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Blog Futur désiré

Et si vous dessiniez l’organisation désirée de demain ?

Votre entreprise tourne. Mais elle n’avance plus.

Vous avez un plan stratégique. Des valeurs affichées. Un organigramme refait trois fois. Et pourtant, rien ne bouge vraiment.

Les réunions se multiplient sans décision. Les projets s’enlisent. Les managers sont débordés. Les équipes font le minimum. Vous passez votre temps à éteindre des feux. À porter seul la vision. À expliquer encore et encore un cap que personne ne voit.

Le problème n’est pas votre stratégie. Le problème, c’est que personne n’a envie d’y aller.

93% des salariés français sont désengagés. 70 à 84% des transformations échouent. 2,3 trillions de dollars gaspillés chaque année dans des transformations ratées.

Ce n’est pas un problème d’outils. Ni de méthodes. Ni de consultants. C’est un problème de clarté, d’alignement et de désir.

Et si vous arrêtiez d’améliorer un passé qui ne fonctionne plus ? Et si vous dessiniez enfin l’organisation que vous désirez vraiment ?


Vous êtes dans le brouillard (et ça coûte cher)

Parlons cash.

Ce que vivent les gens dans votre organisation : « On tourne en rond. » « Je dois tout porter. » « Les équipes ne se parlent plus. » « Je ne sais plus où on va. » « C’est lourd. » « On a perdu le sens. »

Ce qui se passe vraiment :

  • Réunions à rallonge (4h de Codir pour décider de… refaire une réunion)
  • Projets qui démarrent fort puis meurent en silence
  • Managers en sandwich qui ne savent plus s’ils montent ou descendent l’info
  • Équipes en mode survie qui font le strict minimum
  • Discours stratégique qui dit « on va vers l’excellence » (personne ne sait ce que ça veut dire)
  • Tensions entre services (le commerce déteste la prod, la prod déteste le commerce)
  • Surcharge mentale généralisée (tout le monde est débordé, personne n’avance)

Vous êtes dans le brouillard stratégique.

Et ce brouillard a un coût. Un salarié désengagé coûte entre 12 500€ et 15 000€ par an. Le remplacement d’un salarié qui part représente 6 à 9 mois de salaire. Le faible engagement coûte 9% du PIB mondial.

Ce brouillard ne vient pas de vous. Il vient d’un système obsolète. Le management tel qu’on vous l’a appris dans les années 1980 est devenu un système de contrôle des écarts, pas un moteur d’alignement.

Chaque fois que vous ajoutez une couche pour résoudre le problème – un nouveau KPI, un nouveau comité, un nouveau process, un nouveau consultant – vous l’aggravez.

Plus de complexité pour gérer la complexité = moins de clarté.

Les chiffres sont brutaux :

  • 93% des salariés français désengagés
  • Un tiers des dirigeants reconnaissent un manque de clarté dans les objectifs stratégiques
  • 28% des collaborateurs ne savent pas où en est leur projet
  • 48% des dirigeants ont connu un turnover supérieur à 50% dans leur équipe de direction

Des équipes qui ne comprennent plus comment leur travail contribue au tout. Des dirigeants qui ne savent plus ce qu’ils veulent vraiment, mais savent très bien ce qu’ils ne veulent plus.

Une organisation qui tourne, mais qui n’avance plus.


Arrêtez d’améliorer le passé

Voici ce que font la plupart des organisations quand elles sentent le décrochage :

Elles refont l’organigramme. Elles multiplient les KPI. Elles lancent un plan stratégique top-down déconnecté du terrain. Elles recentrent tout sur le court terme et le contrôle. Elles attendent « le bon moment » pour prendre du recul. Elles font appel à un consultant qui « fera à leur place ». Elles misent sur la communication plutôt que sur la clarté du sens.

Tout cela, c’est améliorer le passé.

Prendre ce qui existe et tenter de le réparer, l’optimiser, le redécorer. Rajouter une couche de peinture sur un mur fissuré.

Le problème ? Votre organisation n’a pas besoin d’être réparée. Elle a besoin d’être réinventée à partir du désir collectif.

Créer le futur, ce n’est pas extrapoler le présent. Ce n’est pas « faire mieux la même chose ». C’est accepter de dessiner autre chose.

La différence est radicale :

  • Améliorer le passé = corriger les écarts, contrôler les résultats, piloter par les chiffres
  • Créer le futur = clarifier le cap, aligner les énergies, expérimenter et apprendre

L’un vous épuise. L’autre vous rallume.


Le Futur Désiré : une boussole, pas une vision

La plupart des entreprises ont une « vision inspirante ». Trois jours de séminaire. Des post-its sur les murs. Et à la fin, une phrase pompeuse : « Devenir le leader européen de l’excellence durable au service de l’humain ».

Personne n’y croit. Personne ne sait ce que ça veut dire. Personne n’a envie d’y aller.

Le Futur Désiré, ce n’est pas ça.

Le Futur Désiré, c’est une phrase simple, claire, incarnée, qui rallume le désir collectif. Une phrase que tout le monde comprend et peut utiliser pour trancher au quotidien.

Exemples :

  • « Créer une entreprise où chacun peut grandir et transmettre »
  • « Rendre le service public accessible et humain »
  • « Bâtir des produits qu’on est fiers de défendre »

Ces phrases ne sont pas des slogans. Ce sont des boussoles de décision. Quand vous hésitez sur un recrutement, un investissement, un arbitrage, vous vous demandez : est-ce que ça nous rapproche ou nous éloigne du Futur Désiré ?

C’est la différence entre « avoir une stratégie » et « avoir envie d’y aller ».

Le Futur Désiré ne se décrète pas. Il émerge. Il se formule collectivement, à partir de l’observation du réel et de l’écoute du désir. Et surtout, il se vit au quotidien dans les décisions, pas dans les slides PowerPoint.


Le cycle ODCT : Observer, Désirer, Concevoir, Agir

Dessiner l’organisation désirée, c’est un cycle vivant en quatre temps.

Observer : regarder le réel sans filtre

La première erreur des organisations ? Elles sautent cette étape. Elles « savent déjà » ce qui ne va pas.

Résultat : tout le monde parle de problèmes différents. Personne ne regarde la même réalité.

Observer, c’est cartographier vos vrais blocages. Ce qui bloque vraiment le terrain. Écouter sans juger. Photographier l’organisation telle qu’elle est vécue, pas telle qu’elle devrait être.

Deux semaines d’observation vous font gagner six mois d’errance.

Ce qui ressort systématiquement : manque de clarté sur le cap collectif, messages contradictoires entre direction et terrain, silos et tensions visibles, chacun agit dans son coin, surcharge mentale, sentiment d’être débordé sans avancer.

Désirer : formuler ce qui rallume

Une fois le réel observé, on ne file pas vers les solutions. On prend le temps de formuler le désir.

Pas « qu’est-ce qu’on doit faire ? ». Mais « qu’est-ce qu’on veut vraiment ? »

Cette question change tout. Elle sort de la logique réparatrice (« corriger les dysfonctionnements ») pour entrer dans la logique créatrice (« vers quoi on veut aller ensemble »).

Le Futur Désiré doit respecter trois critères : clarté (tout le monde comprend la même chose), désir (ça rallume l’envie collective), utilité (ça aide à trancher les décisions du quotidien).

Concevoir : la Boussole 4C

Avoir un cap, c’est bien. Savoir comment s’organiser pour l’atteindre, c’est mieux.

La Boussole 4C structure l’organisation autour de quatre dimensions :

Cap : la direction commune

Votre Futur Désiré formulé en une phrase que tout le monde peut s’approprier.

Pas « Devenir leader de l’excellence durable ». Mais « Construire une entreprise où chacun peut proposer, tester et apprendre. »

La différence ? La première ne guide aucune décision. La seconde permet de trancher : ce recrutement, ce projet, cette décision vont-ils dans ce sens ou pas ?

Le cap se traduit en droits de décision. Qui peut décider quoi sans demander ? Qui peut tester quoi à petite échelle ? Qui peut amplifier ce qui marche ?

Fini les « il faut demander à la direction ». Si vous êtes aligné sur le cap et dans le cadre des contraintes, vous agissez.

Contraintes : les garde-fous non négociables

Ce qui est non négociable doit être explicite. Le reste est ouvert.

Exemples de contraintes bien formulées :

  • Budget : « Vous pouvez expérimenter jusqu’à 10 000€ sans validation »
  • Éthique : « On ne travaillera jamais avec des entreprises de tabac ou d’armement »
  • Stratégique : « On ne sous-traitera jamais notre cœur de métier »
  • Réglementaire : « Conformité RGPD non négociable »

Pourquoi c’est essentiel ? Sans contraintes claires, tout est flou. Tout est négociable. Tout peut être remis en question à tout moment. Résultat : paralysie.

Avec des contraintes explicites, vous libérez l’action. Les équipes savent dans quel bac à sable elles peuvent jouer.

Tout ne peut pas être prioritaire. Les contraintes forcent à choisir. Et c’est cette clarté qui libère.

Capacités : les leviers activés

Vos capacités, ce sont vos ressources réelles : compétences, budget, temps, réseau, légitimité, technologie.

