 Une décision n’est pas une conclusion. C’est une hypothèse active.
👉 Ce n’est pas un jugement définitif. C’est un déclencheur de mouvement.
👉 Ce n’est pas une preuve de savoir. C’est une preuve de capacité à évoluer.

Mieux vaut mille petites décisions que quelques grandes irréversibles

En croyant que toute décision doit être massive, stratégique, irréversible… on s’interdit d’apprendre. On fantasme la grande réorganisation parfaite, le pivot stratégique monumental, la refonte complète du modèle. Et pendant ce temps, on rate les signaux faibles. On ignore les micro-ajustements qui pourraient tout changer.

Une organisation vivante avance par petites décisions bien tenues, testées, discutées, observées. Ce sont ces décisions modestes, mais assumées, qui permettent d’apprendre vite, d’impliquer les équipes, de garder de la souplesse.

Ce n’est pas une faiblesse. C’est une stratégie d’adaptation.

La décision comme processus d’intelligence collective

Décider seul, c’est rapide. Décider ensemble, c’est robuste.

Et surtout, c’est plus intelligent.

La décision est un moment-clé d’intelligence collective : quand les points de vue se confrontent, quand les impacts sont discutés, quand les angles morts sont nommés. Ce processus ne ralentit pas la décision. Il l’éclaire. Il la rend meilleure.

Mais attention : décider collectivement ne veut pas dire consensus mou. Cela veut dire assumer une posture d’écoute, de clarté, et de responsabilité partagée. Cela veut dire créer les conditions pour qu’une décision soit comprise, appropriée, et surtout réversible si besoin.

Les conditions d’une bonne décision aujourd’hui

  1. Clarté de l’intention : pourquoi décide-t-on ? Sur quoi agit-on ? Pour quoi faire ?
  2. Ouverture au réel : quelles informations avons-nous ? Quelles limites connaissons-nous ?
  3. Acceptation du mouvement : que décider maintenant, quitte à ajuster demain ?
  4. Alignement collectif : qui doit être impliqué ? Qui porte cette décision ? Qui l’incarne ?
  5. Boucle d’apprentissage : quand et comment fait-on le point ? Qu’a-t-on appris ?

Ce n’est pas une méthode magique. C’est une hygiène décisionnelle. Et elle change tout.

La stratégie n’est pas un plan, c’est un chemin

Une dernière chose : on croit souvent que décider, c’est « faire de la stratégie ». Mais une stratégie vivante, ce n’est pas un plan figé sur 3 ans avec des slides léchées. C’est une intention forte, partagée, mise en mouvement, qui s’ajuste selon ce que le terrain renvoie.

Et c’est là que la facilitation peut jouer un rôle majeur. Non pas en « animant des décisions », mais en tenant le cadre qui permet à une équipe de direction de prendre des décisions adaptées, assumées, évolutives. En révélant les tensions cachées, en nommant les désaccords, en faisant de l’espace pour penser, vraiment.

En résumé ?

  • Une décision n’est pas un acte de pouvoir, c’est un acte de mouvement.
  • Ce n’est pas un pari sur le succès, c’est un apprentissage stratégique.
  • Ce n’est pas un verrou, c’est une porte.
  • Et c’est bien souvent, dans une organisation complexe, le seul moyen d’avancer.

Et maintenant ?

Quelle décision attendez-vous de prendre « parfaitement » alors qu’il suffirait de l’essayer intelligemment ?

Qui pourrait vous aider à poser cette décision non pas comme une sentence, mais comme une hypothèse fertile ?

Et si vous faisiez de votre prochaine décision… un levier d’apprentissage collectif ?

Catégories
Blog Dossiers

Quand un Codir ne décide pas (ou à moitié), c’est le chaos assuré

Ils se sont réunis. Ils ont discuté. Beaucoup. Trop.
Et puis… rien.
Ou pire : une demi-décision. Un flou entretenu pour ne fâcher personne. Une intention molle emballée dans un PowerPoint bien lisse.

Résultat :
👉 Le terrain attend des signaux clairs.
👉 Les équipes naviguent à vue.
👉 Les managers interprètent.
👉 Et l’organisation se fatigue. Vite.

Bienvenue dans le royaume des décisions fantômes. Celles qu’on croit avoir prises, mais qui n’ont jamais vraiment existé.


L’art toxique de la demi-décision

Il y a les décisions claires.
Et il y a les autres.

Celles qu’on prend en pensant qu’on décidera plus tard.
Celles qu’on annonce sans les assumer.
Celles qu’on « teste » sans cadre, sans message, sans suivi.

Et puis il y a les non-décisions actives :
– On fait durer.
– On renvoie à plus tard.
– On dilue dans un comité.
– On lance une task force.

En apparence, ça travaille. En réalité, ça patauge.

Et pendant ce temps, le collectif s’effrite.


Une organisation, ce n’est pas un débat permanent

Tant qu’une décision n’est pas prise, chacun continue de faire selon sa propre logique.
On fait « comme avant », en attendant « mieux », ou « plus clair », ou « un peu plus de validation ».
Et à force de ne pas trancher, c’est la réalité qui tranche. Brutalement.

Il y a pire qu’une mauvaise décision. Il y a l’absence de cap.

Parce qu’au fond, décider, ce n’est pas toujours choisir la meilleure option.
C’est créer une cohérence. Donner un point d’appui. Autoriser un mouvement.


3 signes qu’un Codir fuit ses responsabilités

  1. Il parle de tout… sauf du réel enjeu.
    Des heures sur les modalités, zéro minute sur le fond.
  2. Il crée des zones d’ambiguïté assumées.
    Exemple typique : « On va avancer doucement sur les deux pistes en parallèle ».
  3. Il confond alignement et consensus.
    Aligner, ce n’est pas chercher à plaire à tout le monde. C’est assumer une direction commune.

Et derrière ? C’est la paralysie douce

➡️ Un manager va tester une action.
➡️ Un autre attend.
➡️ Un troisième freine.
➡️ Les équipes s’épuisent à essayer de comprendre « ce qu’on attend d’eux ».

