Aujourd’hui, je vais m’attaquer à deux petits mots qui font des ravages dans nos organisations : « il faut ». Ces deux mots apparemment anodins qui sabotent l’intelligence collective et tuent l’engagement.
Pourquoi « il faut » est toxique
Quand vous dites « il faut », vous :
- Créez de la résistance instantanée
- Infantilisez vos interlocuteurs
- Fermez les possibles
- Tuez la créativité
- Bloquez l’intelligence collective
C’est comme si vous disiez : « Je sais mieux que vous ce qu’il faut faire, alors taisez-vous et obéissez. »
L’effet sur vos équipes
Impact sur l’engagement
Quand les gens entendent « il faut », ils se déconnectent émotionnellement. Leur cerveau passe en mode « ok, encore quelqu’un qui va me dire quoi faire ».
Impact sur la créativité
« Il faut » ferme immédiatement l’espace des possibles. Pourquoi chercher des solutions quand quelqu’un prétend déjà connaître LA solution ?
Impact sur la responsabilisation
Ces mots déresponsabilisent. Si quelqu’un d’autre sait ce qu’il « faut » faire, pourquoi prendre des initiatives ?
Les alternatives puissantes
Au lieu de « il faut », essayez :
- « Et si nous… » Ouvre les possibles, invite à l’exploration.
- « Que pourrait-on… » Stimule la créativité collective.
- « Comment pourrions-nous… » Engage dans la recherche de solutions.
- « Je propose que… » Assume la subjectivité, invite au dialogue.
- « Qu’est-ce qui nous permettrait de… » Oriente vers les solutions tout en incluant.
La transformation du dialogue
Avant :
« Il faut augmenter nos ventes de 20% »
Après :
« Comment pourrions-nous créer plus de valeur pour nos clients ? »
Vous voyez la différence ? La deuxième version :
- Engage la réflexion
- Invite à la créativité
- Crée du sens
- Mobilise l’intelligence collective
L’art de la question puissante
Au lieu d’asséner des « il faut », apprenez à poser des questions qui :
- Ouvrent les possibles
- Stimulent la réflexion
- Engagent l’action
- Créent du mouvement
Les pièges à éviter
Le « il faut » déguisé
« Nous devons », « Il est nécessaire de », « On doit »… Même poison, autre emballage.
Le « il faut » collectif
« Nous, on pense qu’il faut… » Le fait d’être plusieurs ne rend pas le « il faut » plus acceptable.
Le « il faut » interrogatif
« Ne pensez-vous pas qu’il faudrait… » Une manipulation qui reste toxique.
Comment transformer vos communications
1. Prenez conscience
Notez pendant une journée combien de fois vous utilisez « il faut ». Vous serez surpris.
2. Reformulez
Avant chaque « il faut », arrêtez-vous et trouvez une formulation qui ouvre plutôt que ferme.
3. Questionnez
Transformez vos affirmations en questions ouvertes et engageantes.
L’impact sur la culture d’entreprise
Éliminer « il faut » de votre vocabulaire transforme progressivement :
- Les relations
- Les modes de décision
- L’engagement
- La créativité collective
En pratique : exemples de transformation
Situation 1 : Réunion d’équipe
❌ « Il faut améliorer nos processus » ✅ « Comment pourrions-nous rendre nos processus plus fluides ? »
Situation 2 : Projet en difficulté
❌ « Il faut respecter les délais » ✅ « Qu’est-ce qui nous permettrait de tenir nos engagements ? »
Situation 3 : Innovation
❌ « Il faut être plus créatifs » ✅ « Quelles conditions pourrions-nous créer pour libérer notre créativité ? »
L’intelligence collective libérée
Quand vous abandonnez le « il faut », vous :
- Libérez l’intelligence collective
- Stimulez l’engagement
- Favorisez l’innovation
- Créez de la responsabilisation
Conclusion : au-delà des mots
Abandonner « il faut » n’est pas qu’une question de vocabulaire. C’est un changement profond de posture qui transforme :
- Votre leadership
- Vos relations
- Votre impact
Chez Insuffle, on aide les organisations à transformer leur communication pour libérer l’intelligence collective. Parce que les mots créent des mondes.
La vraie question n’est pas « Que faut-il faire ? » mais « Que voulons-nous créer ensemble ? »
Un dernier mot
La prochaine fois que vous êtes tenté de dire « il faut », arrêtez-vous. Respirez. Et demandez-vous : « Quelle question pourrait ouvrir les possibles ici ? »
Le changement commence par les mots que nous choisissons. Choisissons-les avec conscience et intention.