Mais il ne s’agit pas de lister tout ce que vous pourriez faire. Il s’agit d’identifier les capacités que vous allez activer en priorité.

Concrètement, les capacités se traduisent en amibes : petites équipes autonomes (3 à 7 personnes) qui :

  • Testent à petite échelle
  • Apprennent vite
  • Amplifient ce qui marche
  • Tuent ce qui ne marche pas

Exemple : une amibe teste « Si on donne aux managers un budget d’expérimentation de 5 000€ sans validation, ils lancent des initiatives terrain dans les 15 jours. »

Résultat au bout de 8 semaines : 12 initiatives lancées, 7 amplifiées, 5 abandonnées. L’organisation apprend 10 fois plus vite.

L’organisation passe du mode « exécuter le plan » au mode « expérimenter et apprendre ».

Cadence : le tempo qui tient

Sans rythme, rien ne tient. Les bonnes intentions s’évaporent. Les décisions traînent. L’énergie retombe.

La cadence, c’est votre tempo collectif :

  • Arbitrage rapide : décision en 72h maximum (pas 6 mois)
  • Saisons de 8 semaines : cycles courts avec début et fin clairs
  • Agoras régulières : temps de partage où chaque amibe montre ce qu’elle a appris

Exemple de cadence qui tient :

  • Semaine 1 : lancement, chaque amibe définit son hypothèse
  • Semaines 2-7 : expérimentation terrain
  • Semaine 8 : Agora collective, on partage, on mesure, on relance

Fini les projets qui s’éternisent. Fini les réunions sans suite. Fini les décisions qui prennent 6 mois.

La Boussole 4C ne décrit pas l’organisation. Elle la met en mouvement.

Agir : expérimenter, mesurer, amplifier

Maintenant, on passe à l’action. Mais pas n’importe comment.

Agir, ce n’est pas dérouler un plan. C’est lancer des essais, mesurer les résultats, apprendre, amplifier ou pivoter.

Chaque saison de 8 semaines suit ce rythme : petites équipes (amibes de 3 à 7 personnes) testent une hypothèse, expérimentent pendant 7 semaines, partagent lors de l’Agora en semaine 8.

L’Agora n’est pas un reporting. C’est un moment d’alignement collectif où on mesure, partage et relance. Où les apprentissages individuels deviennent intelligence collective.

Cycle après cycle, l’organisation se muscle. Elle développe sa capacité à décider vite, agir juste, apprendre en continu.


Pourquoi ça marche

Le désir comme moteur. La plupart des transformations partent du diagnostic (« voilà ce qui ne va pas ») ou de l’injonction (« voilà ce qu’il faut faire »). Le Futur Désiré part du désir collectif (« voilà ce qu’on veut vraiment »). Le désir met en mouvement. Le diagnostic paralyse.

L’observation partagée du réel. On ne plaque pas une méthode miracle. On part de votre réalité vécue. Cette lecture commune crée l’alignement. Tout le monde regarde enfin la même photo.

La boussole plutôt que le plan. Un plan stratégique sur cinq ans ? Obsolète au bout de trois mois. La Boussole 4C donne un cadre stable dans lequel l’organisation peut improviser, s’adapter, apprendre.

L’expérimentation plutôt que l’exécution. On ne déroule pas un plan d’action. On lance des essais. On mesure. On apprend. On amplifie ce qui marche. On abandonne ce qui ne marche pas.

Le rythme tenu. Sans cadence, tout retombe. Les Agoras régulières, les saisons de 8 semaines, les arbitrages en 72h créent un tempo vivant.

L’autonomie distribuée. Les amibes décident et expérimentent dans le cadre du cap et des contraintes. Elles n’attendent pas la validation hiérarchique pour chaque micro-décision.

Les organisations qui appliquent ce cycle voient des résultats mesurables : réduction de l’overhead organisationnel de 25% à 8%, délais de décision divisés par 10, engagement collectif qui remonte, innovation qui s’accélère (200+ micro-innovations en 9 mois), croissance 3 fois plus rapide.

Ce n’est pas de la magie. C’est de la mécanique bien huilée.


Les pièges (parce que tout le monde les croise)

Piège n°1 : « On n’a pas le temps » C’est exactement le symptôme du problème. Vous n’avez pas le temps parce que vous courrez dans le brouillard. Deux semaines d’observation vous font gagner six mois d’errance. Prendre le temps de clarifier le cap, c’est l’investissement le plus rentable.

Piège n°2 : Le théâtre participatif « Faire participer » pour valider votre décision, ce n’est pas de l’intelligence collective. C’est du théâtre. Si vous ne lâchez pas vraiment le pouvoir de décider (dans le cadre du cap et des contraintes), ils le sentiront. Et vous n’obtiendrez que de la fausse adhésion.

Piège n°3 : Chercher la méthode parfaite Il n’y a pas de méthode miracle qui marche partout. La Boussole 4C est un cadre minimal, robuste, évolutif. Vous l’adaptez à votre réalité. Vous ne plaquez pas un process externe.

Piège n°4 : Confondre vitesse et précipitation Décider en 72h, ce n’est pas décider n’importe comment. C’est se donner un cadre clair qui permet de trancher rapidement. La lenteur actuelle n’est pas gage de qualité. C’est juste du brouillard.

Piège n°5 : Ne pas tenir la cadence Le premier cycle, tout le monde est motivé. Le deuxième, ça commence à fatiguer. Le troisième, on a envie d’abandonner. Normal. La transformation n’est pas un sprint. C’est une série de saisons. Il faut tenir le rythme.

Piège n°6 : Attendre que tout soit parfait Le Futur Désiré n’est pas définitif. Il s’affine. La Boussole évolue. Les amibes apprennent en faisant. Commencez petit. Testez. Apprenez. Ajustez. N’attendez pas d’avoir tout conçu pour agir.


Par où commencer (sans se perdre)

Étape 1 : vérifier votre intention réelle Pourquoi vous voulez faire ça ?

Si c’est pour « impliquer les équipes » sans rien changer au fond, arrêtez-vous là. Si c’est parce qu’un consultant vous a dit qu’il fallait « faire de l’intelligence collective », idem. Si c’est pour cocher une case « transformation », passez votre chemin.

Si vous sentez vraiment que l’organisation s’essouffle, que vous ne savez plus où vous allez, que vous voulez retrouver clarté et souffle, alors continuez.

L’intention sincère est le carburant. Sans elle, tout ce qui suit sera du théâtre.

Étape 2 : observer sans filtre (2 semaines) Ne sautez pas cette étape. C’est la fondation.

15 à 20 entretiens individuels de 30 minutes avec un échantillon représentatif : dirigeants, managers, opérationnels, supports.

Questions ouvertes qui marchent :

  • Qu’est-ce qui te donne de l’énergie ici ?
  • Qu’est-ce qui t’épuise ?
  • Si tu avais une baguette magique, tu changerais quoi en premier ?
  • Sur 10, à quel point tu te sens aligné avec la direction de l’entreprise ?

Cartographiez les patterns qui reviennent. Les tensions. Les silos. Les zones grises. Les frustrations récurrentes.

À la fin, vous avez une « photo lucide » de l’organisation. Pas un audit prescriptif. Une observation partagée du réel.

Étape 3 : partager la photo (1 demi-journée) Réunissez l’équipe dirigeante. Partagez ce que vous avez observé. Sans filtre. Sans enjolivement.

L’objectif : créer une lecture commune du réel. Que tout le monde regarde enfin la même photo.

Cette étape est inconfortable. Voir le réel tel qu’il est vécu fait mal. Mais c’est indispensable. Tant que chacun a sa propre version de la réalité, vous ne pouvez pas avancer ensemble.

Étape 4 : formuler le Futur Désiré (2 semaines) Posez la question : collectivement, qu’est-ce qu’on veut vraiment ?

Travail itératif en 3 séances :

  • Séance 1 : explorer les désirs individuels et collectifs. Qu’est-ce qui nous rallume ?
  • Séance 2 : formuler 3 à 5 propositions de Futur Désiré. Les tester auprès de quelques personnes.
  • Séance 3 : affiner, choisir, valider la formulation finale.

Le Futur Désiré doit être simple, clair, désirable, utile. Si vous pouvez l’afficher sans avoir honte, c’est bon signe.

Étape 5 : construire la Boussole 4C (1 semaine) Maintenant que vous avez le cap, clarifiez le reste :

Contraintes : listez ce qui est non négociable. Budget, réglementaire, éthique, stratégique. Soyez explicite. Si c’est flou, ce n’est pas une contrainte, c’est une zone grise.

Capacités : identifiez les 3 à 5 leviers prioritaires à activer pour servir le cap. Ne listez pas tout ce que vous pourriez faire. Choisissez.

Cadence : définissez le rythme. Saisons de 8 semaines ? Agora toutes les 8 semaines ? Arbitrage en 72h ? Fixez le tempo.

Étape 6 : lancer la première saison (8 semaines) Constituez 2 à 4 amibes de 3 à 7 personnes. Chaque amibe choisit une hypothèse à tester en lien avec le Futur Désiré.