On croyait gagner du temps.
On perd en énergie, en clarté, en engagement.

Parce que le flou coûte cher. Très cher.


Ce que décide un Codir est regardé, rejoué, amplifié

Un comité de direction, ce n’est pas juste un groupe de managers.
C’est un organe vivant, qui donne le ton.

S’il se protège derrière des mots creux, tout le reste de l’organisation apprendra à faire de même.
S’il ne tranche pas, il invite les autres à ne pas prendre de responsabilité.
S’il surjoue la stratégie mais fuit l’engagement, les équipes se méfieront de tout projet.

La qualité des décisions en haut conditionne la vitalité du reste.


Alors, que faire ?

1. Oser dire ce qu’on ne sait pas encore

Ne pas décider est parfois une bonne décision… si c’est dit clairement.
Exemple : “On n’a pas encore tous les éléments, on se redonne une date précise pour trancher.”

2. Clarifier ce qui est décidé, et ce qui ne l’est pas

Trop de Codir pensent avoir décidé… mais chacun a compris autre chose.
Formaliser. Reformuler. Communiquer. Toujours.

3. Assumer les désaccords

Un désaccord tranché vaut mieux qu’un consensus mou.
Les grandes décisions ne font pas toujours l’unanimité. Et ce n’est pas grave.

4. Inclure… sans se diluer

Consulter, écouter, intégrer des points de vue, oui.
Mais décider, c’est le rôle du Codir. Pas celui du collectif entier.


La facilitation de transformation aide… à décider

Quand un Codir se fait accompagner, ce n’est pas pour avoir des réponses.
C’est pour créer les conditions d’un vrai dialogue.
Un dialogue où les vraies questions sont posées.
Où les non-dits ne pourrissent pas la table.
Où les angles morts deviennent visibles.

La facilitation, c’est ça :
👉 Créer un cadre où une équipe peut décider autrement.
👉 Prendre le temps du collectif, pour mieux accélérer ensuite.
👉 Travailler sur la dynamique, pas juste sur le contenu.

Parfois, tout commence par un séminaire.
Un vrai.
Pas un prétexte à la détente.
Un moment où le Codir ose se dire ce qu’il ne s’est jamais dit.
Et en ressort avec des décisions claires, partagées, assumées.


Pour conclure ? (même si ce n’est pas une conclusion)

Un Codir qui ne décide pas n’économise rien.
Il transfère le coût à ses équipes.

Un Codir qui décide à moitié ne gagne pas du temps.
Il perd de la crédibilité.

Et un Codir qui décide sans se parler vraiment n’a rien décidé du tout.

Le courage, ce n’est pas de tout savoir.
C’est de décider avec ce qu’on sait. Ensemble.


📌 Envie d’un regard extérieur pour clarifier vos décisions collectives ?
C’est exactement ce qu’on fait avec Insuffle.
On n’apporte pas de réponses toutes faites.
On crée les conditions pour que vous puissiez les formuler ensemble, sans bullshit, sans artifice.

Et ça change tout.

Catégories
Blog Dirigeants Dossiers

Construire une grammaire d’organisation

Dans la plupart des organisations que j’accompagne, on parle de valeurs, de vision, de stratégie. On anime des séminaires, des ateliers, des plans d’action.

Mais très vite, je repère autre chose.

Un détail qui fout tout en l’air.
Un bruit de fond que personne ne nomme.
Un chaos linguistique.

Pas dans la langue française.
Dans la langue de l’entreprise.

Chacun dit “priorité” mais entend autre chose.
Chacun dit “transparence”, mais attend autre chose.
Chacun dit “vision”, “pilotage”, “engagement”… mais personne ne les vit pareil.

Résultat :
on croit se comprendre.
Mais on ne s’écoute pas.
Et surtout : on n’agit pas à partir du même référentiel.

Votre organisation a-t-elle une grammaire partagée ?

Une organisation n’est pas une machine.
C’est une communauté de sens.

Et comme toute communauté, elle a besoin d’un langage commun.

Pas une charte graphique.
Pas une base documentaire.
Pas une usine à process.

Une grammaire.

C’est-à-dire :
– un lexique partagé,
– des accords implicites,
– une syntaxe d’action,
– une conjugaison des rôles.

Une grammaire d’organisation, c’est ce qui fait que vos équipes peuvent bouger ensemble sans se marcher dessus.

Et quand elle manque, vous compensez.
Par des réunions.
Par des slides.
Par du contrôle.

Vous croyez avoir clarifié, vous avez juste verbalisé

Le nombre de fois où j’entends :

“On l’a déjà dit, pourtant !”
“On avait acté ça.”
“C’était clair pour tout le monde…”

Non.
Vous l’avez dit,
mais chacun l’a entendu à sa façon.

Et dans une organisation, ce flou coûte cher.

Parce que l’action repose sur des mots,
et que des mots flous produisent des décisions fragiles.

Un exemple :
Si vous dites “on donne plus d’autonomie” mais que vous ne définissez jamais ce que ça veut dire concrètement dans vos cycles de validation, dans vos marges de manœuvre, dans vos feedbacks…
vous ouvrez une porte vers des malentendus à haut potentiel toxique.

Une grammaire d’organisation, ce n’est pas une norme

Je ne parle pas ici de tout standardiser.
Je parle d’outiller la compréhension mutuelle.

De créer un socle de langage qui facilite l’action collective.
Pas un dictionnaire.
Pas une police du langage.
Mais un cadre vivant, évolutif, qui aide les gens à :

– savoir comment décider,
– savoir comment arbitrer,
– savoir comment réagir à un imprévu,
– savoir ce qu’on valorise ici (et ce qu’on ne tolère pas).

C’est subtil.
Mais quand ça manque, c’est le bordel.
Et quand ça existe, tout s’aligne.