Exemples d’hypothèses :

  • « Si on donne aux managers un budget d’expérimentation de 5 000€ sans validation, ils lancent des initiatives dans les 15 jours »
  • « Si on crée un rituel de partage hebdomadaire de 30 minutes entre équipes, les silos diminuent »
  • « Si on clarifie qui décide quoi, les délais de décision sont divisés par deux »

Chaque amibe teste pendant 7 semaines. Mesure. Apprend. Partage lors de l’Agora de la semaine 8.

Étape 7 : Agora et relance Semaine 8 : toutes les amibes se retrouvent. Chacune partage ce qu’elle a appris. Les succès, les échecs, les surprises, les pivots.

L’Agora crée l’alignement. Tout le monde voit où on en est. Ce qui fonctionne. Ce qui coince. Ce qu’on amplifie. Ce qu’on abandonne.

Puis vous relancez pour une nouvelle saison. Avec des hypothèses affinées. Des amibes réajustées. Un cap qui se précise.

Étape 8 : itérer jusqu’à ce que ça respire Cycle après cycle, l’organisation se muscle. Après 3 à 4 saisons (6 à 9 mois), vous avez une organisation qui sait :

  • Clarifier son cap rapidement
  • Décider sans passer par 12 comités
  • Expérimenter à petite échelle
  • Apprendre de ses succès et échecs
  • Amplifier ce qui marche
  • Pivoter quand ça coince

Ce n’est plus une organisation qui exécute un plan. C’est une organisation vivante qui s’adapte en continu.


La vraie question

Vous avez compris le constat. Les organisations sont en surcharge de modèles morts. 93% de désengagement. 70 à 84% de transformations qui échouent. Dirigeants épuisés. Équipes perdues. Brouillard stratégique généralisé.

Vous avez compris la différence. Améliorer le passé ne marche plus. Créer le futur, c’est partir du désir collectif, observer le réel sans filtre, construire une boussole vivante, expérimenter par cycles courts, apprendre en continu.

Vous avez compris la mécanique. Le cycle ODCT n’est pas une méthode miracle. C’est un cadre minimal qui respecte le vivant.

La vraie question maintenant n’est pas « est-ce que ça va marcher ? ». La vraie question, c’est « quand est-ce qu’on commence ? »

Parce que chaque semaine passée dans le brouillard vous coûte. En énergie. En engagement. En performance. En talents qui partent. En opportunités manquées.

Et chaque semaine gagnée à clarifier le cap, aligner les équipes, redonner du souffle vous rapporte. En lucidité. En mouvement. En résultats mesurables.

Dessiner l’organisation désirée de demain, ce n’est pas un projet de transformation parmi d’autres.

C’est la seule manière de sortir vivant de la complexité actuelle.

Alors, quand est-ce qu’on dessine ?

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Remettre de l’humain en entreprise : et si on arrêtait les applis ?

Ce matin, à la radio, j’ai entendu cette phrase :

“On a voulu remettre de l’humain dans l’entreprise. Alors on a mis en ligne une plateforme.”

Et j’ai failli recracher mon café.

Depuis quand “remettre de l’humain” passe par une appli, un chatbot RH ou une interface de feedback anonyme ?
Depuis quand on pense qu’on peut recréer du lien avec un taux de clic à 3 % ?

À force de tout digitaliser, on a fini par mettre de la distance partout, en appelant ça de la “connexion”.
Ironique, non ?

On confond “mettre de l’humain” et “mettre des outils”

Pendant des années, les entreprises ont voulu “moderniser” la relation au travail.
Et à chaque fois qu’un problème apparaissait, la réponse était la même :

un nouvel outil.

Stress → application de méditation.
Turnover → baromètre d’engagement trimestriel.
Silos → plateforme collaborative.
Désengagement → module d’e-learning sur “la motivation au travail”.

Tout cela partait d’une bonne intention.
Mais soyons honnêtes :
les gens ne manquent pas d’outils. Ils manquent d’espaces.

Des espaces pour se dire les choses, pour écouter, pour comprendre.
Pas des “espaces digitaux”, mais des espaces réels, vivants, incarnés.

L’illusion du digital bienveillant

La technologie est utile, personne ne le conteste.
Elle fluidifie, accélère, simplifie.
Mais elle ne remplace pas la présence.

Une appli ne capte pas un silence.
Un chatbot ne comprend pas une hésitation.
Un tableau de bord ne sent pas la fatigue.

À force de tout mesurer, on finit par oublier ce qui compte vraiment :
le lien humain ne se gère pas, il se tisse.

Et c’est là le grand paradoxe :
plus on a voulu “mettre de l’humain”, plus on l’a rendu abstrait.

Arrêtez d’améliorer votre passé.

Chez Insuffle, nous aidons les dirigeants à créer leur futur désiré :
une direction claire, un collectif aligné, un mouvement vivant.

Pas de plan figé. Pas de jargon.
Une expérience stratégique qui remet du cap, du sens et du souffle.

L’humain n’est pas une fonctionnalité

On entend partout les mêmes mots : “care”, “sens”, “vivant”, “valeurs”.
Mais souvent, ces mots deviennent des slogans.

On veut “remettre du sens”, mais on garde les mêmes réunions vides.
On veut “remettre du vivant”, mais on garde les mêmes modes de décision fermés.
On veut “écouter”, mais on mesure la satisfaction à coup de notes sur 5 étoiles.

L’humain ne se coche pas. Il s’écoute.
Et ce n’est pas une question de méthode, c’est une question de posture.

Le vrai sujet : changer de posture

La vraie question n’est pas “comment remettre de l’humain”.
La vraie question, c’est :

sommes-nous encore capables d’être présents, ensemble ?

Revenir dans la pièce.
Créer des espaces de parole sincères.
Rendre le désaccord possible sans drame.
Faire confiance, sans tout contrôler.

C’est ça, remettre de l’humain dans une entreprise.
Pas un projet RH, pas une campagne interne.
Un mouvement collectif, simple et puissant.

Parce que le vivant ne se pilote pas.
Il se facilite.

Revenir dans la pièce

Revenir dans la pièce, c’est accepter de regarder le réel.
Sans filtre, sans PowerPoint, sans éléments de langage.

C’est ce que nous faisons à travers la facilitation :
aider les équipes à se reparler, à retrouver du sens commun, à redonner du souffle.

Ce n’est pas de la “cohésion” pour cocher une case.
C’est un travail profond sur la manière dont une équipe coopère, décide, apprend.

Le rôle du facilitateur n’est pas de mettre de la méthode.
C’est de remettre du mouvement.
De recréer les conditions où l’intelligence collective peut émerger.

Parce qu’une équipe n’a pas besoin d’un nouvel outil pour avancer.
Elle a besoin de se retrouver autour d’une intention claire, d’un cap partagé, et d’une cadence juste.

💡 À lire aussi : Facilitation et intelligence collective : quand les équipes reprennent leur souffle

Quand la technologie éloigne du sens

On a cru qu’il suffisait de “digitaliser l’expérience humaine”.
Mais dans ce mot “digitaliser”, il y a déjà la coupure.

La main ne serre plus.
Le regard ne croise plus.
L’émotion ne se partage plus.

À force de se protéger de la complexité, on a supprimé la relation.
Et c’est précisément pour ça que tant d’entreprises s’épuisent :
elles veulent recréer du lien, mais elles ne laissent plus la place à la rencontre.

💡 Découvrez aussi : Manager facilitateur : pourquoi la posture change tout

Ce que ça change concrètement

Remettre de l’humain, ce n’est pas “revenir en arrière”.
C’est retrouver ce qui fait tenir ensemble une organisation.

Concrètement, cela passe par :

  • Des temps collectifs où l’on parle du “comment” avant de parler du “quoi”.
  • Des décisions co-construites et comprises, pas imposées.
  • Des contraintes explicites : ce qui est non négociable, pour libérer le reste.
  • Des cycles d’apprentissage courts : on essaie, on observe, on ajuste.

C’est exactement ce qu’on met en œuvre avec notre modèle ODCT (Observer, Désirer, Concevoir, Transformer) et la Boussole 4C (Cap, Contraintes, Capacités, Cadence).

Un cadre simple pour aider les collectifs à reprendre la main sur leur futur.

💡 À lire également : Le Futur Désiré® : un cadre vivant pour naviguer la complexité

L’humain ne se code pas. Il se vit.

L’humain, ce n’est pas une case dans un projet de transformation.
C’est une énergie.
C’est ce qui circule entre les personnes quand on leur redonne confiance.

Et ça, aucune plateforme ne peut le recréer.

Remettre de l’humain dans l’entreprise,
c’est remettre de la présence, du regard, de l’écoute.
C’est un choix.
Celui d’une entreprise qui préfère la relation à la procédure,
et le vivant à la performance vide.

Le reste — les outils, les plans, les stratégies — suivra naturellement.

Parce que le vivant, lui, n’a pas besoin d’être codé.
Il a juste besoin d’être vécu.

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Remettre du vivant dans les organisations : une urgence vitale

Il y a une urgence que personne ne veut nommer : nos organisations sont mortes de l’intérieur. Vidées de leur élan, de leur respiration, de leur capacité à écouter ce qui est là. Et tant qu’on continuera à chercher des recettes miracles, des process automatiques, des outils de pilotage pour gérer l’imprévisible… on ne fera que creuser le trou. Il est temps de changer de modèle. Pas seulement de méthode. De modèle.

Et pour cela, il faut remettre du vivant dans nos systèmes. Ce n’est plus une option.

Arrêtons avec la résilience, parlons de robustesse

La mode est à la résilience. C’est devenu le mot fourre-tout qu’on plaque sur tout ce qui ne tient plus debout. « Résilient face à la crise », « résilient face au changement », « résilient malgré la pression ».

Mais la résilience, c’est l’idée qu’on revient à l’état d’avant. Qu’on encaisse. Qu’on se redresse. Comme si la normalité était derrière nous. Et si justement, le vrai enjeu n’était pas de rebondir… mais de transformer ?

La nature, elle, ne cherche pas à « revenir à l’état d’avant ». Elle évolue. Elle s’adapte. Elle transforme ses fragilités en force. Elle accepte le chaos, la lenteur, l’imprévu. Elle ne panique pas. Elle attend. Elle mute. Elle recommence. Elle ne cherche pas à être résiliente. Elle est robuste.

Et si nos organisations s’inspiraient un peu plus du vivant ?

Copier le vivant : la meilleure stratégie pour durer

Le vivant ne va pas vite. Il prend son temps. Il alterne les cycles, les saisons, les tempos. Il y a des printemps pleins d’élan, des étés florissants, des automnes de maturation, et des hivers de repli. Des temps pleins. Des temps creux. Et tout cela est nécessaire.

Mais dans l’entreprise ? On veut aller vite. Toujours. Réagir. Répondre. Produire. Raccourcir les délais. Optimiser. Gérer l’instant. Ne pas ralentir. Ne pas douter. Ne pas attendre. Surtout, ne jamais « perdre de temps ».

Et à force de ne jamais ralentir, c’est l’ensemble du système qui s’essouffle.

La surréaction permanente, ennemi du vivant

Aujourd’hui, les organisations courent. Elles ne s’écoutent plus. Elles surréagissent à tout : un mail, une tension, un chiffre rouge, un départ, une tendance, un client insatisfait. Et elles empilent les réponses sans jamais revenir au sens.

On ouvre des chats, des channels Teams, des comités. On demande des slides, des reporting, des KPIs. On veut tout piloter. On croit que le contrôle est la solution. Mais on ne traite jamais la racine. On panse. On bricole. On meurt à petit feu.

Le vivant, lui, ne réagit pas. Il écoute. Il observe. Il intègre. Il sait que certaines graines mettront des mois à germer. Il sait qu’il faut attendre la bonne saison. Il ne se précipite pas. Il fait confiance au processus.

L’exemple qui tue : 8 mois pour un séminaire

Je me souviens d’un comité de direction. Cela faisait huit mois qu’on essayait de caler une date pour un séminaire stratégique. Huit mois qu’ils ne parvenaient pas à se dégager deux jours pour penser à leur avenir collectif. Pourtant, chaque semaine, ils saturaient d’urgences. Et chaque semaine, ils repoussaient ce moment clé.

Et si ce n’était pas à cause du manque de temps, mais à cause du modèle mental ?

Leur système valorisait l’action. La réactivité. Le court-terme. Mais il dévalorisait la lenteur, la pause, le doute, l’alignement. Comme si réfléchir ensemble était une perte de temps. Comme si reconnecter au sens, au cap, à l’envie n’était pas rentable.

C’est précisément là que réside l’impasse des organisations modernes.

Remettre du vivant, c’est changer de logiciel

Ce que j’appelle remettre du vivant, ce n’est pas faire de la déco. Ce n’est pas organiser une journée bien-être. Ce n’est pas ajouter du yoga sur l’heure de midi. C’est changer de logique profonde :

  • Accepter qu’il y ait des saisons dans la dynamique collective.
  • Créer des espaces où les gens peuvent se dire les choses sans peur.
  • Célébrer les cycles longs, pas seulement les résultats trimestriels.
  • Prendre soin du lien, pas seulement de la ligne de production.
  • Réinvestir les silences, les doutes, les questions.

Bref : réhumaniser l’organisation.

Et cela passe par une seule chose : une posture.

Le vivant n’est pas un process, c’est une posture

C’est un dirigeant qui sait dire « je ne sais pas ». C’est un manager qui accepte qu’une équipe traverse un creux. C’est un collaborateur qui ose poser une question inconfortable. C’est un collectif qui décide de ralentir pour se réaligner.

Ce ne sont pas des gestes spectaculaires. Ce sont des actes de maturité. Et ce sont eux qui permettent aux organisations de se régénérer. De rester robustes face à l’imprévisible.

Face à l’incertitude, le vivant est la meilleure méthode

Le paradoxe, c’est que plus le monde devient incertain, plus les entreprises cherchent… des méthodes. Des cadres. Des certitudes. Des protocoles.

Elles veulent « gérer » l’incertitude. Comme si cela était possible. Comme si l’inconnu pouvait se contenir dans un Gantt chart ou un benchmark. Alors elles cherchent la méthode miracle. Celle qui apportera des garanties. Des indicateurs. De la maîtrise.

Mais l’incertitude ne se gère pas. Elle se vit. Elle s’accompagne. Elle se partage.

Et cela suppose une chose simple : remettre du vivant dans la manière même de faire entreprise.

Ce que permet le vivant dans l’organisation

👉 De ralentir sans culpabiliser.
👉 De douter sans perdre sa légitimité.
👉 De nommer les tensions sans éclater.
👉 D’éprouver ensemble les bonnes questions.
👉 D’avancer par itération, par apprentissage.
👉 De réguler les dynamiques plutôt que les contrôler.
👉 De construire une robustesse collective, pas une performance sous pression.

En résumé ?

On ne peut pas continuer à gérer des systèmes vivants comme des machines. Ce modèle-là est à bout de souffle. Il crée de la souffrance, de l’absentéisme, de la perte de sens, de la démotivation, de la fuite des talents.

Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est un autre regard. Une autre posture. Une autre grammaire. Et surtout, une conviction simple :

Le vivant est une source d’efficacité. Pas un frein.

Mais il demande du courage. Celui de ralentir. D’écouter. De questionner les évidences. D’accepter de ne pas tout savoir. De ne pas tout maîtriser.

C’est à ce prix qu’on peut bâtir des organisations vraiment robustes. Humaines. Durables. Désirables.

Et vous, combien de temps vous accordez-vous pour réintégrer le vivant dans votre manière de faire entreprise ?

Et si on prenait 30 minutes pour parler de ce que vous vivez ?

Vous sentez que le lien entre le management et le terrain se distend ? Que vos équipes n’osent plus dire, ou n’y croient plus ?
Je vous propose un échange de 30 minutes — sans engagement — pour faire le point ensemble.

On parlera de vos tensions, de vos blocages, mais surtout des leviers concrets à activer pour réinstaurer la confiance, remettre du mouvement, et reconnecter la direction à la réalité du terrain.

À l’issue de notre échange, je vous enverrai un plan d’action personnalisé.

Pas une solution toute faite. Un point de départ clair, adapté à votre contexte, pour reprendre la main.

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Le bien-être en entreprise : faites attention

Viser le bien-être en entreprise est un leurre

Depuis quelques années, le mot « bien-être » a envahi les discours RH.

On veut des collaborateurs heureux, épanouis, détendus. Alors on multiplie les actions visibles : yoga au bureau, box de gratitude, Chief Happiness Officer, baromètre de bien-être…

Mais dans le fond ?

Dire qu’on vise le bien-être collectif est une erreur de cadrage.

Le bien-être est une expérience individuelle. Il dépend de l’histoire personnelle, du rapport au travail, du contexte de vie. Ce n’est pas une variable qu’on peut piloter avec un plan d’action unique.

Et surtout, vouloir garantir le bien-être peut devenir contre-productif. Parce que cela occulte ce qui compte vraiment : le sens, la relation, l’utilité, la reconnaissance, l’intelligence collective.


Le vrai sujet : la perte de sens

Les entreprises aujourd’hui ne souffrent pas d’un déficit de bienveillance. Elles souffrent d’un déficit de clarté.

On parle de burn-out pour l’épuisement. On parle de bore-out pour l’ennui. Mais on oublie le brown-out : ce moment où tout continue, mais sans cap. Sans lien. Sans envie.

Les tâches s’enchaînent. Les outils s’accumulent. Les réunions se multiplient. Mais pour quoi ? Pour qui ? Dans quel but partagé ?

C’est là que le bât blesse. Et c’est là que le rôle du collectif est fondamental.


L’intelligence collective, levier oublié du bien-être durable

Ce qui épuise les équipes, ce n’est pas la charge. C’est le sentiment de subir, d’être déconnecté, de ne pas être utile.

Et inversement, ce qui nourrit un engagement profond, c’est :

  • se sentir écouté, reconnu, utile
  • pouvoir contribuer à la marche de l’organisation
  • agir avec et pour les autres

C’est-à-dire être pleinement acteur au sein d’une intelligence collective vivante.

Quand les personnes participent aux décisions qui les concernent, quand leurs idées comptent, quand les tensions sont transformées en énergie créative, alors le bien-être émerge naturellement.

Pas comme une cible. Comme une conséquence.