Quelques symptômes d’une grammaire absente

Si vous voyez ça, il est temps d’agir :

  • Les mêmes mots sont utilisés dans tous les sens (ex : “pilotage”, “vision”, “responsabilité”, “engagement”).
  • Les décisions sont interprétées différemment selon les équipes.
  • Le terrain dit : “on ne comprend pas où vous voulez en venir”.
  • Le Codir dit : “ils n’ont pas compris ce qu’on a décidé”.
  • Les rôles se chevauchent, les zones grises s’étendent.
  • Les réunions se répètent parce que “ce n’était pas clair”.

Et pourtant… vous avez des process

Justement.

Les process ne suffisent pas.

Ils décrivent ce qu’on fait.
Mais pas comment on le fait ensemble.
Pas ce qui fait culture.
Pas ce qui fonde la confiance dans l’action.

Une grammaire, c’est ce qui permet à un cadre et à un agent de terrain de se comprendre sans avoir besoin d’un PowerPoint.

C’est ce qui fait que le langage porte l’action, au lieu de l’enfermer dans des procédures.

Concrètement, comment on la construit ?

Je vais être clair : ce n’est pas un document.
Ce n’est pas une “charte”.

C’est un travail progressif, souvent initié dans un temps collectif, puis nourri dans la durée.

Voici ce que je mets en place avec les organisations qui veulent vraiment avancer.

1. Identifier les mots clés de votre maison

Commencez par les mots que vous utilisez tout le temps.
Et que tout le monde emploie… sans les vivre pareil.

Chez vous, ça peut être :

  • Vision
  • Responsabilité
  • Client
  • Qualité
  • Leadership
  • Autonomie
  • Coopération
  • Engagement

Faites-les remonter. Sans filtre.
Et écoutez : qui y met quoi ?

Je vous garantis des surprises.

2. Explorer les pratiques réelles

Ce que vous dites n’a de valeur que si ça se vérifie.
Donc, confrontez les mots à vos gestes.

Quand vous dites “confiance”, qu’est-ce qui le prouve ?
Quand vous dites “leadership”, qui l’incarne vraiment ?
Quand vous dites “agilité”, qu’est-ce que ça produit (ou pas) dans les choix concrets ?

C’est dans ces frictions entre langage et vécu que la grammaire commence à émerger.

3. Nommer les accords implicites

Beaucoup de règles sont tacites.
“On ne contredit pas le DG en réunion.”
“On ne prend pas la parole si on n’a pas de solution.”
“On ne fait pas de mail le vendredi soir… sauf si c’est urgent.”

Ces accords existent déjà.
Mais tant qu’ils sont non nommés, ils agissent en sous-main.

Le rôle d’un facilitateur ici, c’est de faire remonter ces accords.
Les mettre à plat.
Et surtout : les questionner.

4. Formuler des principes d’action

Une fois les mots posés et les pratiques repérées, on peut formuler des principes d’action.

Par exemple :

  • “Nous préférons un arbitrage clair plutôt qu’un consensus mou.”
  • “Tout désaccord doit pouvoir s’exprimer dans un cadre sécurisé.”
  • “Un non-dit coûte plus cher qu’un désaccord explicite.”

Ce sont des lignes de code.
Des fragments de langage qui orientent les comportements.

Pas des slogans. Des balises.

5. Rendre visible, sans figer

À ce stade, il faut matérialiser la grammaire, sans la graver dans le marbre.

Un mur des mots-clés.
Un recueil vivant d’exemples.
Une base de cas concrets à revisiter en collectif.

Et surtout : des moments pour la faire évoluer.
Parce que ce qui était juste il y a un an ne l’est plus toujours aujourd’hui.

Ce que ça change, vraiment

Quand une organisation construit sa grammaire, elle se transforme.
Pas juste sur la com’.
Sur le fond.

Voici ce que j’observe concrètement :

  • Les réunions sont plus courtes, mais plus puissantes.
  • Les feedbacks sont plus fluides, car les règles sont connues.
  • Les décisions sont prises plus vite, avec moins de crispation.
  • Les conflits sont mieux traités (et moins évités).
  • L’engagement devient naturel, pas forcé.

Parce que le langage porte.
Et quand il est commun, l’organisation respire.

Une grammaire, c’est un levier stratégique

Je vais le dire autrement :
sans grammaire, pas de stratégie vivante.

Vous pouvez avoir une vision brillante, des objectifs ambitieux, des talents de haut niveau…

Mais si personne ne sait comment parler, décider, arbitrer, coopérer, alors tout se grippe.

À l’inverse, une organisation avec une grammaire claire, évolutive, partagée,
peut traverser des crises, pivoter, grandir… sans s’effondrer en interne.

Ça commence souvent… par un séminaire

Je le vois dans 80 % des cas :
la première fois qu’on parle “vraiment” de cette grammaire,
c’est en séminaire.

Parce qu’on sort du cadre.
Parce qu’on ose poser les vrais mots.
Parce qu’on prend le temps de clarifier ce qu’on croyait “déjà clair”.

Mais le séminaire n’est que le point de départ.
Il faut ensuite traduire ça dans le quotidien.

Et c’est là que l’accompagnement compte.
Parce qu’on ne change pas un langage en une fois.
On l’ajuste. On l’affine. On le vit.

En conclusion (mais sans conclusion)

Vous avez probablement déjà des valeurs.
Des process. Des rôles.

Mais si vous n’avez pas une grammaire partagée,
alors vous parlez dans le vide.

Construire une grammaire d’organisation, ce n’est pas du luxe.
C’est du fonctionnement sain.
C’est du respect collectif.
C’est de l’alignement incarné.

Et c’est surtout…
ce qui vous permettra de tenir ensemble quand les tensions monteront.

Parce que là, les mots compteront.
Et vous saurez lesquels dire.

Catégories
Blog Codir Dossiers Management

Quand les processus tuent l’entreprise : 5 pièges et 3 solutions

Vous l’avez sans doute déjà vécu.

Une idée brillante émerge au sein de votre équipe. Un élan d’enthousiasme. Une vision claire de ce qui pourrait être.

Puis arrive la question fatidique : « Quel processus allons-nous mettre en place pour cela ? »

Et c’est là que tout commence à se figer. L’énergie s’évapore. L’idée, autrefois vivante et dynamique, se retrouve disséquée, standardisée, emprisonnée dans un diagramme de flux ou une méthodologie rigide.

Bienvenue dans le paradoxe moderne des organisations : nous créons des processus pour gagner en efficacité, mais ces mêmes processus finissent par nous asphyxier.

Après avoir accompagné de nombreuses organisations dans leur transformation, j’ai identifié pourquoi et comment les processus, censés nous aider, finissent souvent par nous tuer à petit feu.

Le premier piège : confondre intentions et objectifs

La cascade mortelle de l’imprécision

Tout commence par une confusion fondamentale que j’observe dans la plupart des organisations : nous prenons des intentions vagues pour des objectifs clairs.

« Améliorer l’expérience client. » « Devenir plus agile. » « Optimiser notre efficacité opérationnelle. »

Ce ne sont pas des objectifs. Ce sont des intentions. Des directions générales. Des souhaits.

Pourtant, c’est sur ces fondations fragiles que nous bâtissons nos processus.

Une histoire révélatrice : j’accompagnais récemment une entreprise qui avait déployé un processus complexe d’amélioration de « l’expérience client ». Six mois et des centaines d’heures de travail plus tard, personne ne pouvait me dire ce que signifiait concrètement « améliorer l’expérience client » pour eux. Quel niveau d’amélioration ? Sur quels aspects spécifiques ? Comment le mesurer ?

Le processus tournait à vide, car il n’avait jamais été ancré dans un objectif précis. Juste une intention généreuse mais vague.

La conséquence ? Des processus qui s’auto-justifient, qui deviennent leur propre raison d’être, déconnectés de tout impact réel sur l’organisation.

Découvrez dès maintenant notre offre exclusive de séminaires en cliquant ici !
ou
Faites vous contacter rapidement par un facilitateur :

Le deuxième piège : l’absence de futur désiré

Quand le processus devient le but

Dans cette confusion entre intentions et objectifs, quelque chose de fondamental disparaît : le désir collectif d’un futur précis.

Les processus nous font oublier une question essentielle : « Que voulons-nous vraiment créer ensemble ? »

C’est comme construire méticuleusement une route sans jamais définir la destination.

J’ai observé ce phénomène dans une entreprise technologique qui avait déployé une méthodologie agile extrêmement sophistiquée. Leurs processus Scrum étaient impeccables. Leurs revues, leurs retrospectives, leurs planifications – tout était exécuté avec une précision d’horloger.

Mais quand j’ai posé la question du « pourquoi » – quelle vision collective ces processus servaient-ils – j’ai rencontré des regards vides. Ils avaient tellement investi dans le « comment » qu’ils avaient perdu le « pourquoi ».

Le paradoxe stupéfiant : plus nous nous concentrons sur les processus, plus nous risquons de perdre de vue ce qui compte vraiment.

L’élément contre-intuitif : les organisations les plus performantes que j’ai accompagnées ne commencent jamais par les processus. Elles commencent par créer un désir collectif puissant pour un futur spécifique. Les processus viennent ensuite, comme des serviteurs de cette vision, non comme des maîtres.

Le troisième piège : des processus centrés sur les actions, non sur le travail réel

L’illusion du contrôle par la standardisation

Le problème s’aggrave quand nous créons des processus focalisés sur des séquences d’actions plutôt que sur la façon dont le travail s’accomplit réellement.

En d’autres termes : nous confondons la carte avec le territoire.

Voici une révélation qui dérange : dans mon expérience, il existe toujours un écart entre le travail tel qu’il est prescrit (le processus officiel) et le travail tel qu’il est réellement effectué (les pratiques quotidiennes).

Un exemple frappant : j’ai travaillé avec une entreprise industrielle qui avait un processus d’assurance qualité extrêmement détaillé. Sur le papier, c’était parfait. Dans la réalité, j’ai découvert que les opérateurs avaient développé leurs propres méthodes officieuses – non pas par insubordination, mais parce que le processus officiel était déconnecté des réalités du terrain.

Le plus troublant ? Leurs méthodes officieuses fonctionnaient mieux que le processus officiel.

La vérité inconfortable : plus nous rigidifions les processus, plus nous créons un fossé entre le travail prescrit et le travail réel. Ce fossé devient une zone de friction constante, d’inefficacité chronique, de désengagement silencieux.

Le quatrième piège : la perte de l’intelligence de situation

Quand l’application du processus remplace le discernement

C’est peut-être le piège le plus subtil et le plus dangereux : à force de suivre des processus, nous perdons notre capacité à analyser les situations dans leur singularité.

L’intelligence de situation – cette capacité à percevoir ce qui est unique dans un contexte particulier et à y répondre de façon adaptée – s’atrophie.

J’ai assisté à ce phénomène dans une institution financière où un conseiller a été réprimandé pour avoir enfreint le processus standard… alors même que son adaptation avait sauvé une relation client majeure.

Le message implicite était clair : l’adhérence au processus était plus importante que le résultat.

Le paradoxe qui tue l’innovation : dans un monde de plus en plus complexe et imprévisible, nous répondons par des processus de plus en plus rigides.

La donnée surprenante : mes recherches montrent que les organisations les plus adaptatives ne sont pas celles qui ont le moins de processus – mais celles qui permettent explicitement de s’en écarter quand la situation l’exige.

Le piège ultime : quand les outils dictent les processus

La queue qui remue le chien

Le comble de l’absurdité est atteint lorsque nous permettons à nos outils – censés nous servir – de déterminer nos façons de travailler.

C’est le monde à l’envers : au lieu d’adapter les outils à notre travail, nous adaptons notre travail aux outils.

Une anecdote révélatrice : j’ai accompagné une entreprise qui avait complètement restructuré son processus de développement produit pour s’adapter aux contraintes de son nouveau logiciel de gestion de projet. Non pas parce que c’était une meilleure façon de travailler, mais parce que « c’est comme ça que le logiciel fonctionne ».

Le résultat ? Un processus artificiel qui satisfaisait l’outil mais frustrait les équipes et ralentissait l’innovation.