Ce qu’on peut (et doit) cultiver à la place

Le rôle d’un dirigeant, ce n’est pas de “rendre les gens heureux”. C’est de créer les conditions pour que chacun puisse :

  • comprendre où l’on va (vision claire)
  • se connecter à un futur désirable (désir partagé)
  • contribuer au chemin (implication réelle)
  • faire entendre sa voix (écoute et ajustement)

Autrement dit : activer l’intelligence collective pour reconnecter les équipes à un cap commun.

Cela demande :

  • d’ouvrir des espaces d’expression sincère
  • de traiter les irritants au lieu de les enfouir
  • de reconnaître les signaux faibles
  • de faciliter des discussions structurées, pas de les éviter

En conclusion : le bien-être ne se pilote pas, il se permet

Vous ne pouvez pas promettre le bien-être. Mais vous pouvez garantir :

  • une culture d’écoute active
  • une vision mobilisatrice
  • des processus de co-construction
  • des rituels de régulation humaine

Et surtout, vous pouvez dire la vérité :

« Ce que je vous propose, ce n’est pas du confort. C’est du sens, de l’exigence partagée, et une aventure collective. »

C’est bien plus puissant. Et bien plus durable.

Et si on arrêtait de vouloir “rendre les gens heureux”… pour créer de vraies conditions de sens ?

Vous sentez que vos équipes sont fatiguées, désengagées, ou simplement en mode automatique ?
Et si le problème, ce n’était pas le manque de bien-être… mais le manque de cap, d’écoute, et d’implication réelle ?

Je vous propose un échange de 30 minutes, sans engagement, pour faire le point.
On parlera de ce que vous observez aujourd’hui, de ce que vos équipes ne disent plus, et de ce qu’on peut remettre en mouvement collectivement.

À l’issue de cet échange, je vous transmettrai un plan d’action personnalisé, pour replacer le sens, la contribution et l’intelligence collective au cœur du jeu.

Parce que le bien-être ne se décrète pas.
Il se cultive. En faisant confiance à l’humain.

❓ FAQ – Bien-être au travail : ce qu’on ne vous dit pas

Est-ce qu’il faut arrêter toutes les initiatives QVT ?

Non. Mais elles doivent être réinscrites dans une logique de sens et de dialogue. Un atelier yoga peut être bénéfique… s’il s’inscrit dans une culture d’écoute et d’attention sincère, pas comme un cache-misère.

Le bien-être, c’est quand même important, non ?

Bien sûr. Mais il ne peut pas être une injonction. Il émerge quand les personnes se sentent utiles, écoutées, alignées avec le projet collectif. C’est une conséquence, pas un objectif en soi.

Comment agir sur le bien-être si chaque collaborateur a une perception différente ?

En créant des conditions communes : clarté du cap, espaces d’expression, reconnaissance, droit d’agir. Ce sont ces éléments structurels qui permettent à chacun de trouver sa place.

L’intelligence collective peut vraiment améliorer le bien-être ?

Oui. Elle redonne du pouvoir d’agir, reconnecte au sens, transforme les tensions en solutions. C’est un levier puissant de vitalité organisationnelle — bien plus impactant que n’importe quelle « boîte à outils RH ».

Que dire à un Codir qui veut “améliorer le bien-être” ?

Changez la question. Demandez plutôt : “Comment créer plus de lien, de sens et d’engagement dans l’équipe ?” Le bien-être suivra, mais ce sont ces leviers-là qu’il faut piloter.

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Comment gérer les incertitudes liées aux actualités ?

Gérer l’incertitude, ce n’est pas la contenir. C’est apprendre à y naviguer.

Inflation, tensions géopolitiques, réformes imprévues, climat anxiogène… L’actualité n’a jamais autant influencé les entreprises qu’aujourd’hui.

Et pourtant, la plupart des organisations ne sont pas préparées à ces secousses.

Les réflexes ?

  • Geler les projets
  • Attendre que ça passe
  • Multiplier les comités d’arbitrage
  • Rassurer sans outiller

Résultat ? Stress collectif, perte d’engagement, stratégies court-termistes, et une énergie bloquée dans l’attente.

Mais l’incertitude ne se combat pas. Elle se travaille. Elle s’accueille. Elle s’intègre.

Voici 5 leviers pour faire de l’incertitude non plus un obstacle, mais une compétence collective.

1. Clarifiez ce qui ne bouge pas

Quand tout semble instable, il est vital de poser des repères clairs.

  • Vos valeurs
  • Votre raison d’être
  • Votre vision long terme
  • Vos principes de décision

Ce sont ces éléments qui jouent le rôle de stabilisateurs internes. Et qui permettent aux équipes de garder un cap, même quand la mer est agitée.

Posez la question à votre CODIR :

« Qu’est-ce qui reste vrai, peu importe les annonces de demain matin ? »

2. Créez des espaces pour exprimer les tensions

Les incertitudes non partagées deviennent des angoisses diffuses. Des bruits de couloir. Des blocages implicites.

Organisez des temps courts, sécurisés, réguliers, où chacun peut dire :

  • ce qui l’inquiète
  • ce qu’il ressent
  • ce dont il a besoin pour avancer

L’émotion n’est pas un défaut. C’est une information. Et elle a toute sa place dans la gouvernance en période trouble.

3. Différenciez adaptation tactique et mouvement stratégique

Ce n’est pas parce que l’actualité bouge qu’il faut tout remettre en question.

Faites la distinction entre :

  • Ce qui doit être adapté à court terme (réorganisation, priorisation, budget)
  • Ce qui doit rester en mouvement stratégique (vision, transformation, culture)

L’erreur la plus fréquente ? Tout mettre en pause.

Mais c’est précisément dans les périodes floues que la clarté devient une force différenciante.

4. Ouvrez les discussions, ne les refermez pas trop vite

Face à l’incertitude, le réflexe managérial est souvent : « on va vite trancher, pour rassurer ».

Mais trop souvent, on ferme des débats qui mériteraient d’exister. On verrouille des décisions sans explorer les options.

Utilisez la facilitation pour ouvrir des discussions stratégiques avec vos équipes :

  • Quelles hypothèses peut-on poser ?
  • Quels scénarios émergent ?
  • Quelles opportunités inattendues ?

L’incertitude, c’est aussi de l’espace à inventer. Pas seulement un risque à gérer.

5. Ancrez des rituels d’ajustement

Gérer l’incertitude, c’est accepter que les plans doivent s’ajuster. Mais sans repartir de zéro chaque mois.

Créez des rituels simples pour :

  • faire le point collectivement
  • réviser les priorités
  • partager les signaux faibles

Ce n’est pas la prévision qui fait tenir une stratégie. C’est la capacité à se réajuster ensemble.

En résumé

L’incertitude n’est pas un défaut du système. C’est la matière première du leadership moderne.

Gérer les incertitudes liées aux actualités, ce n’est pas chercher à tout contrôler. C’est :

  • clarifier ce qui reste stable
  • créer des espaces de parole
  • faire la part des choses entre tactique et stratégique
  • ouvrir des discussions sincères
  • réinventer des rituels adaptables

Et surtout, ne pas rester seuls en haut.

Chez Insuffle, on vous aide à apprivoiser les incertitudes en rendant vos collectifs plus lucides, plus alignés, plus adaptables.

Et si on apprenait à naviguer ensemble dans l’incertitude ?

Vous sentez que vos équipes sont en tension, que les décisions deviennent frileuses, que l’incertitude plombe l’élan collectif ?
Et si, au lieu de la subir, vous transformiez cette incertitude en compétence stratégique ?

Je vous propose un échange de 30 minutes, sans engagement, pour faire le point.
On parlera de ce qui vous déstabilise aujourd’hui, de ce qui reste stable malgré tout, et des leviers concrets pour renforcer l’agilité collective sans perdre le cap.

À l’issue de cet échange, je vous transmettrai un plan d’action clair, pour construire des repères solides, ouvrir les bons espaces de dialogue et ancrer une gouvernance plus résiliente.

Parce que l’incertitude ne disparaîtra pas.
Mais on peut, ensemble, apprendre à y avancer avec plus de lucidité, de confiance… et de courage.

❓ FAQ – Gérer l’incertitude : les réponses aux questions que tout le monde se pose

Comment donner de la stabilité quand l’environnement est totalement instable ?

En clarifiant ce qui ne change pas : vos valeurs, votre raison d’être, votre vision long terme. Ces repères internes sont les seuls véritables ancrages quand tout le reste fluctue.

Est-ce que parler des émotions et inquiétudes en entreprise ne risque pas de créer plus de stress ?

Non, c’est l’inverse. Ce qui ne se dit pas se transforme en tension silencieuse. Créer des espaces de parole permet de réguler collectivement, de renforcer la cohésion et de libérer de l’énergie.

Faut-il adapter sa stratégie dès que l’environnement bouge ?

Non. Il faut distinguer les ajustements tactiques (court terme) de la direction stratégique (moyen/long terme). Adapter n’est pas renoncer. C’est renforcer sa capacité à tenir un cap avec souplesse.

Comment éviter la paralysie décisionnelle face à l’incertitude ?

En ouvrant des discussions structurées plutôt qu’en cherchant à vite “verrouiller” une réponse. La facilitation permet de poser les bonnes hypothèses, de tester des scénarios, et d’oser décider dans le flou.

Est-ce qu’on peut vraiment “entraîner” une organisation à gérer l’incertitude ?