La tendance alarmante : plus nous investissons dans des outils sophistiqués, plus le risque est grand de les laisser dicter nos processus plutôt que l’inverse.

L’observation contre-intuitive : les équipes les plus performantes que j’ai accompagnées utilisent souvent des outils remarquablement simples, mais qu’elles peuvent facilement adapter à leurs besoins réels.

Les signaux d’alerte : votre organisation est-elle en danger ?

Comment savoir si vos processus sont en train de tuer votre organisation ? Voici les cinq symptômes que j’observe systématiquement :

1. Le processus devient une fin en soi

Vos équipes se préoccupent davantage de suivre correctement le processus que de créer de la valeur réelle.

2. Les exceptions deviennent la norme

Vos processus sont tellement déconnectés du travail réel que les exceptions et contournements deviennent monnaie courante.

3. L’innovation s’essouffle

Les nouvelles idées meurent rapidement, étouffées par la phrase fatidique : « Ça ne rentre pas dans notre processus. »

4. Le contexte disparaît des conversations

Les discussions tournent autour de l’application des processus plutôt que de la compréhension des situations spécifiques.

5. Les outils deviennent les maîtres

Vous entendez régulièrement : « On ne peut pas faire ça parce que notre système ne le permet pas. »

Comment libérer votre organisation de la tyrannie des processus

La bonne nouvelle ? Il existe un chemin vers la libération. Voici les trois approches qui ont transformé les organisations que j’accompagne :

1. Renverser la pyramide : du désir aux processus

Commencer par le pourquoi, pas par le comment

Au lieu de commencer par les processus, commencez par créer un désir collectif puissant pour un futur précis. Définissez des objectifs clairs et mesurables qui servent cette vision. Seulement ensuite, concevez les processus comme des moyens au service de cette fin.

La méthode transformative : le « Future Design Workshop » où vous créez collectivement une représentation tangible du futur que vous désirez, avant toute discussion sur les moyens d’y parvenir.

Un exemple concret : une entreprise de services que j’accompagnais passait constamment d’un processus à l’autre sans résultats. En prenant le temps de créer une vision claire et partagée, ils ont complètement transformé leur approche – les processus sont devenus des serviteurs de cette vision, non des fins en soi.

2. Distinguer l’essentiel du contingent

Rendre vos processus adaptatifs

Différenciez clairement dans vos processus :

  • Les principes non négociables (l’essentiel, qui ne change pas)
  • Les pratiques adaptatives (qui peuvent évoluer selon le contexte)

La technique puissante : pour chaque processus majeur, demandez explicitement : « Quelles parties de ce processus doivent être respectées à la lettre, et quelles parties peuvent être adaptées selon le contexte ? »

Un résultat spectaculaire : un groupe industriel a réduit son manuel de procédures de 237 pages à 32 pages en se concentrant sur les principes essentiels plutôt que sur des procédures détaillées. Résultat ? Une meilleure adhésion et, paradoxalement, une plus grande cohérence dans l’exécution.

3. Restaurer l’intelligence de situation

Valoriser le discernement autant que la conformité

Créez explicitement des espaces où l’adaptation intelligente des processus est non seulement permise, mais valorisée.

L’approche révolutionnaire : instaurer un « droit de dérogation responsable » où chacun peut s’écarter du processus standard s’il peut justifier en quoi cela sert mieux l’objectif final.

Un cas transformateur : une institution financière a institué des « revues d’adaptations positives » où les équipes partagent comment elles ont intelligemment adapté les processus standards pour mieux servir les clients. Ces adaptations réussies deviennent ensuite des sources d’amélioration des processus officiels.

Comment démarrer dès demain

Vous êtes convaincu de la nécessité de libérer votre organisation de la tyrannie des processus, mais par où commencer ? Voici trois actions concrètes que vous pouvez mettre en œuvre immédiatement :

Action immédiate #1 : L’audit de valeur des processus

Choisissez un processus important dans votre organisation et posez trois questions simples :

  1. « Quelle valeur ce processus est-il censé créer ? »
  2. « Crée-t-il réellement cette valeur aujourd’hui ? »
  3. « Combien de temps et d’énergie consume-t-il ? »

Cette simple analyse révèle souvent des déconnexions surprenantes entre l’intention originale d’un processus et sa réalité actuelle.

Action immédiate #2 : La séance « Nos processus nous servent-ils ? »

Organisez une discussion franche avec votre équipe autour de trois questions :

  1. « Quels processus nous aident vraiment à créer de la valeur ? »
  2. « Quels processus nous ralentissent ou nous frustrent ? »
  3. « Si nous pouvions repenser un seul processus, lequel choisirions-nous et pourquoi ? »

L’objectif n’est pas de jeter tous les processus, mais d’identifier ceux qui méritent d’être repensés en priorité.

Action immédiate #3 : L’expérience du « processus minimum viable »

Identifiez un domaine où vous pourriez expérimenter une approche plus légère :

  1. Définissez clairement l’objectif et les résultats attendus
  2. Identifiez seulement les principes essentiels à respecter
  3. Laissez les équipes définir elles-mêmes comment elles vont atteindre ces résultats
  4. Évaluez après un temps défini : les résultats sont-ils au rendez-vous ?

Cette expérience contrôlée permet de tester une approche plus minimaliste et adaptative sans risquer de déstabiliser toute l’organisation.

La voie du milieu : ni anarchie, ni bureaucratie

Il ne s’agit pas d’abandonner tous les processus. Ce serait aussi néfaste que de les vénérer aveuglément.

Il s’agit de trouver cette voie du milieu où les processus redeviennent ce qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être : des serviteurs de la création de valeur, non des maîtres qui dictent nos actions.

Les processus, comme les cartes, ne sont pas le territoire. Ils sont des guides, non des diktats. Des moyens, non des fins.

Et vous, êtes-vous prêt à libérer votre organisation de la tyrannie silencieuse des processus qui ont pris le contrôle ?

Catégories
Blog Dossiers Excellence Décisionnelle Futur désiré Intelligence collective Management

Comment formuler une vision stratégique qui fait vraiment bouger les lignes ?