Oui. En installant des rituels d’ajustement, en renforçant la culture du feedback, et en développant des réflexes de coopération plutôt que de repli, on muscle la résilience collective.

Quel rôle joue le Codir dans cette dynamique ?

Un rôle central. Il doit être le premier à clarifier les repères, à incarner l’ouverture, à oser les discussions complexes. S’il fuit l’incertitude, l’organisation se fige.

Quel est l’apport d’un accompagnement externe dans ces périodes ?

Un regard lucide, une posture de neutralité, des outils de dialogue, et la capacité à activer rapidement l’intelligence collective. Ce n’est pas une solution magique, mais un déclencheur puissant de mouvement.

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Résistance au changement : les 12 vraies causes (et pourquoi le problème vient rarement des équipes)

« On a un souci : les équipes résistent au changement. »

C’est une phrase que j’entends régulièrement.

Et ma première réponse, c’est souvent la même :
« Elles résistent à quoi, exactement ? »

Parce qu’en réalité, ce n’est pas le changement que les gens rejettent.
C’est le fait qu’on le leur impose.

Conduire le changement : une expression piégée

« Conduite du changement. »
C’est joli.
Structuré. Méthodologique.

Mais fondamentalement, c’est une impasse.

On ne conduit pas un changement.
On ne fait pas « avancer » des humains comme on pilote un projet ou un véhicule.

Un changement, ça se vit, ça s’approprie, ça se co-construit.

La résistance apparaît quand le mouvement vient d’en haut, sans dialogue, sans ouverture, sans espace de pouvoir réel pour ceux qui devront vivre ce changement au quotidien.

La vraie question n’est pas « Pourquoi les gens résistent ? »

C’est « Comment a-t-on tenté de changer sans eux ? »

Voici les 12 causes principales de résistance que je vois régulièrement.
Spoiler : elles sont presque toutes systémiques.

1. Le changement est imposé

Pas de débat. Pas de choix. Juste une « feuille de route » envoyée par mail.
Dans ce contexte, la résistance n’est pas un bug : c’est une réaction saine.

2. L’absence de sens

Pourquoi on change ? Vers quoi ? Pour qui ?
Si la réponse n’est pas claire ou crédible, les équipes freinent.
C’est logique.

3. La perte de pouvoir

Quand le changement réduit les marges de manœuvre, centralise les décisions ou nie l’expertise terrain, il crée des résistances.
Parce que personne n’aime devenir spectateur de son propre métier.

4. L’infantilisation

Quand tout est déjà décidé, scripté, communiqué…
mais qu’on organise quand même un atelier pour « faire participer ».
Les équipes ne sont pas dupes. Et elles décrochent.

5. La mémoire organisationnelle

« On a déjà vu passer ça il y a 5 ans. »

Le terrain se souvient.
Des promesses non tenues. Des changements sans suite. Des effets de mode.
Sans reconnaissance de cette mémoire, difficile de repartir.

6. La surcharge

« Encore un nouveau projet… alors qu’on n’a pas le temps de finir les anciens. »

Le changement devient une charge mentale, pas une dynamique.
Et l’énergie se bloque.

7. L’absence d’écoute réelle

Si les points de friction ne remontent jamais, ou si on ne s’en occupe pas, la résistance devient le seul moyen d’être entendu.

8. Le désalignement

Quand les actes ne suivent pas les discours,
quand les dirigeants prônent l’agilité mais contrôlent chaque décision…
le système entre en dissonance. Et les gens freinent.

9. L’injustice perçue

Certains doivent faire des efforts, d’autres pas.
Certains sont consultés, d’autres ignorés.
La perception d’iniquité alimente le retrait.

10. L’absence de traduction concrète

Changer, c’est bien. Mais pour faire quoi, exactement ?
Si le changement reste flou, il reste lointain.
Et il ne mobilise pas.

11. Le manque de reconnaissance

Changer, c’est un effort.
Mais sans feedback, sans valorisation, sans écoute… c’est un effort vide.
Et donc, abandonné.

12. Le refus d’aborder les vrais sujets

Le changement devient cosmétique quand il évite les tensions réelles.
Les équipes le sentent. Et s’en protègent.

Résister, c’est souvent contribuer autrement

Je le dis souvent en séminaire :
La résistance est rarement un rejet du changement.
C’est une manière, parfois maladroite, de dire : « Je veux être acteur. Pas exécutant. »

La question, ce n’est pas :
« Comment lever les résistances ? »
Mais plutôt :
« Comment créer les conditions pour que le changement vienne d’eux ? »

Et si on arrêtait de « conduire » le changement… pour le faciliter ?

Chez Insuffle, c’est ce que je fais chaque jour :
Créer des espaces où les équipes réfléchissent elles-mêmes à ce qui doit changer, et surtout comment le faire.

Résultat : plus d’engagement, plus de responsabilité, plus de cohérence.
Et étonnamment… plus besoin de parler de « résistance ».v

Et si on transformait vos résistances… en leviers d’action ?

Vous sentez de la lassitude, des blocages, du flou dans vos équipes ?
Et si ce n’était pas un refus du changement… mais un appel à mieux faire les choses ?

Je vous propose un échange de 30 minutes pour faire le point ensemble.
Pas pour refaire le monde — mais pour comprendre ce que vos équipes expriment à travers leurs résistances.
Et surtout, identifier comment transformer ces tensions en leviers concrets d’ajustement.

À l’issue de notre échange, je vous enverrai un plan d’action sur-mesure, basé sur votre réalité terrain, vos enjeux et vos ressources.

Parce qu’une transformation réussie, ça ne se pilote pas contre les équipes.
Ça se construit avec elles.

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Les 7 étapes pour construire une culture d’innovation interne durable

L’innovation n’est pas un sprint. C’est un terrain fertile à cultiver.

Combien d’entreprises rêvent d’avoir des équipes innovantes… mais ne changent rien à leur culture interne ?
Combien investissent dans un hackathon… puis reviennent à la routine dès le lundi suivant ?
Combien lancent un “laboratoire d’idées” qui finit en coquille vide après 3 mois ?

La réalité, c’est que l’innovation durable ne vient pas d’un événement ponctuel.
Elle naît d’une culture quotidienne, vivante, partagée.

Une culture d’innovation interne, ça se construit. Et ça se cultive.
Voici les 7 étapes clés que j’active dans les organisations que j’accompagne

1. Créer un espace de sécurité psychologique

Aucune idée ne peut émerger sans un climat de sécurité.
Si vos collaborateurs ont peur d’être jugés, moqués, contredits, ils se tairont.

Une culture d’innovation interne commence par autoriser l’imparfait, le brouillon, le raté.
C’est la seule façon d’encourager l’expérimentation.

Et ça passe par des signaux simples :
écoute active, droit à l’erreur, absence de hiérarchie écrasante dans les échanges.

2. Encourager la remontée terrain (vraiment)

Les idées pertinentes viennent rarement du COMEX.
Elles viennent souvent des endroits où les irritants sont vécus chaque jour.

Mais encore faut-il que ces idées puissent remonter.
Et surtout, qu’elles soient entendues, traitées, valorisées.

Une culture d’innovation interne durable repose sur la capacité de l’organisation à écouter… et à agir sur ce qu’elle entend.

3. Valoriser ceux qui osent

On parle beaucoup d’échec “acceptable”.
Mais on oublie de mettre en lumière celles et ceux qui osent proposer, tester, déranger un peu l’ordre établi.

Pas besoin de trophées.
Mais un mot en réunion, un partage d’expérience, une reconnaissance sincère peuvent changer la donne.

L’innovation devient une culture quand elle est socialement valorisée.

4. Ouvrir des temps et des espaces dédiés

On ne peut pas innover entre deux urgences, au détour d’un mail, ou dans une réunion de crise.

L’innovation a besoin de temps identifié, de rituels, d’espaces de respiration.

Cela peut être :

  • des “temps blancs” d’équipe pour explorer un sujet
  • des labs mensuels pour tester une idée
  • des plages horaires pour sortir du cadre

Sinon, la routine écrase tout. Et l’innovation devient un luxe inaccessible.

5. Travailler les tensions comme points de départ

Les meilleures idées viennent souvent d’un frottement, d’un blocage, d’un agacement.

Apprendre à lire les tensions non pas comme des problèmes, mais comme des leviers d’évolution, est une compétence clé.

Une culture d’innovation interne sait transformer l’irritant en question utile.

6. Mettre en mouvement des idées rapidement (même imparfaites)

Rien ne tue une culture d’innovation comme l’inertie.
Si les idées restent dans un coin de slide ou d’outil collaboratif, l’envie retombe.

Il faut tester.
Mettre en action. Même à petite échelle.
S’autoriser des POC imparfaits mais concrets.

C’est le passage à l’acte qui entretient la dynamique.

7. Raconter l’innovation comme une histoire collective

Les initiatives doivent circuler.
Pas comme des reporting, mais comme des récits. Des aventures.

Une innovation interne réussie, c’est une histoire qu’on peut raconter, partager, transmettre.
Et plus on raconte, plus on donne envie.

Créer une culture d’innovation, c’est aussi créer un imaginaire collectif autour du progrès possible.

En résumé

Une culture d’innovation interne durable, ce n’est pas une posture tendance.
C’est une façon de faire respirer l’organisation au quotidien.
Une manière d’écouter différemment, de valoriser autrement, d’expérimenter plus souvent.

Et ça commence maintenant.
Pas avec un nouveau logiciel ou une boîte à idées.
Mais avec un espace, une écoute, une intention.

Et si on semait les bonnes graines, ensemble ?

Vous sentez que vos équipes ont du potentiel… mais que l’innovation reste coincée dans les tuyaux ?
Vous avez lancé des initiatives — sans vraiment changer la culture de fond ?

Je vous propose un échange de 30 minutes pour faire le point.
Un vrai moment de recul pour comprendre ce qui bloque, ce qui freine, et surtout : ce qu’on peut activer rapidement pour faire germer une culture d’innovation durable.

À l’issue de notre échange, je vous enverrai un plan d’action personnalisé, adapté à votre contexte, vos contraintes et vos ambitions.

Parce que l’innovation ne pousse pas toute seule.
Elle se cultive — avec méthode, et avec vous.

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Vision stratégique mobilisatrice : 5 signaux pour savoir si la vôtre fonctionne vraiment

Une vision affichée… mais oubliée

Je l’ai vue un jour, en format A3, affichée à l’entrée d’une usine.

Trois phrases bien formulées, validées par le COMEX, posées là comme un trophée.
J’ai demandé au dirigeant :
“Ta vision, elle sert à quoi aujourd’hui ?”
Il a haussé les épaules.
“Honnêtement ? À montrer qu’on en a une.”

Chez Insuffle, je vois régulièrement ce genre de cas.
Des visions d’entreprise qui existent sur le papier, mais pas dans les pratiques.

Elles ne sont ni racontées, ni incarnées, ni partagées.
Elles cochent une case stratégique, mais n’allument aucun feu collectif.

Alors comment savoir si votre vision stratégique est réellement mobilisatrice ?
Voici 5 signaux très concrets pour le vérifier.

1. Elle se raconte… sans slides

Une vision stratégique mobilisatrice se transmet sans support formel.
Elle se glisse dans les échanges, dans les décisions, dans les attitudes quotidiennes.

Elle est vivante, verbale, récitée plus que lue.

Si vous avez besoin d’un PowerPoint en 12 pages pour l’expliquer, c’est mauvais signe.
Une vraie vision se dit en une phrase, et se comprend dans l’action.

Elle devient une histoire que l’on a envie de s’approprier.

2. Elle donne une direction claire… mais pas une destination figée

Une vision stratégique mobilisatrice n’est pas un objectif.
Elle n’est pas : “+20 % de marge d’ici 2026.”

Elle est un cap inspirant, qui donne de l’énergie, oriente les décisions, ouvre des possibles.
Elle guide, sans enfermer.

Quand elle est bien formulée, vos équipes se mettent à proposer, à anticiper, à s’engager spontanément.
Pas parce qu’on leur a dit de le faire, mais parce qu’elles y croient.

3. Elle aligne… sans uniformiser

Une bonne vision permet à chaque métier, à chaque personne, de trouver sa place dans le récit commun.

Je me souviens d’un client dans le secteur de l’énergie :

  • Les techniciens y voyaient une transition écologique concrète
  • Les RH, un engagement social fort
  • Les managers, un cadre de cohérence décisionnelle

La vision était la même, mais chacun y voyait un reflet de sa mission.

Et c’est précisément ça, une vision stratégique mobilisatrice :
un récit suffisamment ouvert pour être partagé… sans être uniforme.

4. Elle provoque des débats (et c’est une bonne chose)

Si votre vision ne suscite aucune discussion, aucun débat, aucune question…
C’est qu’elle est trop plate.

Une vision stratégique mobilisatrice interroge.
Elle bouscule, elle dérange, elle oblige à arbitrer, à prioriser, à choisir.

Elle pousse à se demander :

  • Est-ce qu’on fait vraiment ce qu’on dit ?
  • Est-ce qu’on va assez loin ?
  • Qu’est-ce qu’on est prêt à laisser tomber pour rester aligné ?

Si tout le monde est d’accord tout de suite… c’est probablement que la vision ne sert à rien.

5. Elle donne envie d’agir… tout de suite

Une vision stratégique mobilisatrice crée du mouvement.
Pas demain. Pas dans trois ans. Maintenant.

Posez cette question à vos équipes :
“Qu’est-ce que vous avez fait aujourd’hui qui vous rapproche de notre vision ?”

S’ils n’ont rien à répondre, la vision n’est pas mobilisatrice.
Mais s’ils vous parlent d’un projet, d’une initiative, d’un changement dans leur façon de faire… alors vous tenez quelque chose.

Une vision mobilisatrice n’attend pas une validation du COMEX.
Elle déclenche des gestes, des idées, des engagements concrets.

En résumé

Une vision stratégique mobilisatrice n’est pas celle qu’on affiche.
C’est celle qui vit dans les pratiques, dans les décisions, dans les mots et les gestes du quotidien.

Elle :

  • circule naturellement
  • inspire une direction
  • aligne sans écraser
  • déclenche des échanges utiles
  • et surtout, génère de l’action immédiate

Et vous, votre vision… vous la sentez où ?
Dans vos documents stratégiques ?
Ou dans la réalité vécue de vos équipes ?

Et si on regardait ensemble où en est votre vision ?

Elle existe sur le papier… mais dans les faits, circule-t-elle vraiment ?
Est-ce qu’elle éclaire les décisions ?
Est-ce qu’elle déclenche de l’engagement concret ?

Je vous propose un échange de 30 minutes pour en parler.

On fera le point ensemble, sans langue de bois :
où en est votre vision aujourd’hui — et surtout, comment la remettre en mouvement si elle s’est figée.

À l’issue de cet échange, je vous enverrai un plan d’action clair, adapté à votre contexte.

Pour que votre vision ne reste pas une affiche A3… mais devienne un vrai levier collectif.

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Innovation : comment réussir à innover en entreprise ?

Ah, l’innovation ! Ce mot qu’on utilise à toutes les sauces, comme une baguette magique censée résoudre tous nos problèmes. Mais vous savez quoi ? Le plus grand mythe de l’innovation, c’est de croire qu’on peut la confier à une seule personne.

Le contre-sens du « Monsieur Innovation »

Imaginez la scène. Une entreprise qui se réveille un matin et décide : « Tiens, on va nommer un responsable innovation ! » Super. On vient de créer le plus beau des silos, celui qui est censé nous faire sortir des silos. Ironique, non ?

Ce n’est pas que ces responsables innovation font du mauvais travail. Au contraire. Mais c’est comme nommer quelqu’un « responsable du printemps » – ce n’est pas une personne qui fait pousser les fleurs, c’est tout un écosystème.

De quelle innovation parle-t-on au juste ?

Avant de se lancer tête baissée dans l’innovation, posons-nous LA question essentielle : de quelle innovation parle-t-on exactement ? Car sous ce terme fourre-tout se cachent des réalités très différentes :

  • L’innovation managériale : comment on s’organise et on travaille ensemble
  • L’innovation produit : ce qu’on propose au marché
  • L’innovation process : comment on fait les choses
  • L’innovation organisationnelle : comment on structure l’entreprise
  • L’innovation business model : comment on crée et capture la valeur

Chacune de ces innovations demande des approches différentes, des compétences différentes, des métriques différentes. C’est comme confondre cuisine et pâtisserie – oui, dans les deux cas on est en cuisine, mais essayez de faire un soufflé avec les techniques de la blanquette !

L’art des petites différences

L’innovation n’est pas toujours là où on l’attend. Les plus grands changements viennent souvent d’une succession de petites améliorations qui, mises bout à bout, transforment complètement la donne.

Prenez cette équipe de production que j’accompagne actuellement. Ils cherchent LA grande innovation qui va révolutionner leur secteur. Et pendant ce temps, leurs opérateurs développent des dizaines de micro-améliorations qui, ensemble, réduisent leurs coûts de 20%. C’est ça aussi, l’innovation.

L’innovation disruptive : le grand saut

À l’autre bout du spectre, on trouve l’innovation disruptive. Celle qui change complètement les règles du jeu. Celle qui fait qu’un jour, vous vous réveillez et votre métier d’hier n’existe plus.

Selon une étude de McKinsey, 84% des dirigeants considèrent l’innovation comme critique pour leur croissance. Pourtant, seuls 6% sont satisfaits de leurs performances en innovation. Pourquoi ? Parce qu’ils cherchent la disruption pour la disruption, oubliant que l’innovation doit avant tout créer de la valeur.

L’innovation collective : la seule qui marche vraiment

Voici une vérité qui dérange : l’innovation n’est pas une activité solitaire. C’est un sport d’équipe. Et pas n’importe quelle équipe : une équipe sans silos, sans hiérarchie rigide, où les idées circulent librement.