Ah, la vision stratégique ! Si je devais compter le nombre de fois où j’ai vu des entreprises s’arracher les cheveux sur le sujet… Vous savez, ces réunions interminables où on jongle avec les mots pour pondre une phrase qui finira encadrée dans un couloir ? Oui, celles-là même qui font bailler tout le monde.

Je peux vous dire une chose : la plupart des visions stratégiques ne valent pas le papier sur lequel elles sont écrites. Non pas parce qu’elles sont mal écrites, mais parce qu’elles manquent ce petit quelque chose qui fait la différence entre une jolie phrase et un véritable moteur de transformation.

Les 5 pièges classiques de la vision stratégique

Avant d’entrer dans le vif du sujet, laissez-moi vous partager les erreurs que je vois le plus souvent :

  1. La vision catalogue : Ces phrases pompeuses qui alignent les superlatifs mais ne disent rien
  2. La vision photocopieuse : Copiée-collée de la concurrence avec deux mots changés
  3. La vision déconnectée : Si belle sur le papier, si loin de la réalité du terrain
  4. La vision PDG : Construite en solitaire dans un bureau au dernier étage
  5. La vision paillettes : Qui brille fort mais s’éteint dès qu’on creuse un peu

Selon une étude de Harvard Business Review, seules 5% des employés comprennent la stratégie de leur entreprise. Pas très encourageant, n’est-ce pas ? Mais attendez, ça devient intéressant.

Au-delà des mots : ce qui fait une vision qui marche vraiment

J’ai accompagné plus d’une centaine d’entreprises dans la formulation de leur vision stratégique. Et vous savez ce qui fait la différence ? Ce n’est pas la formulation parfaite. C’est la capacité de cette vision à créer du mouvement.

Une bonne vision stratégique doit être comme un aimant : elle attire naturellement les énergies dans une direction commune. Elle ne force pas, elle inspire. Elle ne contraint pas, elle libère.

La méthode des trois cercles

Voici l’approche que j’utilise systématiquement :

  1. Le cercle du désir collectif
    • Que voulons-nous vraiment créer ensemble ?
    • Quel impact souhaitons-nous avoir sur le monde ?
    • Qu’est-ce qui nous fait vibrer ?
  2. Le cercle de la réalité
    • Où en sommes-nous aujourd’hui ?
    • Quelles sont nos forces réelles ?
    • Quels sont nos défis concrets ?
  3. Le cercle du possible
    • Que pouvons-nous réellement accomplir ?
    • Quelles ressources avons-nous ?
    • Quelles opportunités pouvons-nous saisir ?

C’est à l’intersection de ces trois cercles que naît une vision stratégique puissante. Une vision qui n’est pas qu’un rêve, pas qu’un constat, pas qu’un plan d’action, mais tout cela à la fois.

Le processus de co-création : la clé souvent oubliée

Je me souviens de ce PDG qui était fier de sa vision stratégique. Il l’avait peaufinée pendant des semaines. Elle était parfaite… sauf qu’elle ne parlait à personne dans son entreprise. Pourquoi ? Parce qu’une vision imposée n’est pas une vision partagée.

Voici comment nous procédons chez Insuffle :

  1. Phase d’exploration collective
    • Ateliers multi-niveaux
    • Interviews croisées
    • Sessions de rêve guidé
  2. Phase de cristallisation
    • Synthèse des contributions
    • Identification des patterns
    • Émergence des thèmes clés
  3. Phase de test et affinage
    • Prototypage de la vision
    • Feedback des équipes
    • Ajustements itératifs

L’art de la formulation : moins c’est plus

Une fois que vous avez fait ce travail de fond, la formulation devient presque naturelle. La vision émerge comme une évidence, pas comme un exercice de style.

Quelques principes que j’ai vu fonctionner :

  • Courte mais dense : Idéalement une phrase, maximum deux
  • Concrète mais inspirante : On doit pouvoir la visualiser
  • Ambitieuse mais atteignable : Un défi qui donne envie de se lever le matin
  • Unique mais inclusive : Elle doit nous distinguer tout en rassemblant

De la vision à l’action : le moment de vérité

Avoir une belle vision, c’est bien. La faire vivre, c’est mieux. C’est là que beaucoup d’organisations trébuchent. Elles pensent que le travail est fini une fois la vision formulée. En réalité, il ne fait que commencer.

Les quatre piliers de l’activation

  1. L’incarnation par les leaders
    • La vision doit se voir dans chaque décision
    • Les comportements doivent être alignés
    • La communication doit être cohérente
  2. L’appropriation par les équipes
    • Traduction en objectifs concrets
    • Déclinaison par département
    • Connexion avec le quotidien
  3. Les rituels de rappel
    • Points réguliers d’alignement
    • Célébration des victoires
    • Partage des apprentissages
  4. L’adaptation continue
    • Écoute des retours terrain
    • Ajustements quand nécessaire
    • Maintien du cap tout en restant agile

Transformez enfin votre organisation sans résistance et sans chaos.

Un accompagnement sur mesure pour votre vision

Si tout cela vous parle, si vous sentez que votre organisation a besoin d’une vision qui mobilise vraiment, parlons-en. Chez Insuffle, nous avons développé un processus unique qui combine :

  • Des ateliers collaboratifs puissants
  • Des outils de facilitation éprouvés
  • Une approche sur mesure adaptée à votre contexte

En 48h de séminaire intensif, nous pouvons :

  • Faire émerger votre vision collective
  • La formuler de manière impactante
  • Poser les bases de sa mise en œuvre

En conclusion : votre vision vous attend

La formulation d’une vision stratégique n’est pas un exercice académique. C’est un moment crucial dans la vie d’une organisation. C’est le moment où vous décidez non seulement ce que vous voulez devenir, mais surtout qui vous voulez être.

Ne laissez pas cette opportunité se transformer en exercice de style stérile. Donnez-vous les moyens de créer une vision qui fait vraiment bouger les lignes.

Contactez-moi pour explorer comment nous pourrions co-créer une vision stratégique qui transforme votre organisation. Une vision qui ne finira pas dans un tiroir, mais qui deviendra le moteur de votre succès futur.

Car comme je le dis souvent : une bonne vision n’est pas celle qu’on accroche au mur, c’est celle qui fait bouger les murs.

Catégories
Blog Dirigeants Dossiers DRH Excellence Décisionnelle

Réussir sa réorganisation par l’Intelligence Collective et la facilitation

La réorganisation est un défi majeur pour de nombreuses entreprises, et malheureusement, elle ne se déroule pas toujours comme prévu. Une réorganisation ratée peut entraîner des perturbations significatives, une baisse de moral et une perte de productivité. Cependant, ces échecs ne sont pas inéluctables. Grâce à l’intelligence collective et à la facilitation, il est possible de transformer une réorganisation ratée en une réussite.

L’échec de la réorganisation : comprendre les causes

Les réorganisations échouent souvent en raison d’une planification insuffisante, d’une communication défaillante et d’une résistance au changement de la part des employés. Les dirigeants peuvent sous-estimer la complexité du processus ou négliger l’impact humain de ces changements. Pour réussir, une réorganisation doit être soigneusement planifiée, transparente et inclusive.

Mobiliser l’Intelligence Collective

L’intelligence collective implique de tirer parti des connaissances, des compétences et des expériences variées des employés à tous les niveaux de l’organisation. En impliquant activement les employés dans le processus de réorganisation, les entreprises peuvent découvrir des idées innovantes et des solutions pragmatiques qui n’auraient pas émergé d’une approche top-down.

Techniques pour stimuler l’Intelligence Collective

  • Organisez des ateliers et des séances de brainstorming où les employés peuvent partager leurs idées et préoccupations.
  • Utilisez des outils de collaboration en ligne pour recueillir des feedbacks et des suggestions de l’ensemble de l’organisation.

Le rôle clé de la facilitation

Un facilitateur peut jouer un rôle essentiel dans la réussite d’une réorganisation. En guidant les discussions, en gérant les conflits et en s’assurant que toutes les voix sont entendues, le facilitateur peut aider à naviguer dans le processus de changement de manière plus harmonieuse et efficace.

Stratégies de facilitation efficace

  • Encouragez une communication ouverte et honnête pour établir la confiance et la transparence.
  • Facilitez des sessions de résolution de problèmes où les employés peuvent collaborer pour trouver des solutions aux défis de la réorganisation.

Surmonter la résistance au changement

La résistance au changement est une réaction naturelle, mais elle peut être atténuée par une approche empathique et participative. Impliquer les employés dans le processus et leur donner un sentiment de contrôle peut réduire l’anxiété et augmenter l’acceptation du changement.

Techniques pour gérer la résistance

  • Offrez des formations et des ateliers pour aider les employés à développer les compétences nécessaires pour la nouvelle structure organisationnelle.
  • Écoutez activement les préoccupations des employés et adressez-les de manière constructive.

Ne rêvez plus, agissez !
Votre atelier collaboratif sur mesure n’attend que votre ambition pour changer le jeu.

Conclusion

Une réorganisation ratée n’est pas une fin en soi ; elle peut être un point de départ pour un changement plus profond et plus réussi. En tirant parti de l’intelligence collective et en s’appuyant sur des stratégies de facilitation efficaces, les entreprises peuvent transformer les défis de la réorganisation en opportunités de croissance et de renouvellement. L’approche collaborative et inclusive est la clé pour transformer un échec en succès.

Catégories
Blog Dirigeants Dossiers Equipe Excellence Décisionnelle Intelligence collective Management

Management collaboratif : l’art de faciliter plutôt que de diriger seul

Dans le monde du travail moderne, le rôle du manager évolue rapidement. Fini le temps du leader autoritaire et omniscient. Aujourd’hui, l’efficacité repose sur le management collaboratif, où le manager agit en tant que facilitateur, intégrant les forces collectives de son équipe pour atteindre des objectifs communs. Cet article explore en profondeur ce nouveau paradigme, démontrant comment un manager peut réussir en mobilisant l’intelligence collective, en développant des compétences relationnelles et en adoptant une approche systémique.

Le Manager comme Facilitateur

La transition d’un rôle de décideur unique à celui de facilitateur nécessite un changement de mentalité considérable. Un manager collaboratif est celui qui comprend que la somme des idées et des compétences de son équipe est supérieure à la sienne. Il encourage l’innovation, la communication ouverte, et la prise de décision partagée. Ce type de leadership implique de créer un espace où chaque membre de l’équipe se sent valorisé et entendu, ce qui augmente la motivation et l’engagement.

Le mythe du super-héros démystifié

Longtemps, on a attendu des managers qu’ils soient des super-héros, capables de résoudre tous les problèmes seuls. Cependant, cette vision est non seulement irréaliste mais aussi contre-productive. Le manager d’aujourd’hui sait qu’il ne peut pas tout faire seul. Il reconnaît l’importance de déléguer, de consulter, et de collaborer pour une meilleure efficacité.

L’importance de l’Intelligence Collective

L’intelligence collective est au cœur du management collaboratif. En tirant parti des diverses compétences et perspectives de l’équipe, un manager collaboratif peut trouver des solutions plus innovantes et efficaces. Cette approche systémique favorise une compréhension plus profonde des problèmes et des opportunités, conduisant à des décisions mieux informées et plus durables.

Proximité et respect : clés du leadership collaboratif

La proximité avec les équipes est essentielle, mais elle ne doit jamais se transformer en domination. Un manager efficace sait comment être proche de ses équipes tout en respectant leur autonomie. Cette proximité se manifeste par une écoute active, une empathie et un soutien constant.

Transformez votre façon de travailler : formez-vous à la facilitation chez Insuffle.

Nous offrons plus qu’une formation : une expérience pratique et immersive. Apprenez par la pratique et transformez vos connaissances en compétences concrètes.

Les Soft Skills au cœur du management collaboratif

Les compétences techniques ne suffisent plus. Les soft skills, telles que la communication, l’empathie, la résolution de conflits et la flexibilité, sont devenues cruciales. Un manager collaboratif doit savoir naviguer dans les dynamiques d’équipe complexes, gérer les émotions et motiver ses collaborateurs.