Les trois piliers de l’innovation collective

  1. La diversité des perspectives
  • Chaque métier apporte son regard unique
  • Les contraintes des uns inspirent les autres
  • Les solutions émergent aux intersections
  1. L’intelligence collective en action
  • Les idées se pollinisent
  • Les objections deviennent constructives
  • L’engagement est naturel car co-créé
  1. L’apprentissage accéléré
  • Les échecs nourrissent l’expérience collective
  • Les succès créent des modèles reproductibles
  • Le savoir circule naturellement

Créer une culture d’innovation

Comment passer de la théorie à la pratique ? Voici les éléments clés qui marchent :

1. Décloisonner physiquement et mentalement

  • Créer des espaces de rencontre informels
  • Organiser des sessions multi-services
  • Encourager la mobilité entre départements

2. Installer des rituels d’innovation

  • Les « vendredis de l’innovation » où chacun peut pitcher ses idées
  • Les « safaris découverte » dans d’autres services
  • Les « labs éphémères » sur des problématiques spécifiques

3. Repenser la gouvernance

  • Mettre en place des comités horizontaux
  • Créer des budgets participatifs
  • Développer des mécanismes de décision collective

L’apprentissage collectif : le vrai moteur

L’innovation n’est pas un événement, c’est un processus d’apprentissage continu. C’est peut-être la leçon la plus importante à retenir.

Le cercle vertueux de l’apprentissage

  1. Observer collectivement
  • Qu’est-ce qui marche ?
  • Qu’est-ce qui coince ?
  • Quelles opportunités émergent ?
  1. Expérimenter ensemble
  • Tester rapidement
  • Échouer vite et petit
  • Apprendre de chaque test
  1. Partager systématiquement
  • Les succès comme les échecs
  • Les surprises et découvertes
  • Les questions et doutes

Un cas concret : innover vraiment

Imaginons une banque régionale qui veut créer son « lab innovation ». Classique. Mais au lieu d’une structure isolée, pourquoi ne pas essayer quelque chose de différent ?

  • Un lab mobile qui se déplace dans les agences
  • Des équipes mixtes qui changent régulièrement
  • Un processus d’apprentissage structuré mais flexible

Comment démarrer ?

Chez Insuffle, nous proposons une approche unique pour lancer votre dynamique d’innovation collective :

Un séminaire de 48h pour :

  • Clarifier votre vision de l’innovation
  • Identifier vos leviers d’action
  • Poser les bases d’une culture d’innovation collective

Notre programme :

  1. Jour 1 : Diagnostic et Vision
  • Cartographie de vos pratiques
  • Identification des freins et leviers
  • Construction d’une vision partagée
  1. Jour 2 : Action et Engagement
  • Design de votre modèle d’innovation
  • Définition des premiers pas
  • Plan d’action à 90 jours

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En conclusion : cultiver plutôt que forcer

L’innovation ne se décrète pas. C’est un écosystème à cultiver patiemment. Comme un jardin, il a besoin :

  • De diversité pour être résilient
  • D’attention quotidienne pour prospérer
  • De temps pour porter ses fruits

Prêt à transformer votre approche de l’innovation ? Contactez-moi. Ensemble, créons les conditions où chaque membre de votre organisation devient un acteur de l’innovation.

Car au final, la vraie innovation n’est pas dans les process ou les outils. Elle est dans cette capacité collective à voir les choses différemment et à oser les faire autrement.

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Comment formuler une vision stratégique qui fait vraiment bouger les lignes ?

Ah, la vision stratégique ! Si je devais compter le nombre de fois où j’ai vu des entreprises s’arracher les cheveux sur le sujet… Vous savez, ces réunions interminables où on jongle avec les mots pour pondre une phrase qui finira encadrée dans un couloir ? Oui, celles-là même qui font bailler tout le monde.

Je peux vous dire une chose : la plupart des visions stratégiques ne valent pas le papier sur lequel elles sont écrites. Non pas parce qu’elles sont mal écrites, mais parce qu’elles manquent ce petit quelque chose qui fait la différence entre une jolie phrase et un véritable moteur de transformation.

Les 5 pièges classiques de la vision stratégique

Avant d’entrer dans le vif du sujet, laissez-moi vous partager les erreurs que je vois le plus souvent :

  1. La vision catalogue : Ces phrases pompeuses qui alignent les superlatifs mais ne disent rien
  2. La vision photocopieuse : Copiée-collée de la concurrence avec deux mots changés
  3. La vision déconnectée : Si belle sur le papier, si loin de la réalité du terrain
  4. La vision PDG : Construite en solitaire dans un bureau au dernier étage
  5. La vision paillettes : Qui brille fort mais s’éteint dès qu’on creuse un peu

Selon une étude de Harvard Business Review, seules 5% des employés comprennent la stratégie de leur entreprise. Pas très encourageant, n’est-ce pas ? Mais attendez, ça devient intéressant.

Au-delà des mots : ce qui fait une vision qui marche vraiment

J’ai accompagné plus d’une centaine d’entreprises dans la formulation de leur vision stratégique. Et vous savez ce qui fait la différence ? Ce n’est pas la formulation parfaite. C’est la capacité de cette vision à créer du mouvement.

Une bonne vision stratégique doit être comme un aimant : elle attire naturellement les énergies dans une direction commune. Elle ne force pas, elle inspire. Elle ne contraint pas, elle libère.

La méthode des trois cercles

Voici l’approche que j’utilise systématiquement :

  1. Le cercle du désir collectif
    • Que voulons-nous vraiment créer ensemble ?
    • Quel impact souhaitons-nous avoir sur le monde ?
    • Qu’est-ce qui nous fait vibrer ?
  2. Le cercle de la réalité
    • Où en sommes-nous aujourd’hui ?
    • Quelles sont nos forces réelles ?
    • Quels sont nos défis concrets ?
  3. Le cercle du possible
    • Que pouvons-nous réellement accomplir ?
    • Quelles ressources avons-nous ?
    • Quelles opportunités pouvons-nous saisir ?

C’est à l’intersection de ces trois cercles que naît une vision stratégique puissante. Une vision qui n’est pas qu’un rêve, pas qu’un constat, pas qu’un plan d’action, mais tout cela à la fois.

Le processus de co-création : la clé souvent oubliée

Je me souviens de ce PDG qui était fier de sa vision stratégique. Il l’avait peaufinée pendant des semaines. Elle était parfaite… sauf qu’elle ne parlait à personne dans son entreprise. Pourquoi ? Parce qu’une vision imposée n’est pas une vision partagée.

Voici comment nous procédons chez Insuffle :

  1. Phase d’exploration collective
    • Ateliers multi-niveaux
    • Interviews croisées
    • Sessions de rêve guidé
  2. Phase de cristallisation
    • Synthèse des contributions
    • Identification des patterns
    • Émergence des thèmes clés
  3. Phase de test et affinage
    • Prototypage de la vision
    • Feedback des équipes
    • Ajustements itératifs

L’art de la formulation : moins c’est plus

Une fois que vous avez fait ce travail de fond, la formulation devient presque naturelle. La vision émerge comme une évidence, pas comme un exercice de style.

Quelques principes que j’ai vu fonctionner :

  • Courte mais dense : Idéalement une phrase, maximum deux
  • Concrète mais inspirante : On doit pouvoir la visualiser
  • Ambitieuse mais atteignable : Un défi qui donne envie de se lever le matin
  • Unique mais inclusive : Elle doit nous distinguer tout en rassemblant

De la vision à l’action : le moment de vérité

Avoir une belle vision, c’est bien. La faire vivre, c’est mieux. C’est là que beaucoup d’organisations trébuchent. Elles pensent que le travail est fini une fois la vision formulée. En réalité, il ne fait que commencer.

Les quatre piliers de l’activation

  1. L’incarnation par les leaders
    • La vision doit se voir dans chaque décision
    • Les comportements doivent être alignés
    • La communication doit être cohérente
  2. L’appropriation par les équipes
    • Traduction en objectifs concrets
    • Déclinaison par département
    • Connexion avec le quotidien
  3. Les rituels de rappel
    • Points réguliers d’alignement
    • Célébration des victoires
    • Partage des apprentissages
  4. L’adaptation continue
    • Écoute des retours terrain
    • Ajustements quand nécessaire
    • Maintien du cap tout en restant agile

Transformez enfin votre organisation sans résistance et sans chaos.

Un accompagnement sur mesure pour votre vision

Si tout cela vous parle, si vous sentez que votre organisation a besoin d’une vision qui mobilise vraiment, parlons-en. Chez Insuffle, nous avons développé un processus unique qui combine :

  • Des ateliers collaboratifs puissants
  • Des outils de facilitation éprouvés
  • Une approche sur mesure adaptée à votre contexte

En 48h de séminaire intensif, nous pouvons :

  • Faire émerger votre vision collective
  • La formuler de manière impactante
  • Poser les bases de sa mise en œuvre

En conclusion : votre vision vous attend

La formulation d’une vision stratégique n’est pas un exercice académique. C’est un moment crucial dans la vie d’une organisation. C’est le moment où vous décidez non seulement ce que vous voulez devenir, mais surtout qui vous voulez être.

Ne laissez pas cette opportunité se transformer en exercice de style stérile. Donnez-vous les moyens de créer une vision qui fait vraiment bouger les lignes.

Contactez-moi pour explorer comment nous pourrions co-créer une vision stratégique qui transforme votre organisation. Une vision qui ne finira pas dans un tiroir, mais qui deviendra le moteur de votre succès futur.

Car comme je le dis souvent : une bonne vision n’est pas celle qu’on accroche au mur, c’est celle qui fait bouger les murs.