L’Adieu au manager omniscient

L’ère du manager qui sait tout sur tout est révolue. Dans un monde en constante évolution, la capacité d’apprendre, de s’adapter et de collaborer est plus importante que la somme des connaissances individuelles. Le manager collaboratif est un apprenant perpétuel, toujours prêt à explorer de nouvelles idées et approches.

Conclusion : l’avenir est collaboratif

Le management collaboratif n’est pas seulement une tendance, c’est une nécessité pour réussir dans le monde du travail d’aujourd’hui. En devenant un facilitateur plutôt qu’un dirigeant autoritaire, un manager peut libérer le plein potentiel de son équipe, favorisant innovation, engagement et productivité. Cette approche systémique et humaine du leadership est en parfaite adéquation avec les valeurs et les missions d’Insuffle, où nous œuvrons pour un management plus inclusif, dynamique et efficace.

Catégories
Blog Ateliers collaboratifs Dossiers Intelligence collective Management

8 astuces pour transformer votre team building en expérience d’apprentissage collective.

Dans le monde professionnel dynamique d’aujourd’hui, le team building est devenu un élément crucial pour renforcer la cohésion d’équipe et stimuler l’intelligence collective. Loin d’être un simple moment de divertissement, un team building efficace se doit d’être intentionnel, ciblant des objectifs précis et favorisant un véritable apprentissage collaboratif. Dans cet article, nous explorerons pourquoi le team building ne devrait pas être réduit à une simple activité ludique et comment il peut se transformer en une expérience d’apprentissage collective enrichissante.

Au-delà du divertissement: l’importance de l’intention dans le Team Building

Trop souvent, les activités de team building sont perçues comme des pauses divertissantes sans véritable impact durable. Pourtant, leur potentiel va bien au-delà. Un team building intentionnel peut servir de catalyseur pour renforcer la communication, résoudre des conflits, et améliorer la collaboration. En fixant des objectifs clairs, ces activités deviennent des outils puissants pour le développement des compétences et l’amélioration des performances d’équipe.

Serious Games: apprendre en jouant

Les jeux sérieux, ou « serious games », sont au cœur d’un team building efficace. Ces activités ludiques, conçues avec des objectifs pédagogiques, permettent aux équipes d’apprendre et de se développer ensemble. En simulant des situations réelles dans un cadre ludique, ils favorisent l’apprentissage collaboratif, stimulent la créativité et encouragent la prise de décision collective.

Team Training: une approche axée sur l’apprentissage

Le team training diffère du team building traditionnel en ce qu’il met l’accent sur l’apprentissage et le développement des compétences. Il ne s’agit pas seulement de se réunir pour s’amuser, mais de travailler ensemble vers un but commun, qu’il s’agisse de renforcer la communication interne, de développer de nouvelles compétences ou de travailler sur la résolution de problèmes complexes. C’est une forme d’apprentissage expérientiel où chaque membre de l’équipe apprend non seulement pour lui-même, mais pour le bénéfice du groupe entier.

Distinction entre Team Building et simple divertissement

Il est essentiel de ne pas confondre team building et simple divertissement. Un team building efficace est structuré, intentionnel et aligné avec les objectifs stratégiques de l’organisation. Contrairement au divertissement pur, qui peut servir de pause agréable, un team building bien conçu doit laisser un impact durable, renforçant les compétences et l’unité de l’équipe.

10 idées de Team Training concrètes

  1. Atelier de gestion du stress : Utilisez des techniques de relaxation et de mindfulness pour améliorer la gestion du stress et la concentration.
  2. Simulation de gestion de projet : Créez des projets fictifs pour développer des compétences en gestion de projet et en travail d’équipe.
  3. Défi de construction d’équipe : Organisez des activités de construction pour renforcer la collaboration et la communication.
  4. Jeux de rôles sur la gestion des conflits : Mettez en scène des situations conflictuelles pour améliorer les compétences de résolution de conflits.
  5. Ateliers de créativité et d’innovation : Stimulez la pensée créative à travers des activités brainstorming et des défis d’innovation.
  6. Chasses au trésor collaboratives : Encouragez la résolution de problèmes et la stratégie d’équipe à travers des jeux de chasse au trésor.
  7. Sessions de feedback constructif : Apprenez à donner et recevoir des retours constructifs pour améliorer la communication interne.
  8. Programme de mentorat croisé : Jumelez des membres de différentes équipes pour échanger des compétences et des expériences.
  9. Débats structurés : Organisez des débats sur des sujets pertinents pour encourager la pensée critique et l’échange d’idées.
  10. Activités de résolution de problèmes : Engagez l’équipe dans des jeux de logique et des puzzles pour renforcer la pensée analytique et le travail d’équipe.

Conseils pour optimiser votre expérience de Team Building

  1. Alignez les Activités avec les Objectifs de l’Organisation : Assurez-vous que chaque activité de team building est en phase avec les objectifs et valeurs de votre entreprise.
  2. Incluez Tous les Membres de l’Équipe : Veillez à ce que les activités soient inclusives et engageantes pour chaque membre de l’équipe.
  3. Favorisez la Réflexion et le Débriefing : Après chaque activité, prenez le temps de discuter et de réfléchir sur les apprentissages et les expériences vécues.
  4. Misez sur la Diversité des Activités : Variez les types d’activités pour couvrir différents domaines de compétences et styles d’apprentissage.
  5. Engagez un Facilitateur Professionnel : Considérez l’engagement d’un expert en facilitation pour guider et optimiser votre team building.

Vous souhaitez transformer votre team building en une expérience d’apprentissage collective puissante ?

Découvrez comment notre équipe chez Insuffle peut vous aider à atteindre cet objectif. Visitez www.insuffle.com pour débuter votre voyage vers un team building révolutionnaire.

Ne rêvez plus, agissez !
Votre atelier collaboratif sur mesure n’attend que votre ambition pour changer le jeu.